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[Brochure] Comment éviter que son téléphone ne serve la répression de tou·tes

[Brochure] Comment éviter que son téléphone ne serve la répression de tou·tes

Cette brochure rédigée fin mai 2024 est une synthèse d’un atelier de discussion collective autour des bonnes pratiques anti-répression liées au téléphone portable.
Un tract en a été tiré pour les conseils plus généraux.

Partout | sur https://stuut.info

Cette brochure réunit des informations factuelles et des conseils pour éviter de s’incriminer soi, d’incriminer ses camarades, de fournir aux “Forces De l’Ordre” (FDO) des leviers de pression psychologique ou même de faciliter le travail de répression à l’encontre de parfait·es inconnu·es à cause de son téléphone portable. Concrètement, ce texte liste des "menaces", c’est-à-dire des moyens qu’ont les FDO pour nous réprimer à l’aide de nos téléphones, en fonction de leur probabilité. Ce n’est probablement pas la peine de se blinder contre toutes ces menaces tout le temps et nos stratégies de défense peuvent être adaptées à nos pratiques militantes. Ceci étant, ce n’est pas parce qu’on n’a "rien à se reprocher" qu’il ne faut rien cacher car nos données anodines sont la matière première de la surveillance généralisée et automatisée mise en place progressivement par les FDO pour réprimer d’autres personnes (par exemple à travers la constitution de "graphes sociaux").
Sommaire

A - Premier cas de figure : les FDO accèdent physiquement à ton téléphone 1
1. Consultation et copie de tes données à un instant T 1
Refus, déni plausible ou piège 2
Cellebrite court-circuite le chiffrement 3
L’aide d’une personne en coulisse 3
2. Saisie du téléphone et utilisation ultérieure 3
3. Logiciel espion dans ton téléphone 4

B - Second cas de figure : les FDO n’ont pas accès physiquement à ton téléphone 4
1. Réquisition de données liées au réseau GSM 4
2. Réquisition de données liés au réseau 3G/4G/5G 5
3. Criblage manuel des données publiques en ligne 6
4. Réquisition de données collectées et générées par les entreprises privées 6
5. Enquête plus poussée sur un·e individu·e ou un·e fillière 7
Surveillance en direct et écoute téléphonique 7
Recoupement entre carte SIM et numéro IME du téléphone 7
Déchiffrement de données chiffrées par un logiciel open source 7
Utilisation du micro du téléphone comme "mouchard" 7

C - Récapitulatif 8
1. En cas de risque de sasie physique du téléphone 8
2. À distance sans risque de saisie du téléphone 8

D - Pour aller plus loin 8

A été tiré de cette brochure un tract A5 recto/verso avec quelques conseils simplifés.

Note
La brochure et le tract sont en versions PDF et ODT. Toute amélioration ou mise à jour seront les bienvenu-es.

Voir en ligne : Paris-Luttes.info

Notes

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PRESSION : DES ACTIVISTES POURSUIVI·ES POUR AVOIR BLOQUÉ UNE ENTREPRISE D’ARMEMENT ISRAÉLIENNE EN BELGIQUE

Le 4 mars 2024, une centaine d’activistes a bloqué le site de OIP-Elbit Systems, une entreprise d’armement israélienne pour dénoncer la complicité belge avec le génocide en cours en Palestine. Depuis, des poursuites judiciaires ont été entamées et 7 activistes font face à un procès pour leur participation au blocage. L’entreprise OIP exige des activistes des dédommagements, ce qui les expose à 70 000 euros d’amende. Le jour du blocage, deux entreprises avaient été visées en Belgique : OIP-Elbit à Oudenaarde et Thalès à Herstal. Les collectifs qui avaient organisé l’action expliquaient s’attaquer à ces entreprises car elles « produisent des armes, des technologies militaires ou de surveillance utilisées par le régime d’apartheid israélien et sont complices du génocide en cours à Gaza ». À défaut d’un embargo belge au niveau politique, les activistes ont voulu mettre en oeuvre un embargo citoyen en s’attaquant au matériel de ces entreprises. Les activistes rappelaient que OIP est une filiale du producteur d’armes israélien Elbit Systems, qui est le plus grand fabricant d’armes privé d’Israël : « Elbit fournit 85 % des drones et la plupart des équipements militaires terrestres utilisés par l’armée israélienne. La multinationale de l’armement française Thalès entretient quant à elle des relations de longue date avec Israël et collabore avec Elbit System. » En septembre 2025 avait lieu un premier procès : celui de la militante Anuna De Wever, pour des graffitis réalisés sur le site de l’entreprise OIP à Tournai en décembre 2023 et pour le motif « d’association de malfaiteurs ». Ce 21 octobre 2025, le verdict est tombé : suspension du prononcé pour les graffitis et Anuna De Wever a finalement été acquittée de l’accusation « d’association de malfaiteurs ». Avec ses avocates, elle entreprend désormais un procès à l’encontre de OIP–Elbit pour complicité dans un génocide. Entre-temps, se déroule une autre affaire juridique : celle de 7 activistes qui ont participé à l’action de blocage en mars 2024. OIP-Elbit les poursuit et réclame des sommes pour compenser les pertes financières mais aussi lesdits « dommages moraux » à l’issue du blocage de 2024. Les activistes visés et leurs camarades de Stop Elbit maintiennent toutefois leur ligne : « Nous refusons de laisser une compagnie israélienne fabriquer en toute impunité des armes sur le territoire belge. […] Aujourd’hui Elbit nous poursuit en justice et nous demande des indemnités. Ne les laissons pas gagner. » Le procès a lieu le 16 février 2026. Les activistes appellent au soutien le jour du procès mais aussi à un soutien financier, et à rejoindre les actions de Stop Elbit. Ce procès s’inscrit dans la criminalisation des personnes qui se prononcent publiquement en opposition au génocide en cours en Palestine et à la complicité de l’état belge dans ce génocide, notamment via des matériaux d’armement. En Belgique, le projet de la loi dissolution (ou loi Quintin) s’inscrit (...)

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