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[Brochure] Petites réflexions sur la décroissance

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Sommaire :

  • La décroissance, Groupe Marée Noire
  • Ne devenons pas des automates ! Réapproprions nous notre autonomie

(introduction à une réflexion sur la technique), Gijomo

  • Une autre foi en crise : le Progrès, Luce Fabbri
  • L’informatique : une impasse ?, Gijomo
  • Paroles anarchistes & Décroissance
  • Développement durable ou décroissance ?
  • Voyage et tourisme de masse, Thierry Libertad
  • L’empreinte écologique, article tiré de Passerelle Eco
  • Test : Calculez votre empreinte écologique
  • Décroissance et végétarisme, André Sulfide
  • « Tout doit disparaître ! », Mala(la)testa
  • Néo-malthusianisme et décroissance, Thierry Libertad
  • Bibliographie La décroissance ?

La décroissance n’est pas qu’un slogan. C’est aussi un concept qui nous oblige à prendre en compte les limites physiques de la planète auxquelles nous nous heurtons. Elle nous contraint à une remise en cause de la notion de confort, de besoin.
La décroissance n’est pas une idéologie, elle est une nécessité absolue : depuis deux siècles, le colonialisme, la révolution industrielle, l’urbanisation, le recours aux énergies fossiles, le développement effréné et l’utilisation de la chimie, de la physique et de la biologie ont accéléré considérablement les dégâts commis à l’encontre du milieu naturel. Mais c’est surtout à partir de la seconde guerre mondiale que les problèmes d’ordre écologique vont s’orienter vers une dimension planétaire. L’aide au « développement » des pays pauvres (c’est-à-dire, en réalité, la recherche de débouchés pour le potentiel économique américain) va justifier une croissance économique de plus en plus forte et faire naître la « société de consommation ».
Or tout acte de consommation est un acte de destruction : prélèvement d’énergie et de matières premières, en amont ; rejet de déchets, en aval. Si bien que le bilan écologique est aujourd’hui catastrophique : changements climatiques, déforestation, disparition de l’eau douce, dégradation des sols, perte de biodiversité, pollution chimique, nucléaire, accumulation de déchets, épuisement des ressources non renouvelables. La croissance, indispensable à la survie du capitalisme, nous conduit à une impasse certaine. Seule la décroissance, c’est-à-dire l’adoption de modes de vie, d’habitat, de déplacement, de consommation beaucoup plus économes en ressources naturelles, peut ouvrir des perspectives.
Mais la décroissance ne se limite pas à ce seul aspect écologique. C’est également une réflexion sur l’aspect économique et social de la production, de la consommation et du partage des richesses, ainsi qu’une critique de l’idéologie du progrès, de l’industrialisation, des techniques et du scientisme.

La décroissance ne sera pas ce « retour à la bougie », ce repoussoir que certains agitent pour sauvegarder le profit capitaliste.
Elle sera, au contraire, l’occasion de prendre conscience que le bonheur ne se mesure pas aux volumes de production, que c’est l’altération des valeurs humaines essentielles (respect, tolérance, solidarité), la perte du sens (dans le travail comme dans la vie en général) qui nous entraînent vers cette boulimie de consommation de biens matériels. Elle peut être, pour l’homme, la chance à ne pas manquer de construire une autre société, de développer des pratiques et des expériences fondées sur l’autonomie, la créativité, la solidarité et la convivialité.

La décroissance c’est aussi aller à l’encontre, dès aujourd’hui, de ce système capitaliste, industriel et spectaculaire. C’est un grain de sable dans l’engrenage de la méga-machine. Un grain de sable parmi tant d’autres afin d’abattre ce système en minimisant la violence.

La décroissance, ce n’est pas qu’un concept, c’est aussi et surtout des pratiques à mettre en œuvre, ici et maintenant : vivre autrement (squats, écovillages), produire autrement, consommer autrement, etc. Autant de voies que l’on peut suivre concrètement aujourd’hui sans attendre une hypothétique « grève générale ».
Mais attention, pris séparément, chacune de ces pratiques peuvent-être récupérés par ce système, tout comme l’isolement des ces expérimentations et alternatives peuvent conduire aux pièges des communautés sectaires, utopiques et autarciques. Pour éviter ces écueils la critique anticapitaliste, anti-industrielle et anti-autoritaire ainsi que le fédéralisme sont nécessaires.

Puisque la décroissance est une nécessité de plus en plus pressante, le choix n’est pas entre décroissance ou croissance, mais entre une société libertaire où les populations maîtriseront la décroissance ou une société où des mesures draconiennes seront imposées par des gouvernements autoritaires !

Construisons un autre présent !

Groupe Marée Noire

Marée Noire était un groupe anarchiste spécifique, actif sur Nancy à partir de l’an 2000. Ses activités étaient diverses. Le collectif participait aux mouvements sociaux, à des alternatives locales et se consacrait à la diffusion de la pensée et de la culture libertaire et à l’édition et la diffusion de textes. Cette brochure est la ré-édition d’un numéro spécial du Pétroleur (revue du groupe) consacré à la décroissance et réalisé à l’occasion des premières rencontres libertaires, à Nancy en mai 2005. Le groupe livre ici ses réflexions sur le sujet.

« La décroissance, c’est aller à l’encontre, dès aujourd’hui, du système capitaliste, industriel et spectaculaire. C’est un grain de sable dans l’engrenage de la méga-machine ».

Voir en ligne : Infokiosque

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[France/Tarn] Turboteuf, l’A69 c’est TOUJOURS NON

4-6 juillet, Tarn (81) Weekend de mobilisation – Animation - Concerts Rassemblement Samedi 14h Le 27 février dernier, le tribunal administratif de Toulouse jugeait l’autorisation environnementale de l’A69 illégale. Il estimait les dommages irréversibles que cette autoroute allait entraîner beaucoup trop importants au vu des « bénéfices très limités qu’aurait ce projet pour ce territoire et ses habitant.es ». Depuis lors, les machines se sont enfin tues ! Le 28 mai, le tribunal administratif de Toulouse a offert un sursis exécutoire pour que NGE puisse continuer les travaux en attendant la nouvelle décision du tribunal sur le fond, venant ternir les espoirs de remporter ce combat emblématique dans les luttes contre les grands projets écocidaires et anachroniques au profit d’intérêts privés. Une nouvelle décision de la cour d’appel aura lieu fin novembre, pouvant stopper les travaux à nouveau, seulement quelques petits mois après leur reprise. Durant ces 3 dernières années, tous les moyens nécessaires ont été mis en place contre cette langue de bitume de 400ha : actions juridiques, blocages, occupations, désarmement, sensibilisation, visibilisation de la lutte. Mais une stratégie a primée, celle de la complémentarité des modes d’intervention. Si c’est une décision juridique qui a forcé le chantier à s’arrêter en février, il est impossible de la décorréler des innombrables actions de terrain ayant amené des milliers de personnes – riverain.es, paysan.nes, écureuil.les, juristes, zadistes, parent.es d’élèves, artistes, retraité.es – à résister pied à pied sur le sol tarnais. Il s’agit donc d’affirmer que nous ne les laisserons pas passer en force et recommencer. Nous ne les laisserons pas poursuivre jusqu’au bout de leur politique de la destruction accomplie et arguer qu’un chantier ne peut plus être arrêté puisqu’il est déjà trop avancé. L’heure n’est plus au bitume mais à penser la renaturation des dizaines de kilomètres de prairies fertiles, collines et forêts arasées. Il n’y a plus lieu de remettre en route les tractopelles, mais bien de renoncer enfin aussi aux autres chantiers – méga-bassines, LGV Bordeaux Toulouse, LGV Lyon Turin, Canal Nord Seine Europe, A412, A133-A134, et bien d’autres – qui intoxiquent nos territoires, accaparent ce qu’il nous reste des terres et d’eau pour les rentes d’une minorité. Nous organisons donc une fête et rassemblement d’enterrement de l’A69 les 4,5,6 juillet aux abords du tracé de l’autoroute. Toutes les infos sur linktr.ee/stop_a69

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