Dans la journée et soirée du 30 juin, plus d’une centaine de personnes ont été arretées à Bruxelles parmi lesquelles une grande proportion de mineur.es. Sur des vidéos datant du 30, on peut voir des membres de leur famille attendre les jeunes mis.es en cellule devant les casernes de la police fédérale à Etterbeek, pendant qu’un nouveau bus de la police rempli de jeunes arrivait.
Pour donner un ordre d’idée de la démesure que représente ces 100 arrestations préventives à Bruxelles le 30 juin, hier soir (1er juillet) sur tout le territoire français avec une situation de révolte nationale, 719 personnes ont été arrêtées.
Dans la journée et soirée du 1er juillet, 35 personnes ont à nouveau été arrêtées préventivement, parmi lesquelles 31 mineurs. A Bruxelles, ces arrestations préventives et racistes (toutes motivées au faciès et ne visant que les jeunes racisés) ont été orchestrées, dans l’objectif assumé d’étouffer une colère qui gronde dans les rues de Bruxelles contre les violences policières.
Philippe Close en personne serait même allé faire la leçon à des jeunes enfermés aux casernes d’Etterbeek le 30 juin. Des témoignages nous rapportent que des enfants âgés d’à peine 11 ans ont été embarqués alors qu’ils rentraient de l’école. Un voisin aurait aussi été arrêté et embarqué en cellule alors qu’il sortait de chez lui pour s’acheter à manger. Sur des vidéos on peut voir des policier.ères en cagoule arrêter et embarquer des jeunes mineurs simplement assis.
Ces arrestations préventives racistes ont probablement du également mener à des violences physique envers les jeunes visé.es, durant les interpellations ou en cellule.
Depuis le 29 juin, donc, la police démontre bien sa gestion coloniale du « maintien de l’ordre » lors de révoltes dans les quartiers : on observe un déploiement constant et inhabituel de force de l’ordre dans différents quartiers populaires à Bruxelles : bas de saint-Gilles, Lemonnier, Anneesens, … Tout groupe d’individu.es jeunes, noir.es ou arabes, est considéré comme une menace pour l’Etat.
L’Etat semble donc déterminé à empécher que tout rassemblement populaire spontané contre les violences policières ait lieu à Bruxelles. Comme toujours, c’est la stratégie de la terreur qui est employée. Mais la terreur n’étouffe pas la colère, elle l’amplifie.
Soutien aux jeunes arrêté.es, en Belgique comme en France.
complements article
Une question ou une remarque à faire passer au Stuut? Un complément d'information qui aurait sa place sous cet article? Clique ci-dessous!
Proposer un complément d'info