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[Communiqué] Des arbres, pas des avions ! Contre l’implantation d’une filiale Alibaba à Liège Airport et contre l’extension de l’aéroport de Liège

[Communiqué] Des arbres, pas des avions ! Contre l’implantation d’une filiale Alibaba à Liège Airport et contre l’extension de l’aéroport de Liège

Ce jeudi en fin de journée, des membres de l’Union Syndicale Étudiante, du collectif Stop Alibaba & co et des Jeunes FGTB Verviers, se sont retrouvé.e.s pour aller planter des arbres sur le terrain où le groupe Alibaba veut construire le deuxième entrepôt de sa filiale logistique Cainiao. La jeunesse syndicale a fait son choix pour l’avenir : ce sera les arbres et pas le béton.

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Le changement climatique et les autres urgences écologiques impliquent des ajustements massifs et immédiats dans nos modes de production et de consommation qui sont tout simplement incompatibles avec la poursuite de projets comme ceux-là. Non seulement le développement de l’aéroport lui-même est source de pollutions et de dégradations environnementales, mais en outre il participe de l’accélération des échanges internationaux, à une époque où l’urgence est au ralentissement et à la relocalisation.

Dans ce contexte, vouloir opposer la défense de l’environnement à la création d’emplois est un non-sens. Il n’y aura pas d’emplois sur une planète morte, ou comme le disait déjà un syndicaliste canadien en 1995 : « Le choix n’est pas entre l’emploi et l’environnement. Ce sera les deux ou rien du tout ».

Ces dernières années ont été marquées par des mouvements étudiants qui réclamaient des avancées sur la question du climat. Charline de l’Union Syndicale Etudiante nous raconte : "Si on veut que les gens puissent avoir des emplois, on veut également, en tant que syndicalistes, que ces emplois garantissent des bonnes conditions de travail. Les multinationales comme Alibaba n’offrent pas de bonnes conditions de travail tant sur les contrats (cfr, majoritairement des cdd et de l’interim) que pour la santé. Les travailleurs sont les premiers exposés à la pollution. Ce n’est pas une bonne chose d’accepter la présence d’AliBaba à Liège, sans accroître la démocratie au sein des entreprises. À l’heure actuelle, les travailleurs ne disposent pas d’assez de leviers démocratiques pour agir sur le processus de production et le produit en lui-même. Rendre le pouvoir aux travailleurs, c’est leur permettre d’aller à l’encontre des dynamiques productivistes du capitalisme tout en leur garantissant des meilleures conditions de travail."

Le collectif Stop Alibaba&co a tenté à plusieurs reprises de rentrer en débat avec le syndicat, afin de trouver des solutions qui pourraient allier emploi et écologie. Une militante Stop Alibaba, la bèche en main, nous explique : "Nous sommes les premiers à reconnaître que la question de l’emploi est compliquée, surtout dans une région comme Liège. Mais ces emplois à l’aéroport ne tombent pas du ciel, ils sont largement financés par de l’argent public qu’on pourrait investir ailleurs, dans des secteurs plus durables et plus respectueux des travailleur.euses et de leurs droits. Miser sur l’aéroport et l’e-commerce est un non-sens environnemental et social, il est vraiment temps que les syndicats s’en rendent compte. On se réjouit en tout cas que les jeunes montrent la voie".

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26 juin - 18h30 - Bosch

Soirée antinucléaire - Microfissures

Lancement de la brochure antinucléaire Microfissures et projection du documentaire La colère dans le vent Jeudi 26 juin au Bosch nous vous proposons une soirée autour de la thématique du nucléaire. Ouverture des portes à 18h30 Prix libre 19h - Présentation de la brochure Microfissures sur le nucléaire en Belgique La Belgique compte 2 centrales nucléaires, quelques missiles états-uniens, projette d’enfouir des déchets radioactifs pour au moins 100.000 ans, abroge la loi de sortie du nucléaire, investit dans des projets de recherches.... On est un petit groupe antinuke de non-spécialistes qui se sont dit que ça méritait d’en parler davantage ! Contre le nucléaire et son monde, pour comprendre l’histoire de la nucléarisation de la Belgique et son lien avec l’histoire coloniale et qui sont les acteurices actuelles Présentation du projet d’infokiosque mobile de fanzines sur le nucléaire °*°*°* Pause soupe *°*°*°* 20h30 - Projection du documentaire « La colère dans le vent » d’Amina Weira (Vrai vrai films, 2016, Niger, 54min) "Dans ma ville d’origine Arlit, au Nord du Niger, Areva exploite l’uranium depuis 1976. Aujourd’hui, une bonne partie de cette région, balayée par les vents de sable, est contaminée. La radioactivité ne se voit pas et la population n’est pas informée des risques qu’elle encourt. Cette exploitation a complètement désorganisé la vie de la population. Une partie de l’année, de violents vents de sable enveloppent entièrement la ville. Ce vent de poussière propage des substances radioactives. Chacun cherche un abri. La ville devient calme, toutes les activités sont stoppées. Mon père, travailleur de la mine d’uranium en retraite, est au cœur de ce film. Il va dépoussiérer ses souvenirs, les 35 années de son passage à la mine. Grâce à mon père, je vais à la rencontre d’autres anciens travailleurs qui ont certainement leur mot à dire."

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[Ouganda] La répression pour imposer un projet d’oléoduc

L’oléoduc EACOP prévoit de mesurer environ 1.400 km de long, allant du Parc national Murchison Falls en Ouganda, jusqu’au port de Tanga en Tanzanie, pour acheminer du pétrole des 400 puits ougandais de Tilenga et Kingfisher jusqu’à la mer, où il pourra être vendu à l’international. Il est estimé que 246.000 barils de pétrole couleront chaque jour dans cet oléoduc, pendant les 25 années d’exploitation prévues. Ce projet est porté par les gouvernements de l’Ouganda, de la Tanzanie, ainsi que TotalEnergies et la China National Offshore Oil Corporation. 100.000 personnes ont été expropriées et lésées dans l’opération (les indemnités étant bien inférieures à la valeur des terres exprorpiées). En Ouganda, les protestations, pourtant pacifiques, sont réprimées. Une centaine de personnes ont été arrêtées et menacées par la justice, pour avoir participé à des manifestations. Le 21 mai, 9 personnes ont été arrêtées pour avoir manifesté devant le la banque KCB. Elles doivent faire face à l’accusion de « nuisances publiques ». Le 4 juin, Stephen Kwikiriza, figure de proue du mouvement d’opposition à l’EACOP, a été enlevé par des militaires. Il a été amené de poste militaire en poste militaire pendant une semaine pour y être passé à tabac, avant d’être jeté, mal en point, au bord d’un route, il y a deux jours.

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25 juin - 17h30 - Occupation Zone Neutre

🔎Lancement Naturalistes des Terres Belgique

Lancement du groupe local des Naturalistes des Terres Rendez-vous ce 25 juin dès 17h30 (début 18h), au square de l’Aviation 3, 1070 Anderlecht, à l’occupation Zone Neutre, pour le lancement du groupe local belge des Naturalistes Des Terres. Les Naturalistes Des Terres est un réseau engagé dans des luttes locales pour apporter des contre-expertises naturalistes, faciliter l’appropriation des enjeux écologiques et faire de la transmission de savoirs. Pour lire l’appel des naturalistes des terres : https://stuut.info/L-appel-des-Naturalistes-des-terres-1469. Le réseau est organisé autour d’un outil cartographique (https://naturalistesdesterres.gogocarto.fr/map#/carte/@47.36,2.65,6z?cat=all) pour mettre en lien des naturalistes (professionnel·les et amateur·ices) et des luttes de territoires. Un groupe local belge permettra de fédérer différent·es acteur·ices engagé·es dans les luttes de territoires et ainsi de faciliter la mise en lien entre naturalistes et luttes locales. L’objectif est de promouvoir l’outil cartographique auprès des naturalistes belges pour le mettre au service des luttes locales. Après une présentation du réseau des Naturalistes Des terres et de l’outil cartographique, nous discuterons de l’opérationnalité du groupe local belge. Puis, nous observerons des macro-invertébrés fraîchement sortis des marais bruxellois avec Tom Valckenaere. Nous passerons ensuite un moment pour nous familiariser avec les outils numériques de contre-expertises (Obsidentify/observation.be) en faisant l’inventaire du vivant du square. Tout au long de la soirée, un ordinateur permettra l’inscription de celleux qui le souhaitent sur l’outil cartographique. Un infokiosque sera aussi disponible sur place. Nous finirons toustes ensemble autour d’un apéro ! Nous faisons notre possible pour organiser une garderie avec l’organisation d’une séance de projection de dessin animé. Hâte de s’y rencontrer !! Blob Biohackerspace et Le Comité des Soulèvements de la Terre Bruxelles.

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