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Communiqué de presse de l’Université populaire de Bruxelles sur l’occupation du bâtiment Walid Daqqa (fr/en/nl)

Communiqué de presse de l’Université populaire de Bruxelles sur l’occupation du bâtiment Walid Daqqa (fr/en/nl)

Depuis le 7 mai 2024, la collective Université Populaire de Bruxelles occupe un bâtiment du campus du Solbosch pour instaurer un boycott académique de l’entité sioniste, l’ULB entretenant des collaborations à plusieurs niveaux avec des entreprises et des universités israéliennes.

Bruxelles | Belgique | sur https://stuut.info

Français :

En ce 7 mai 2024, après plus de 7 mois de génocide et 76 ans d’une Nakba ininterrompue, la communauté étudiante s’unifie dans un mouvement de solidarité et de convergence. Nous exigeons que l’ULB rompe immédiatement et sans équivoque toutes formes de collaboration avec les institutions académiques et les entreprises sionistes qui participent à l’oppression systématique du peuple palestinien en Palestine. Nous rejoignons le mouvement historique d’occupations des universités dans le monde et nous occupons notre université contre le génocide en cours ainsi que pour dénoncer et démanteler la participation de notre université à des systèmes coloniaux et impérialistes qui perpétuent l’injustice, l’oppression et les violations flagrantes des droits humains. Nous reprenons nos espaces, nos campus et nos bâtiments dans nos universités. Nous nous joignons à l’appel d’une université populaire et décoloniale, où tous.te.s auront accès au savoir, à la discussion ainsi qu’à l’autogestion. Non pas un accès à un savoir dédié à dominer, oppresser, surveiller, coloniser et massacrer les populations du monde mais un endroit d’éducation populaire …
Depuis le 17 avril, et l’occupation de l’université de Columbia à New York aux Etats-Unis, plus d’une cinquantaine de campus sont occupés de par le monde. Les étudiant.es, les professeur.es ainsi que les travailleur.euses du monde occupent les campus et appellent à intensifier la résistance contre le génocide en cours, la colonisation israélienne et la collaboration de nos institutions académiques avec cette dernière. A l’heure actuelle, dans le même temps que l’armée israélienne bombarde Rafah et s’apprête à l’envahir, une intense répression s’abat sur les occupations de campus en particulier aux Etats-Unis ainsi qu’en France. Nous affirmons tout notre soutien à nos camarades et comprenons la réaction des universités et des états occidentaux comme un acte de solidarité de ces derniers avec le projet colonial israélien.
Nous dénonçons les partenariats actifs entre l’ULB et l’entité sioniste israélienne. L’engagement de l’ULB dans un projet de recherche avec le Technion, impliqué dans le développement de technologies militaires, et les collaborations avec l’Université hébraïque de Jérusalem et l’Institut Weizmann des Sciences, constituent un renforcement direct des structures de colonisation. De plus, notre université maintient des partenariats avec des entités telles que Thales, notoirement critiquée pour son implication dans l’industrie de l’armement et pour ses pratiques contraires aux principes des droits humains.

Nous refusons en tant qu’étudiant.es, que membres du corps académiques et techniques, que le savoir et les outils que nous produisons soient destinés à maintenir les peuples sous la domination de régime coloniaux et impérialistes.

Nous exigeons également l’annulation immédiate de la venue de l’ancien ambassadeur de l’entité coloniale israélienne, prévue lors de la conférence du 3 juin, en affirmant notre opposition inébranlable face à toute forme de normalisation et des relations avec des représentants de cet État. L’ULB n’a de cesse de se prétendre « engagée », de revendiquer l’histoire de la résistance, de l’antifascisme et de l’antiracisme mais dans le même temps, elle n’a aucune honte a inviter les représentants d’un état colonial et criminel, dont le développement idéologique est une des expressions les plus fortes du fascisme contemporain. Nous ne pouvons accepter qu’un représentant d’un état fasciste, suprématiste, d’apartheid, de racisme basé sur la spoliation des terres palestiniennes et le nettoyage éthnique depuis sa création, vienne justifier et défendre les intérêts de l’état israélien, de sucroit en plein génocide.
Les actions de l’administration universitaire, qui ont consisté à ignorer les multiples lettres ouvertes, pétitions, et manifestations continues sur le campus, démontrent une indifférence flagrante envers les voix et les volontés de ses étudiant.e.s, professeurs et personnel et ne nous laisse pas d’autres choix. Le temps des discussions polies et des négociations en coulisses est révolu. L’indifférence de l’administration face aux demandes étudiantes nous pousse à intensifier nos actions.

Nous rejetons catégoriquement les justifications de l’ULB, qui prétend maintenir ces partenariats sous couvert de raisons économiques et budgétaires ainsi que de la collaboration internationale. Ces arguments, ridicules lorsqu’il s’agit de réagir face à un génocide, ne font que masquer une tendance inquiétante et historique des universités à sacrifier leurs principes si cher de « droits humains » pour des gains politiques et financiers, s’alignant systématiquement avec des forces oppressives plutôt que de défendre les principes de justice et d’équité qu’iels prétendent soutenir.

Nous appelons l’ULB à divulguer immédiatement tous les détails concernant ces partenariats, à se désinvestir des entités qui soutiennent le génocide et les pratiques coloniales, et à défendre les droits de Gaza, de la Palestine et de tous les membres de la communauté universitaire.
Aujourd’hui, en assumant pleinement notre responsabilité historique, nous rejoignons le mouvement mondial de décolonisation en Palestine, intégrant ainsi un front universel contre l’impérialisme occidental. Nous, étudiant.e.s, professeur.e.s et personnel, nous engageons résolument pour la libération de la Palestine et la fin de l’oppression et de la colonisation. Il n’est plus question de rester spectateurs ; nous exigeons des actions tangibles, nous luttons pour la justice, et nous persistons jusqu’à ce que notre université soit affranchie de ses partenariats avec l’entité sioniste israélienne.
Pour une Palestine libre et décolonisée de la mer au Jourdain, pour le droit de retour des réfugié.es, pour la libération de tous.tes les prisonnier.es politiques palestinien.nes !

English :

On this 7th of May, after over 7 months of genocide and 76 years of uninterrupted Nakba, the student community unites in a movement of solidarity and convergence.
We demand that ULB immediately and unequivocally sever all forms of collaboration with Zionist academic institutions and businesses participating in the systematic oppression of the Palestinian people in Palestine. We join the historic movement of university occupations worldwide and occupy our university against the ongoing genocide, as well as to denounce and dismantle our university’s participation in colonial and imperialist systems perpetuating injustice, oppression, and blatant human rights violations. We reclaim our spaces, our campuses, and our buildings in our universities. We join the call for a popular and decolonial university, where everyone will have access to knowledge, discussion, and self-management. Not access to knowledge dedicated to dominating, oppressing, surveilling, colonizing, and massacring the world’s populations, but a place of popular education...

Since April 17th, following the occupation of Columbia University in New York, over fifty campuses worldwide have been occupied. Students, professors, and workers globally are occupying campuses, urging escalated resistance against the ongoing genocide, Israeli colonization, and the collaboration of our academic institutions with the latter. Currently, as the Israeli army bombs Rafah and prepares for invasion, intense repression targets campus occupations, particularly in the United States and France. We express full solidarity with our comrades and perceive the response of Western universities and states as an endorsement of the Israeli colonial project.

We denounce active partnerships between ULB and the Israeli Zionist entity. ULB’s engagement in a research project with the Technion, involved in military technology development, and collaborations with the Hebrew University of Jerusalem and the Weizmann Institute of Science, directly reinforce colonization structures. Furthermore, our university maintains partnerships with entities like Thales, notably criticized for involvement in the arms industry and practices contrary to human rights principles. As students, academic, and technical staff, we refuse to allow the knowledge and tools we produce to be destined to maintain peoples under the domination of colonial and imperial regimes.

We also demand the immediate cancellation of the visit of the former ambassador of the Israeli colonial entity, scheduled for the June 3rd conference, affirming our unwavering opposition to any form of normalization and relations with representatives of this state. ULB continually claims to be « committed, » to uphold the history of resistance, anti-fascism, and anti-racism, yet shamelessly invites representatives of a colonial and criminal state, whose ideological development is one of the strongest expressions of contemporary fascism. We cannot accept a representative of a fascist, supremacist, apartheid, and ethnically cleansing state, justifying and defending the interests of the Israeli state, especially amidst genocide.

The actions of the university administration, ignoring multiple open letters, petitions, and ongoing campus demonstrations, demonstrate blatant indifference towards the voices and wills of its students, professors, and staff, leaving us no choice. The time for polite discussions and backstage negotiations is over. The administration’s indifference to student demands compels us to intensify our actions.

We categorically reject ULB’s justifications for maintaining these partnerships under the guise of economic and budgetary reasons, as well as international collaboration. These arguments,
absurd in the face of genocide, only mask a troubling and historical trend of universities sacrificing their cherished principles of « human rights » for political and financial gains, consistently aligning with oppressive forces rather than defending the principles of justice and equity they claim to uphold.
We call on ULB to immediately disclose all details regarding these partnerships, to disinvest from entities supporting genocide and colonial practices, and to defend the rights of Gaza, Palestine, and all members of the university community.

Today, by fully assuming our historical responsibility, we join the global movement of decolonization in Palestine, thereby integrating into a universal front against Western imperialism. We, students, professors, and staff, are resolutely committed to the liberation of Palestine and the end of oppression and colonization. There is no longer room for spectators ; we demand tangible actions, we fight for justice, and we persist until our university is freed from its partnerships with the Israeli Zionist entity.
For a free and decolonized Palestine from the river to the sea, for the right of return of refugees and for the liberation of all Palestinian political prisoners !

Nederlands :

Vandaag, op 7 mei 2024, na 7 maanden van voortdurende genocide van het Palestijnse volk en na 76 jaar van gedwongen verplaatsing van het Palestijnse volk, verenigt de studenten gemeenschap van de Université Libre de Bruxelles (ULB) zich in een beweging van solidariteit en eendracht.
We eisen dat de ULB onmiddellijk en eenduidig alle vormen van samenwerking verbreekt met zionistische academische instellingen en bedrijven die deelnemen aan de systematische onderdrukking van het Palestijnse volk. Wij sluiten ons aan bij de historische beweging van universitaire bezettingen in de Verenigde Staten. We beginnen een bezetting om de deelname van onze universiteit aan systemen die onrechtvaardigheid, onderdrukking en flagrante mensenrechtenschendingen in stand houden, aan de kaak te stellen en te ontmantelen. We heroveren onze ruimtes, onze campussen en onze gebouwen in onze universiteiten. We sluiten ons aan bij de oproep voor een populaire en gedekoloniseerde universiteit, waar iedereen toegang zal hebben tot kennis, discussie en zelfbeheer. Geen toegang tot kennis die gewijd is aan het domineren, onderdrukken, surveilleren, koloniseren en uitmoorden van de bevolking van de wereld, maar een plek van volkseducatie...

Sinds 17 april, met de bezetting van de Columbia University in New York, zijn er wereldwijd meer dan vijftig campussen bezet. Studenten, professoren en werknemers bezetten wereldwijd campussen en roepen op tot geïntensiveerd verzet tegen de lopende genocide, Israëlische kolonisatie en de samenwerking van onze academische instellingen met het laatste. Op dit moment, terwijl het Israëlische leger Rafah bombardeert en zich voorbereidt om binnen te vallen, komt er intense onderdrukking op de bezette campussen, met name in de Verenigde Staten en Frankrijk. We betuigen volledige solidariteit met onze kameraden en begrijpen de reactie van westerse universiteiten en staten als een daad van solidariteit met het Israëlische koloniale project.

We veroordelen actieve partnerschappen tussen ULB en de Israëlische zionistische entiteit. Het engagement van ULB in een onderzoeksproject met de Technion, betrokken bij de ontwikkeling van militaire technologie, en samenwerkingen met de Hebreeuwse Universiteit van Jeruzalem en het Weizmann Instituut voor Wetenschap, versterken rechtstreeks de kolonisatiestructuren. Bovendien onderhoudt onze universiteit partnerschappen met entiteiten zoals Thales, die met name bekritiseerd worden voor hun betrokkenheid bij de wapenindustrie en praktijken die indruisen tegen de beginselen van de mensenrechten. Als studenten, academici en technisch personeel weigeren we dat de kennis en tools die we produceren, bedoeld zijn om volkeren onder de dominantie van koloniale en imperialistische regimes te houden.

We eisen ook de onmiddellijke annulering van het bezoek van de voormalige ambassadeur van de Israëlische koloniale entiteit, gepland voor de conferentie van 3 juni, waarbij we onze onwankelbare oppositie tegen elke vorm van normalisatie en relaties met vertegenwoordigers van deze staat bevestigen. ULB beweert voortdurend « betrokken » te zijn, de geschiedenis van verzet, antifascisme en antiracisme te verdedigen, maar nodigt schaamteloos vertegenwoordigers uit van een koloniale en criminele staat, waarvan de ideologische ontwikkeling een van de sterkste uitingen van hedendaags fascisme is. We kunnen niet accepteren dat een vertegenwoordiger van een fascistische, supremacistische, apartheid en etnisch zuiverende staat, de belangen van de Israëlische staat rechtvaardigt en verdedigt, vooral te midden van genocide.

De acties van de universitaire administratie, die meerdere open brieven, petities en voortdurende campusdemonstraties negeert, tonen een flagrante onverschilligheid tegenover de stemmen en wil van haar studenten, professoren en personeel, en laten ons geen andere keus. De tijd van beleefde discussies en achterkamernegotiaties is voorbij. De onverschilligheid van de administratie ten opzichte van de eisen van studenten dwingt ons om onze acties op te voeren.

We verwerpen categorisch de rechtvaardigingen van ULB om deze partnerschappen te handhaven onder het mom van economische en begrotingsredenen, evenals internationale samenwerking. Deze argumenten, belachelijk als het gaat om reageren op genocide, maskeren alleen een verontrustende en historische trend van universiteiten die hun dierbare principes van « mensenrechten » opofferen voor politieke en financiële winst, consequent samenvallend met onderdrukkende krachten in plaats van de beginselen van rechtvaardigheid en gelijkheid die ze beweren te verdedigen.

We roepen ULB op om onmiddellijk alle details met betrekking tot deze partnerschappen openbaar te maken, zich terug te trekken uit entiteiten die genocide en koloniale praktijken ondersteunen, en de rechten van Gaza, Palestina en alle leden van de universitaire gemeenschap te verdedigen.
Vandaag, door onze historische verantwoordelijkheid volledig op ons te nemen, sluiten we ons aan bij de wereldwijde beweging van dekolonisatie in Palestina, waardoor we ons integreren in een universeel front tegen het westerse imperialisme. Wij, studenten, professoren en personeel, zijn vastbesloten tot de bevrijding van Palestina en het einde van onderdrukking en kolonisatie. Er is geen ruimte meer voor toeschouwers ; we eisen tastbare acties, we strijden voor gerechtigheid, en we volharden totdat onze universiteit bevrijd is van haar partnerschappen met de Israëlische zionistische entiteit.

Voor een vrij en gedekoloniseerd Palestina van de rivier tot aan de zee, voor het recht op terugkeer van vluchtelingen, voor de bevrijding van alle Palestijnse politieke gevangenen !

Voir en ligne : Instagram de l’UPB

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