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Communiqué de presse de l’Université Populaire de Bruxelles concernant notre demande d’annulation de la venue de l’ancien ambassadeur israélien.

Communiqué de presse de l’Université Populaire de Bruxelles concernant notre demande d’annulation de la venue de l’ancien ambassadeur israélien.

L’Université Populaire de Bruxelles porte comme seconde revendication l’annulation de la venue d’Elie Barnavi, ancien ambassadeur israélien, pour une conférence. Par ce communiqué, l’UPB explique les raisons de cette revendication.

Bruxelles | Belgique | sur https://stuut.info

Après quatre jours d’occupation du bâtiment B (renommé Walid Daqqa) à l’ULB en soutien au peuple palestinien et à sa lutte pour la libération et l’autodétermination, nous avons été sidéré·e·s par le traitement médiatique de notre mobilisation et par les attaques calomnieuses et diffamatoires qui nous sont faites. Nous avons déjà pu répondre à certaines d’entre elles dans un précédent communiqué, mais, au vu de la situation, nous estimons nécessaire de revenir également sur les critiques qui nous sont adressées par rapport à notre troisième revendication.

Nous demandons en effet l’annulation de la venue à l’ULB d’Elie Barnavi, ancien ambassadeur d’Israël en France (2000-2002) invité en cette qualité, à l’occasion d’une conférence, le 3 juin, intitulée "Israël-Palestine : où va t on ?", par Annemie Schaus, la rectrice de l’ULB.
Mentionnons par ailleurs que l’attention médiatique s’est focalisée sur cette dernière revendication alors qu’elle n’est pas indépendante des deux autres, à savoir :
1) La rupture immédiate et définitive des liens de l’ULB avec les universités israéliennes, les entreprises et organisations collaborant avec l’entité sioniste ;
2) la publication par l’ULB d’une liste publique et accessible à toustes de l’intégralité des partenariats universitaires.

Nous profitons donc de ce communiqué pour clarifier ici le sens et la pertinence de notre troisième revendication. Dans le contexte actuel de génocide à Gaza, mais plus largement celui de la colonisation en cours en Palestine depuis plus de 75 ans, nous estimons qu’il est inacceptable de normaliser toute forme de lien diplomatique avec l’État colonial israélien.
C’est dans ce cadre que nous revendiquons la déprogrammation de l’ancien ambassadeur israélien en vue d’une rupture de toutes les relations avec des représentant·e·s de l’entité coloniale afin de l’isoler sur la scène internationale. Nous continuons donc de soutenir fermement le boycott de l’état colonial avec lequel il est intolérable de maintenir et de normaliser des relations, qu’elles soient universitaires, diplomatiques ou d’une autre nature.
Contrairement à ce qui a pu être dit dans certains médias, il ne s’agit en aucun cas d’une "essentialisation" puisque notre revendication ne vise pas Elie Barnavi en tant qu’individu, mais en tant qu’ancien représentant d’Israël. Et c’est bien parce qu’il a été ambassadeur qu’Elie Barnavi est considéré comme un invité de poids dans les médias et que notre université le reçoit pour une conférence avec une mise en valeur de son expérience diplomatique.

Qui plus est, nous ne pouvons être en accord avec son discours dit « progressiste » qui reste absolument un discours idéologique sioniste justifiant et défendant les attaques sur Gaza en octobre 2023, alors que la scène internationale alertait sur la crise humanitaire dans le territoire de Gaza. L’ancien ambassadeur a en effet déclaré :
"La chose la plus simple, c’est de soumettre Gaza à un tapis de bombes sans se poser de questions".
Il lui a ensuite fallu plus de trois mois pour revenir sur cette position dans un article du Monde le 25 janvier 2024, en appelant à un cessez-le-feu.
Pour rappel, à cette période, les bombardements intenses israéliens avaient déjà causé plus de 26 000 mort·e·s dans la bande de Gaza.
Même s’il soutient une solution à deux États, Elie Barnavi ne représente que l’aile modérée d’une idéologie coloniale et génocidaire.

Rappelons en outre que les accusations de censure qui nous sont faites sont insensées. En effet, nous ne détenons aucun pouvoir institutionnel ou médiatique.
Nous sommes une mobilisation populaire et nous nous soucions de l’application d’un cordon sanitaire sur notre campus qui est une des conditions même du débat démocratique. En effet, le sionisme, qu’il soit de gauche ou de droite, est une idéologie coloniale, raciste et fasciste. Ainsi, nous refusons de débattre avec toute personne ou organisation représentant une telle idéologie.

Voir en ligne : Instagram de l’UPB


Anciens évènements

Communiqué de presse de l’Université Populaire de Bruxelles concernant notre demande d’annulation de la venue de l’ancien ambassadeur israélien.

 mercredi 15 mai 2024  12h00 - 14h00
 mercredi 15 mai 2024
12h00 - 14h00
 Plaine du K - Solbosch ULB,

 

Av. Franklin Roosevelt 50, 1050 Bruxelles

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