« Trop c’est trop ! » - Royaume-Uni.
« Pas un an de plus, pas un euro de moins » - France.
« L’indignation est profonde » - Espagne.
« Pour nous tous » - Allemagne.
Tous ces slogans, scandés lors des grèves de ces derniers mois à travers le monde, montrent à quel point la lutte actuelle des travailleurs exprime le refus de la dégradation générale de nos conditions de vie et de travail. Au Danemark, au Portugal, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, au Canada, au Mexique, en Chine les mêmes grèves contre la même exploitation de plus en plus insoutenable. « La vraie privation : ne pas pouvoir se chauffer, manger, se soigner, se déplacer ! ».
Mais il faut aussi aller plus loin. La vague de lutte internationale qui a débuté en mai 1968 était une réaction au ralentissement de la croissance et à la réapparition du chômage de masse. Aujourd’hui, la situation est beaucoup plus grave. L’état désastreux du capitalisme met en jeu la survie de l’humanité. Si nous ne parvenons pas à le renverser, la barbarie s’étendra progressivement.
L’élan de mai 68 a été brisé par un double mensonge de la bourgeoisie. Lorsque l’URSS s’est effondrée en 1990, elle a prétendu que l’effondrement du stalinisme signifiait la mort du communisme et qu’une nouvelle ère de paix et de prospérité s’ouvrait. Trois décennies plus tard, nous savons par expérience qu’au lieu de la paix et de la prospérité, nous avons eu la guerre et la misère. Nous n’avons pas encore compris que le stalinisme était l’antithèse du communisme, qu’il s’agissait d’un régime capitaliste barbare issu de la contre-révolution des années 1920. En falsifiant l’histoire, en prenant le stalinisme pour le communisme (comme aujourd’hui en Chine, à Cuba et en Corée du Nord !), la bourgeoisie a réussi à faire croire à la classe ouvrière que son projet révolutionnaire d’émancipation ne pouvait que la mener à sa perte.
Mais dans la lutte, nous développerons progressivement notre force collective, notre confiance en nous-mêmes, notre solidarité, notre unité et notre auto-organisation. Dans la lutte, nous réaliserons progressivement que nous, la classe ouvrière, sommes capables d’offrir une autre perspective que la mort promise par un système capitaliste en décomposition.
Samedi 27 mai de 14h à 18h ; De Zure, Dageraadplaats 4, 2018 Anvers
Texte complet "Royaume-Uni, France, Allemagne, Espagne, Mexique, Chine...
Aller plus loin qu ’en 1968 !" en PDF
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