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[France] Verdict pour les inculpés du « 8 décembre »

[France] Verdict pour les inculpés du « 8 décembre »

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Sept militant.e.s jugé.e.s pour association de malfaiteurs terroriste ont été condamné.e.s, ce vendredi 22 décembre, par le tribunal correctionnel de Paris, à des peines allant de deux ans de prison avec sursis à cinq ans de prison dont trente mois avec sursis probatoire. Les prévenus, six hommes et une femme, avaient comparu du 3 au 27 octobre (voir notre article). La peine la plus lourde a été infligée à Florian D., qui avait combattu en 2017 dans les Unités de protection du peuple (YPG) au Rojava contre l’Etat islamique. Il pourra toutefois bénéficier d’un aménagement de peine pour la partie de prison ferme qu’il lui reste à effectuer. La lecture du jugement a été perturbée par les protestations du le public. Vingt minutes après le début de la lecture, alors que la présidente était en train de dire que l’infraction d’association de malfaiteurs terroriste était constituée, des personnes ont manifesté leur désapprobation, entraînant une suspension d’audience. La magistrate a alors ordonné l’évacuation de la salle.

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[France] Lourds réquisitoires au procès du « 8 décembre »

A la quatrième semaine d’audience du procès des sept personnes du dossier dit « du 8 décembre » et renvoyées pour association de malfaiteurs terroristes devant la 16e chambre du tribunal correctionnel, le parquet national antiterroriste a présenté un réquisitoire où l’absence « d’aboutissement » et même l’absence de « projet démontré » n’enlèverait rien au caractère « assurément terroriste » du groupe. La procureure a requis deux ans de prison avec sursis simple contre Loïc M., trois ans dont deux avec sursis probatoire contre Manuel H., trois ans avec sursis probatoire contre Camille B. et Bastien A., quatre ans dont trois avec sursis contre William D., cinq ans dont quatre avec sursis contre Simon G., et six ans ferme avec mandat de dépôt contre Florian D, qui a combattu aux côtés des Kurdes contre Daesh en 2017. L’accusation, portée par l’enquête de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), repose surtout la fabrication expérimentale d’explosifs par trois des prévenus, mais le contre-interrogatoire de l’expert a démontré à quel point le dossier avaient aggravé les faits par des extrapolations (l’analyse d’un gros pétard artisanal essayé dans un champ par trois inculpés dont un travaillant comme artificier à Disneyland, aboutit sur des études de l’effet de l’explosion place Vendôme d’une bombe composée d’une forte charge d’un vrai explosif !). L’accusation repose aussi sur des parties d’airsoft qualifiées d’ "entraînements paramilitaires". Quant à l’intention, l’accusation n’a pu produire qu’un patchwork d’épisodes politiques ordinaires dans les antécédents militants des accusés (présence à des ZAD, à des manifestations, choix de certains avocats etc.). Et faut ramener la faiblesse de ce dossier à l’énormité des moyens mis à le constituer : plus d’un an d’enquête, des milliers d’heures d’écoutes avec des micros cachés, des perquisitions brutales et des détentions préventives (dont 16 mois en isolement total pour Flo).

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Résistances et solidarités internationales

[France] Affaire du 8 décembre : appel international à une semaine des solidarités !

Les 7 camarades arrêté·es le 8 décembre 2020 passeront en procès du 3 au 27 octobre 2023. Face à la répression policière et l’outil antiterroriste, ne nous laissons pas atomiser ! APPEL À UNE SEMAINE INTERNATIONALE DES SOLIDARITÉS AVEC LES INCULPÉ·ES DU 8.12.2020 ! DU 16 AU 23 SEPTEMBRE 2023 Les 7 camarades arrêté·es le 8 décembre 2020 passeront en procès du 3 au 27 octobre 2023. Iels seront jugé·es pour « délit d’association de malfaiteurs terroristes » (art. 450-1) à Paris. Aucun projet terroriste n’a été établi à l’issue de deux années d’instruction caractérisées par le recours à la torture blanche et à une surveillance des plus intrusive. La qualification criminelle n’a pas été retenue mais la dimension terroriste et collective demeure malgré l’absence totale de preuves ni même de liens entre tou·tes les mis·es en examen. Plusieurs d’entre elleux sont également inculpé·es pour « refus de remettre une convention secrète de déchiffrement » (art. 434-15). Les détails de l’« Affaire du 8 décembre » sont disponibles sur le blog : https://soutien812.blackblogs.org/2022/01/30/un-recit-de-laffaire-du-8-12/ L’État français les accuse d’avoir « participé à un groupement formé ou une entente établie en vue de la préparation d’actes de terrorisme ». Les faits utilisés pour étayer ces accusations sont : des « notes blanches » mensongères, l’usage d’outils d’hygiène numérique (Tails, Tor, Signal, Silence, etc.), le refus de remettre des codes de déchiffrement de téléphones ou de disques durs, la pratique occasionnelle de l’AirSoft, des voyages (en Belgique, République Tchèque, Grèce, Colombie, etc.), une courte expérience de combat au Rojava, un vol, la détention de carabines de catégorie C ou B (dont 4 carabines non déclarées), la détention d’éléments ou de substances entrant dans la composition d’explosifs (produits ménagers), la confection à titre ludique de quantités infimes d’explosif. La plupart de ces faits ne sont pas illégaux, ou relèvent du droit commun et ne concernent pas tou·tes les mis·es en examen. Pour construire la menace « terroriste » qui en découlerait, la DGSI a créé le récit d’un « groupe » qui effectuerait des « entraînements paramilitaires » dans le but de préparer des « actes de terrorisme » contre des « forces de l’ordre ou des militaires » ou des institutions, tout en « se concertant dans ce but avec des membres de divers groupuscules ayant les mêmes objectifs en France et à l’étranger, et ce par des moyens de communication cryptés. » Ce scénario est identique à celui qui fut utilisé contre beaucoup de camarades internationalistes. C’est là que les opinions politiques (vraies ou supposées), les modes de vie (squat, habitat mobile, activisme international, autonomisme) et les profils des mis·es en examen deviennent des éléments suffisants pour faire basculer des délits de droit commun en « terrorisme ». Pour être plus clair : l’idéal libertaire des camarades et la présomption de culpabilité sont ce qui...

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Affaire du 8 décembre : le chiffrement des communications assimilé à un comportement terroriste

Cet article a été rédigé sur la base d’informations relatives à l’affaire dite du “8 décembre” [1] dans laquelle 7 personnes ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs terroristes » en décembre 2020. Leur procès est prévu pour octobre 2023. Ce sera le premier procès antiterroriste visant « l’ultragauche » depuis le fiasco de l’affaire Tarnac [2]. L’accusation de terrorisme est rejetée avec force par les inculpé·es. Ces dernier·es dénoncent un procès politique, une instruction à charge et une absence de preuves. Ils et elles pointent en particulier des propos decontextualisés et l’utilisation à charge de faits anodins (pratiques sportives, numériques, lectures et musiques écoutées…) [3]. De son côté la police reconnaît qu’à la fin de l’instruction – et dix mois de surveillance intensive – aucun « projet précis » n’a été identifié [4]. L’État vient d’être condamné pour le maintien à l’isolement du principal inculpé pendant 16 mois et dont il n’a été libéré qu’après une grève de la faim de 37 jours. Une seconde plainte, en attente de jugement, a été déposée contre les fouilles à nu illégales et répétées qu’une inculpée a subies en détention provisoire [5]. De nombreuses personnalités, médias et collectifs leur ont apporté leur soutien [6]. C’est dans ce contexte que nous avons été alerté du fait que les pratiques numériques des inculpé·es – au premier rang desquelles l’utilisation de messageries chiffrées grand public – sont instrumentalisées comme « preuves » d’une soi-disant « clandestinité » venant révéler l’existence d’un projet terroriste inconnu. Nous avons choisi de le dénoncer. « Tous les membres contactés adoptaient un comportement clandestin, avec une sécurité accrue des moyens de communications (applications cryptées, système d’exploitation Tails, protocole TOR permettant de naviguer de manière anonyme sur internet et wifi public). » - DGSI « L’ensemble des membres de ce groupe se montraient particulièrement méfiants, ne communiquaient entre eux que par des applications cryptées, en particulier Signal, et procédaient au cryptage de leurs supports informatiques […]. » - Juge d’instruction [...] SOMMAIRE de l’analyse : Le chiffrement des communications assimilé à un signe de clandestinité Et preuve de l’existence d’« actions conspiratives » Criminalisation des connaissances en informatique Et de leur transmission « Êtes-vous anti-GAFA ? » Une instrumentalisation signe d’incompétence technique ? Ou nécessité d’un récit policier ? Chiffrement et alibi policier Antiterrorisme, chiffrement et justice préventive Toutes et tous terroristes

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[France] Affaire du 8 décembre : l’État attaqué en justice pour atteinte à la dignité humaine

Alors que les récents évènements à Sainte-Soline et contre la réforme des retraites ont remis sur le devant médiatique l’usage de techniques contre-insurrectionnelles contre des militant.es politiques, deux inculpé.es de « l’Affaire du 8 décembre » attaquent l’État en justice suite aux conditions inhumaines de leur détention provisoire. Témoignage à l’appui. COMMUNIQUÉ Le 8 décembre 2020, neuf personnes désignées comme appartenant à l’« ultragauche » étaient arrêtées par la DGSI et accusées de terrorisme. Alors que l’instruction n’a jamais permis d’établir l’existence du moindre projet d’action violente, les 7 mis.es en examen sont désormais libres sous contrôle judiciaire. Leur procès devrait se dérouler dans les prochains mois. Le chef d’inculpation d’« association de malfaiteurs terroristes » a été utilisé comme un véritable passe-droit par l’administration pénitentiaire pour leur imposer des conditions de détention provisoire particulièrement dégradantes et violentes. Camille et Libre Flot ont décidé de combattre deux de ces pratiques en témoignant et en attaquant l’État en justice : les fouilles à nues systématiques pour la première, et le placement à l’isolement pour le second. Leurs recours seront bientôt examinés par le tribunal administratif. La date d’audience pour Libre Flot est fixée au 4 avril, ce mardi. Libre Flot a passé plus de 16 mois à l’isolement, provoquant pertes de mémoire, troubles de la concentration, pertes de repères spatio-temporels, maux de tête, vertiges. Autant de conséquences d’une pratique d’un autre âge condamnées par de nombreuses instances de défense des droits humains et qui relève de la torture dite « blanche ». Malgré ses nombreuses demandes de sortie d’isolement, faisant état des conséquences dramatiques sur sa santé, abondamment documentées, cette mesure continua d’être prolongée tous les 3 mois. Au bout d’un an, c’était au ministre de la justice lui-même d’approuver lui-même le renouvellement de cette pratiques aux dangers largement reconnus. Ce dernier n’hésita d’ailleurs pas à la renouveler alors même que Libre Flot avait entamé une grève de la faim depuis plus de 15 jours. Ce qui le poussera à prolonger sa grève pendant 3 longues semaines (36 jours au total) à la fin desquelles, au bord du coma, il sera hospitalisé. Ce n’est qu’alors que le juge d’instruction se résigna à lui accorder une libération sous bracelet électronique « pour raisons médicales ». Camille a quant à elle subit, en toute illégalité, des fouilles à nue pendant plus de 4 mois. Ces fouilles dites « intégrales » sont particulièrement humiliantes et destructrices. Alors que celles-ci sont strictement réglementées et doivent être individuellement motivées, elles sont pourtant utilisées à tout va par l’administration pénitentiaire (voir article OIP). Le directeur de Fleury-Mérogis ira jusqu’à affirmer à Camille que ces fouilles systématiques sont « la politique de l’établissement », reconnaissant le caractère...

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Ma fission ma bataille / une émission de Minuit Décousu

Des neutrons, des protons, des produits de fission, des bombes et des réacteurs qui lâchent, du colonialisme atomique et des nucléocrates qui s’accrochent... 1h de fanzine radiophonique contre le nucléaire et son monde. ☢️ Minuit Décousu, c’est un fanzine radiophonique nocturne sur Radio Canut (Lyon et alentours) et Cause Commune (Paris/IDF). Semaine après semaine pendant une heure, on en découd avec la nuit et on tire les fils de sons, de textes, d’archives et de voix qui s’entremêlent. Alors qu’on vit un drôle de remake de la guerre froide avec la reprise des essais nucléaires par les États-Unis et la Russie, que Macron est habité par le mythe du nucléaire civil français et que les nucléocrates de tous bords font de l’atome l’horizon d’attente du futur décarboné, on s’est dit que ça valait de découdre tout ça. En collant des petits bouts par ci par là, on a concocté 1h de fanzine radiophonique contre le nucléaire et son monde. Tu pourras ainsi entendre : Le nucléaire : une énergie, des filières (entretien avec Laure et Bubu, militant·es antinucléaires*) La lutte contre la centrale de Golfech (1972-1990) « Boucler la boucle », le rêve des nucléocrates (*) Et de droite et de gauche : le nucléaire français Travailler en zone contrôlée : les travailleur·euses du nucléaire (*) La bataille de Maleville (archive de Minuit Décousu, 2022) Le milieu écolo et le nucléaire : l’énergie « décarbonée », le nucléaire et ses désastres (*) L’émission s’écoute sur notre audioblog, ici, et un peu partout en podcast. Bonne écoute !

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18 novembre - 08h45 -

Manifestation - Brisez Le Mythe De L’exploitation Minière Ecologique

⚠️ Participez à la manifestation légale le 18 novembre (à 8h45 au Boulevard Adolphe Max 118, 1000 Bruxelles) lors de l’ouverture de la Semaine européenne des matières premières : Les promesses de croissance verte de l’Europe sont ensevelies sous une montagne de mensonges et de déréglementation. En 2025, la soi-disant « transition énergétique » se transforme en champ de bataille où les lobbies des grandes entreprises, les factions d’extrême droite et les intérêts militaires s’allient pour piller nos terres et faire taire la dissidence. Les militants sont harcelés, l’accès aux documents de l’UE leur est refusé et des communautés entières sont sacrifiées au profit de projets miniers « stratégiques » entourés du plus grand secret en vertu de la loi omnibus sur la défense. Le mythe de l’exploitation minière verte est la nouvelle arme de propagande : présentée comme propre, elle repose en réalité sur la pollution des rivières, le déplacement de populations et les violations des droits humains. Les minéraux extraits au nom de l’action climatique alimentent trop souvent la machine de guerre, et non les éoliennes. Nous refusons de rester les bras croisés alors que la démocratie, la justice environnementale et les droits des peuples autochtones sont démantelés. Rejoignez notre manifestation pour exiger : La transparence dans toutes les chaînes minières et d’approvisionnement La responsabilité des entreprises pour les dommages environnementaux et sociaux Une prise de décision démocratique, et non des décisions prises à huis clos La crédibilité de l’Europe est en jeu. Le temps des pétitions polies est révolu : l’heure est venue de résister de manière organisée. Non au greenwashing. Non à la militarisation. Non à l’impunité. Rejoignez le groupe Signal pour la manifestation : https://signal.group/#CjQKIGHxTEWkoQB9y23-WRkMWkkTmYmmGpgN6X7z5Ckj_rTKEhBleh4yIzTdCkF8yo__ee_T

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