Ce 30 septembre, en matinée, la police locale d’Ixelles a expulsé un squat où logeaient une quinzaine de réfugiés palestiniens, rue du Trône. Le bâtiment appartenait à un privé. À l’issue de l’intervention, au moins 6 smartphones ont été intentionnellement cassés par les policier·ères.
Il est 11h lorsque plusieurs unités de police défoncent la porte d’un squat où des réfugiés palestiniens se logent. C’est la police d’Ixelles qui mène l’opération, avec l’appui d’une brigade canine. Une quinzaine de policier·ères sont présent·es. Selon le récit des occupants, une fois la porte forcée par la police, l’expulsion a été très violente : toutes les personnes présentes auraient été sorties à coup de matraque. Pour certains, ces coups faisaient office de réveil.
Les policier·ères se sont alors emparé·es de plusieurs smartphones et les ont méticuleusement détruit, parfois après les avoir pris dans les poches des occupants. Après l’expulsion, les jeunes Palestiniens n’ont pas pu retourner dans le bâtiment pour récupérer leur matelas, leur couverture, leur nourriture ainsi que des effets personnels qu’ils n’avaient pas pu prendre dans la précipitation de l’expulsion.
Il ne s’agit pas de la première expulsion vécue par le même groupe de réfugiés palestiniens. Depuis le début du mois d’août, c’est la quatrième fois qu’ils sont expulsés. Ces différentes expulsions ont souvent été violentes et ou teintées de propos racistes. Elles ont à plusieurs reprises été appuyées par les brigades spéciales des polices locales où elles avaient lieu (nommées « Unités d’Assistances Spécialisées »). Ces brigades, ressemblant à la BAC française, sont souvent connues pour le haut niveau de violence durant leurs interventions, comme par exemple la brigade spéciale de Bruxelles-Capitale, la « BAA ».
Le traitement imposé aux réfugié·es palestinien·nes par les pouvoirs publics est interpellant. Alors qu’un des plus grands drames du 21 siècle est entrain de se dérouler en Palestine, l’Etat belge et ses différentes administrations mènent une politique sans compassion à l’encontre des Palestinien·nes réfugié·es en Belgique. Une politique qui peut étonner lorsqu’on regarde le sort réservé aux réfugié·es de guerre ukrainien·nes par l’Etat belge.
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