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Une grève des femmes* ? Pourquoi ?
Une inégalité structurelle est ancrée dans notre société. Les femmes* gagnent moins de revenus, prennent en main davantage de tâches de soins, ont des pensions plus faibles, sont plus souvent confrontées à la violence. La société est imprégnée de sexisme et les témoignages de violences sexuelles, psychologiques, physiques, économiques, juridiques sont quotidiens. On pourrait s’attendre à ce que les décideurs politiques adoptent une approche concrète et efficace pour y remédier, mais les politiques néolibérales, sécuritaires, racistes ne font qu’accroître les inégalités.
Le salaire annuel moyen des femmes est inférieur de 23 % à celui des hommes. Cela s’explique notamment par le fait que de nombreux secteurs à bas salaires sont majoritairement féminins, par exemple le nettoyage ou le commerce. Il s’agit de secteurs où les contrats à temps plein sont rares et les salaires particulièrement bas. Il est donc choquant de voir le gouvernement bloquer et empêcher les salaires d’augmenter de plus de 0,4 %, et ne pas se soucier d’améliorer les conditions de travail dans les secteurs les plus précaires et les plus féminisés. Et, les augmentations récentes du salaire minimum, arrachées après de nombreuses journées d’action et de grève, restent largement insuffisantes. Tout cela est d’autant plus vrai pour les femmes* racisées ou migrantes, qui sont souvent confinées dans des emplois de soins aux personnes ou de nettoyage qui sont invisibilisés, mal rémunérés et au noir.
La pandémie fait des ravages dans les secteurs de la santé, de la garde d’enfants, de l’enseignement, etc. Ces secteurs souffraient déjà de pénuries de personnel avant l’apparition de la pandémie. Actuellement, les hôpitaux ne trouvent plus d’infirmières, car bon nombre d’entre elles quittent la profession. La pression que subit le personnel des maisons de repos est aussi très grande, et encore plus dans les maisons de repos appartenant à des multinationales. La première ligne de soins, où beaucoup de femmes travaillent, est mise sous pression comme jamais. Des crèches, des classes dans les écoles doivent fermer à cause du virus, ce qui pousse encore principalement les femmes à s’occuper des enfants lors de ces fermetures. Cette situation met une fois encore en lumière la nécessité de services publics accessibles et de qualité pour toutes et tous, pour prendre soin à la fois de nos enfants et de nos aînés. En l’absence de tels services, ce sont inévitablement les femmes qui doivent assumer ces tâches de soin au sein des familles.
En ce moment, les travailleuses des titres-services se battent pour obtenir des salaires plus élevés et une indemnité de déplacement plus importante. Les travailleuses de la petite enfance luttent pour obtenir un réel statut et une revalorisation de leur secteur, à l’instar des travailleuses des soins de santé ou des maisons de repos.
Outre l’inégalité économique, les femmes et les minorités de genre sont également confrontées à une violence constante, qui revêt de nombreuses formes.
Les témoignages d’agressions sexistes et sexuelles se succèdent dans tous les milieux : dans les bars, le monde de la nuit, au travail, au sein de la famille et dans la culture. Le nombre de féminicides reste élevé et les femmes et les associations de terrain constatent que la police, la justice et les institutions publiques n’ont pas les connaissances et les ressources humaines suffisantes pour prévenir et traiter de manière adéquate les plaintes pour violence intrafamiliale.
Le gouvernement Vivaldi, qui aime à se dire féministe et qu’il est le gouvernement le plus féminin que la Belgique ait eu à ce jour, a promis de faire de la lutte contre la violence envers les femmes* sa priorité. Les mesures prises par le monde politique pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des minorités de genre restent cependant insuffisantes. Le plan d’action national contre les violences basées sur le genre va dans le bon sens, mais le gouvernement ne dégage toujours pas de moyens concrets substantiels à la hauteur des besoins. C’est inacceptable.
Avec la pandémie, les femmes et minorités de genre sont encore davantage confrontées aux politiques migratoires racistes, qui mettent particulièrement en danger les femmes migrantes, les enferment et les condamnent à la pauvreté.
Grève des femmes* en Belgique et partout dans le monde
Partout dans le monde, les droits des femmes* et minorités de genre sont en péril et en train de reculer. Mais on voit aussi que partout, la lutte s’organise. De l’Argentine à la Pologne, de l’Inde à l’Espagne, et en Belgique. Les femmes* ne se laissent pas faire et s’insurgent. À l’échelle internationale, les grèves des femmes* constituent l’une des forces motrices contre les tendances d’extrême droite.
Toutes les féministes, nous devons nous unir contre toutes les formes de discrimination envers les femmes* et minorités de genre : qu’elles concernent notre couleur de peau, nos origines, nos revenus, notre genre, notre orientation sexuelle ou nos croyances... C’est en luttant toutes ensemble que nous arracherons des victoires.
Une grève des femmes* ? Comment participer ?
Pour exiger des mesures concrètes et efficaces contre cette inégalité structurelle, le Collecti.e.f 8 Maars appelle les femmes* à la grève. Cela peut se faire de différentes manières. Le jour du 8 mars, vous pouvez arrêter de travailler sur votre lieu de travail, ne faire aucune tâche domestique chez vous, ne pas participer au cours. Être solidaire avec les femmes* en grève, mais aussi avec celles qui n’ont jamais pu s’arrêter pendant la pandémie !
Nous appelons tout le monde à organiser au sein et/ou en dehors des lieux de travail des actions symboliques, des assemblées, des rencontres, des manifestations, des flashmobs, à faire du bruit. Décorez votre balcon, votre lieu de travail, votre ville. Faites une publication sur les réseaux sociaux sous l’hashtag #8M2022. Participez à une action locale.
Pour des actions sur votre lieu de travail, prenez contact avec votre organisation syndicale pour voir quelles sont les modalités pratiques de la couverture de grève.
Faisons entendre nos voix, car “quand les femmes* s’arrêtent, le monde s’arrête".
*ou toute personne qui se reconnaît dans cette appellation
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Het Collecti.e.f 8 maars roept op tot een nationale vrouwenstaking*
Op 8 maart, de internationale strijddag voor vrouwenrechten*, roept het Collecti.e.f 8.Maars alle vrouwen en genderminderheden op tot een nationale vrouwenstaking. Dat doen we in navolging van massaal opgevolgde vrouwenstakingen in Spanje, Zwitserland, Latijns-Amerika én van de vrouwenstakingen in België de afgelopen drie jaar. Wij roepen vrouwen op om de zorgtaken te staken, het betaalde werk of de lessen te onderbreken en niet te consumeren. Met deze actie wijzen we op de belangrijke rol van het werk van vrouwen : dat werk houdt de samenleving draaiende. Want als vrouwen* stoppen, stopt de wereld.
Een vrouwenstaking ? Waarom ?
Er zit een structurele ongelijkheid ingebakken in onze samenleving. Vrouwen* verdienen minder, zorgen meer, hebben lagere pensioenen, worden vaker geconfronteerd met geweld. De samenleving is doordrongen van seksisme en seksueel, psychologisch, economisch, juridisch en fysiek geweld zijn dagelijkse kost. Van het beleid zou je een daadkrachtige aanpak verwachten, maar het neoliberale, veiligheids- en racistische beleid vergroot de ongelijkheid alleen nog meer.
Het gemiddelde jaarloon van vrouwen ligt 23% lager dan dat van mannen. Eén van de redenen daarvoor is dat veel lageloonsectoren vrouwelijk zijn. Denk maar aan de schoonmaak en de verkoop. Het zijn sectoren waar volwaardige contracten schaars zijn en de lonen bijzonder laag. Het is dan ook stuitend om te zien hoe de regering de lonen blokkeert en verhindert dat ze met meer dan 0.4% stijgen en hoe de inzet ontbreekt om de arbeidsomstandigheden in de precaire en vrouwelijke sectoren te verbeteren. Daarnaast blijft de recente verhoging van het minimumloon, bekomen door verschillende actiedagen en staking, in grote mate onvoldoende. Dit alles geldt eens te meer voor migrantenvrouwen die vaak vastzitten in zorg- of schoonmaaktaken, zij zijn onzichtbaar, onderbetaald en hun uren worden vaak in het ’zwart’ uitgekeerd.
De pandemie zorgt voor extra ravage in de zorgsector, in de kinderopvang, in het onderwijs, enz. Deze sectoren kampten al voor de pandemie met een personeelstekort. Momenteel vinden ziekenhuizen geen verpleegkundigen meer, omdat velen van hen het beroep verlaten. De druk op het verpleeghuispersoneel is erg groot, zeker in woonzorgcentra van multinationals. De eerstelijnszorg, waar veel vrouwen werken, staat als nooit tevoren onder druk. Kinderdagverblijven en klassen op scholen moeten sluiten vanwege het virus, wat er nog steeds voor zorgt dat vooral vrouwen tijdens deze sluitingen voor kinderen moeten zorgen. Deze situatie onderstreept nogmaals de noodzaak van toegankelijke en kwaliteitsvolle openbare diensten voor iedereen, die zowel voor onze kinderen als onze senioren zorgen. Bij gebrek aan dergelijke diensten is het onvermijdelijk dat vrouwen deze zorgtaken binnen het gezin op zich moeten nemen.
Op dit moment strijden de werknemers van de dienstencheques voor hogere lonen en een hogere verplaatsingsvergoeding. Kinderverzorgsters ijveren voor een beter statuut en waardering van hun werk, net als werknemers in de gezondheidszorg of woonzorgcentra.
Naast economische ongelijkheid hebben vrouwen en genderminderheden ook voortdurend te maken met geweld, dat vele vormen aanneemt. Getuigenissen van seksistisch en seksueel geweld volgen elkaar in alle lagen van de bevolking op : in bars, de nachtwereld, op het werk, binnen het gezin en in de cultuursector. Het aantal femicides blijft hoog en vrouwen- en middenveldorganisaties constateren dat politie, justitie en openbare instellingen niet over voldoende kennis en personele middelen beschikken om klachten over huiselijk geweld te voorkomen en correct af te handelen.
De regering Vivaldi, die zich graag feministisch noemt en de meest vrouwelijke regering is die België tot nu toe had, heeft beloofd om de strijd tegen geweld tegen vrouwen tot haar prioriteit te maken. De maatregelen die de politieke wereld neemt om geweld tegen vrouwen en genderminderheden te bestrijden, blijven echter ontoereikend. Het nationale actieplan tegen gendergerelateerd geweld gaat de goede kant op, maar de overheid stelt nog steeds geen substantiële concrete middelen ter beschikking om aan de behoeften te voldoen. Dit is niet aanvaardbaar.
Door de pandemie worden vrouwen en genderminderheden nog meer geconfronteerd met racistisch migratiebeleid, dat vooral migrantenvrouwen in gevaar brengt, ze opsluit en tot armoede veroordeelt.
Vrouwenstaking* in België en over de hele wereld
Over de hele wereld zijn de rechten van vrouwen en genderminderheden in gevaar en worden ze teruggedraaid. Maar we zien ook dat overal de strijd wordt georganiseerd. Van Argentinië tot Polen, van India tot Spanje en België. De vrouwen* laten zich niet doen en staan op. Internationaal zijn vrouwenstakingen* dé drijvende krachten tegen extreemrechtse tendensen.
We roepen alle feministen op om zich te verenigen tegen alle vormen van discriminatie van vrouwen* en genderminderheden : of het nu gaat om onze huidskleur, onze afkomst, ons inkomen, ons geslacht, onze seksuele geaardheid of onze overtuigingen... het is door samen te vechten dat we overwinningen zullen behalen.
Een vrouwenstaking* ? Hoe deelnemen ?
Om concrete en efficiënte maatregelen tegen deze structurele ongelijkheid te eisen, roept Collecti.e.f 8 Maars vrouwen* op om te staken. Dit kan op verschillende manieren. Op 8 maart kan je stoppen met werken op je werk, geen huishoudelijke taken thuis doen, niet deelnemen aan de les. Wees solidair met de vrouwen* die staken, maar ook met degenen die tijdens de pandemie nooit hebben kunnen stoppen !
We roepen iedereen op om binnen en/of buiten de werkplaats symbolische acties, samenkomsten, vergaderingen, demonstraties, flashmobs te organiseren, om lawaai te maken. Versier je balkon, werkplek, stad. Plaats dit op sociale media. Doe mee aan een lokale actie.
Neem voor acties op jouw werkplek contact op met je vakbondsorganisatie om te weten te komen wat de praktische aspecten van stakingsdekking zijn.
Samen laten we onze stem horen, want "wanneer vrouwen* stoppen, stopt de wereld".
*of iedereen die zichzelf in deze naam herkent
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