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Le Marais existe, le Marais résiste.

Le Marais existe, le Marais résiste.

A Anderlecht, le Marais Biestebroeck a été attaqué par le promoteur Vervoordt Real Estate Holding SRL et l’entrepreneur Braspenning NV, au mépris de la population du quartier, des personnes sans chez-soi, des espèces autres qu’humaines (tritons, renard et oiseaux), de la roselière et des arbres hautes tiges. Grâce à la résistance des habitant.es, les services d’inspection régionaux et communaux ont interrompu temporairement le chantier.

Bruxelles | sur https://stuut.info

Ce dimanche 2 février, c’est la journée mondiale des zones humides. A Bruxelles aussi, les zones humides liées au bassin versant de la Senne sont menacées comme l’a montré l’opération de destruction partielle du Marais Biestebroeck, menée par le promoteur Vervoordt Real Estate Holding SRL et l’entrepreneur Braspenning NV.
Grâce à la mobilisation de la semaine dernière entre vendredi 24.01 et lundi 27.01, et à l’intervention des services régionaux et communaux, les travaux sont actuellement à l’arrêt et une partie du Marais qui s’est reconstitué depuis 2004 a pu être préservé… en attendant un permis d’urbanisme pour 343 logements privés, 184 places de parking et 11 magasins (voir compte-rendu plus bas).

Dans les prochains jours et semaines, l’alliance du Marais appelle à

  • continuer à surveiller la zone et prévenir si les travaux recommencent via la liste de diffusion, le groupe FB et les diverses boucles Telegram, Signal, Whatsapp.
  • relancer si nécessaire une mobilisation afin de s’opposer à la reprise des travaux de destruction si nécessaire.
  • signer la pétition pour la préservation du Marais Biestebroeck, en version papier ou en ligne sur https://www.change.org/p/stop-b%C3%A9ton-sauvons-le-marais-de-biestebroeck
  • participer au financement de la défense légale du Marais en versant vos contributions au n° de compte IBAN BE33 2100-0902-0446 - BIC GEBABEBB - d’Inter-Environnement Bruxelles, avec en communication « Marais Biestebroeck ».
  • organiser des moments d’apprentissages, de reconnaissance et de recensement de la faune et la flore.
  • préparer des action en justice pour défendre le Marais contre le projet immobilier qui se prépare
  • interpeller le conseil communal d’Anderlecht afin de mettre la majorité communale face à ses responsabilités

Compte-rendu de l’opération de destruction et de résistance.
Une vingtaine de militant.es et d’habitant.es se sont retrouvé.es lundi 27.01 dès 8h30 pour témoigner et tenter de faire cesser la destruction du Marais Biestebroeck (1070).
Pour rappel, les travaux de destruction sont menés par l’entrepreneur Braspenning NV engagé par le promoteur Vervoordt Real Estate Holding SRL :

  • en l’absence de permis d’environnement, nécessaire dans une parcelle dont les sols ont été pollués par 120 ans de stockage de pétrole, ce qui représente des risques pour la santé de la population du quartier, et pour les travailleurs.
  • au mépris des espèces autres qu’humaines présentes (tritons, renard, avifaune) et de leurs habitats (roselière, forêt humide et prairie) protégés respectivement par les articles 67 et 70 de l’ordonnance de 2012 relative à la conservation de la nature,
  • en détruisant la cabane habitée par une personne sans chez soi, sans intervention des services sociaux et sans solution de relogement.

En arrivant devant l’entrée du Marais (rue Scheutveld), les habitant.es et militant.es ont pu constater que les opérations étaient à l’arrêt et la présence d’une patrouille de police. Visiblement, entre les travaux de destruction menés vendredi et le lundi matin, les vitres de la pelleteuse, qui avait été garée au milieu du marais, ont été occultées par de la peinture et un dégât mécanique a empêché la poursuite de la destruction.
Le désarmement de l’engin de destruction a permis de donner le temps à l’inspection de Bruxelles Environnement (02/775.78.70) de prendre la décision de venir constater les dégâts.

* La commune d’Anderlecht a été contactée vendredi afin de mettre fin aux travaux mais n’est venu sur place que lundi. Les agents communaux ont constaté la présence d’une machine qui nécessite une autorisation particulière au vu de sa puissance (90KW).
* Vers 10h30, le service inspection de Bruxelles Environnement (police de l’environnement) a reçu l’autorisation de sa hiérarchie pour constater les éventuelles infractions. L’inspection est arrivée vers 11h et a constaté la présence de plantes exotiques susceptibles d’être dispersées lors des travaux d’arrachage et de retournement de terre.
En ce qui concerne les risques liés à la pollution du sol et la destruction d’espèces et d’habitats, l’avis n’a pas encore été rendu. Il est possible de demander cet avis en écrivant à inspection-inspectie@environnement.brussels
* L’inspection de l’urbanisme (Urban) est arrivée vers 14h pour constater les infractions liées à l’abattage d’arbres hautes tiges. En effet, une série d’arbres avaient déjà été abattus en l’absence de permis, il serait utile de les identifier précisément.
Il est possible de demander le rapport à Inspection et Sanctions administratives (ISA) à l’adresse isa-ias@urban.brussels ou en téléphonant au 02/432 84 34.


sources

Presse

Notes

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