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Le silence inquiétant d’un homme en centre fermé

Le silence inquiétant d’un homme en centre fermé

Belgique | sur https://stuut.info | Collectif : Getting The Voice Out

The disturbing silence of a man in a detention centre
De zorgwekkende stilte van een man in een detentiecentrum

Pendant à peu près 22 jours, nous avons perdu contact avec M., une personne détenue, qui venait d’entamer une grève de la faim en protestation à son enfermement. Son téléphone semble avoir été confisqué et ni sa famille, et ni son avocat ont eu de contact avec lui depuis. Il a des enfants en Belgique et sa femme est actuellement enceinte.

Lors de son arrestation, M. avait d’abord été emmené au centre fermé 127bis. Il a subi deux tentatives d’expulsion pour lesquelles il a réussi à résister. Ensuite, le 15 octobre 2024, il a été transféré au centre fermé de Vottem où il a entamé une grève de la faim. C’est depuis ce moment qu’il n’est plus joignable, ni par téléphone ni pour des visites.

Ce samedi 2 novembre, M. a à nouveau été transféré, cette fois vers le centre fermé de Merksplas, où il est mis en isolation. D’après des co-détenus à Vottem, qui nous ont informé de la situation, son état de santé était déplorable lors de son transfert. Son silence est inquiétant, ses proches nous disent : “Et s’il était mort ? On ne va rien nous dire ?”.

Comment est-ce possible que ni sa famille, ni son avocat n’aient de nouvelles depuis aussi longtemps ?

Comment est-ce possible qu’on interdise à une personne tout contact avec son avocat et sa famille ?

Hier, ce mardi 5 novembre, l’avocat reçoit enfin des nouvelles. On lui dit que son client est libéré, et transféré à l’hôpital “sur demande du médecin du centre pour des examens complémentaires”.

Il nous semble fort probable que M. soit gravement malade, et que les centres aient tout fait pour cacher son état en l’empêchant de communiquer avec sa famille et son avocat.

Nous espérons que M. va se remettre, et qu’il ne présentera pas de séquelles psychologiques ou physiques suite à son isolation prolongée et au manque de soins adéquats.

L’isolation d’un homme en détresse fait partie d’un ensemble de stratégies mises en place par l’Office des Étrangers pour réduire toute possibilité de résistance de la part des détenu·es. Cela fait partie d’un système répressif, qui veut expulser coûte que coûte toute personne qui n’aurait “pas les bons papiers” pour vivre en Belgique.

Soutien à M., et à toutes les autres personnes enfermées.

Voir en ligne : Getting The Voice Out

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DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

27 novembre - 10h00 - Bruxelles

Prendre soin de nos corps en lutte – outils et pratiques somatiques

Les questions autour des pratiques du soin sont aujourd’hui centrales dans la majorité des collectifs du réseau Mycélium. Militer est un acte qui nous expose, nous éprouve, nous confronte aux violences de la société. Quand et comment prenons-nous le temps pour nous déposer ? De calmer notre système nerveux, de respirer ? Que peut-on faire avec son corps pour aller mieux ? Face au sentiment d’urgence ou d’impuissance, face aux violences subies et à l’épuisement qui guette bon nombre d’entre nous, prendre le temps de prendre soin est essentiel pour nos équilibres et pérenniser nos luttes. Il existe souvent une polarité entre les mondes associatifs et militants, et les mondes du soin. Comment amener des ressources somatiques dans les lieux en lutte ? Comment politiser et relier ces espaces ? Prendre soin, c’est à la fois comprendre les systèmes d’oppressions qui nous entourent, comprendre les dynamiques de pouvoir internes et externes, apprendre à envisager le conflit comme un symptôme qui nous permet d’apprendre tout en écoutant nos besoins. C’est politiser nos vécus individuels, et mettre en place des pratiques d’écoute, de soutien, et de présence. Ce sera l’axe de ces deux jours : il est politique d’apprendre à écouter nos corps et prendre soin de nous. C’est donc pour s’offrir des outils de ressources somatiques accessibles à toustes que Mycélium organise deux jours de travail somatique, autour de techniques de respirations, de médiation, de retour à soi, de connexion à ses sensations, etc. L’objectif étant de nous outiller, de nous sentir mieux, d’offrir un accès aux ressources que l’on possède et accessibles à tout le monde. Pour s’inscrire : https://cloud.mycelium.cc/apps/forms/s/pjQWNq7oGzsPiT2bgGCjopmJ Venez avec des vêtements confortables et de quoi prendre note. Participation libre et consciente individuelle (prix conseillé : 75 euros pour les deux jours) Participation consciente via organisation (prix conseillé 150 euros pour les deux jours) L’argent ne doit en aucun cas être un frein à votre participation, si tel est le cas n’hésitez pas à nous contacter. Intervenant·es : Lise Mernier (chargée de projets chez Corps écrits, thérapeute en psycho-corporel et facilitatrice en intelligence collective ) et Jean Berrewaerts (Facilitateur en intelligence collective, facilitateur pour Mycélium autour des pratiques de soin dans les collectifs et thérapeute en psycho-corporel) .

Bruxelles Bruxelles | Santé / Soins |

4 décembre - 18h30 - cinéma Vendôme

[projection] À NOTRE SANTÉ

À NOTRE SANTÉ Tama­ra Pier­no, Veró­ni­ca Ortiz, Mari­nette Mor­mont, Soraya Soussi Face aux vio­lences médi­cales, Vic­to­riae, Sarah et Sophie s’évertuent à faire bou­ger les lignes. Actions com­mu­nau­taires, ate­liers d’autodéfense ou dénon­cia­tion des dis­cri­mi­na­tions : elles explorent d’autres manières de prendre soin et luttent en faveur d’une san­té glo­bale, res­pec­tueuse et inclu­sive pour toutes les femmes*. Dans le sillage de Pas sans elles, pre­mier film de ce groupe de réa­li­sa­trices, A notre san­té (54 minutes) pro­pose d’accueillir les récits de ces femmes qui subissent ces vio­lences de plein fouet en rai­son de leur poids, leur cou­leur de peau, leur iden­ti­té de genre ou encore des stig­mates asso­ciés aux per­sonnes sans chez-soi ou usa­gères de sub­stances psy­cho-actives. Ce film est une invi­ta­tion à nous unir dans le com­bat pour le droit à la san­té pour toutes* et à par­ti­ci­per à la quête de pra­tiques de soins alternatives. Le film est dis­po­nible en fran­çais avec sous-titres sourds et mal­en­ten­dants (SME) Avant pre­mière : Jeu­di 4 décembre 2025 à 18h30 au ciné­ma Ven­dôme — chaus­sée de Wavre 18, 1050 Bruxelles (réser­va­tion souhaitée) Entrée prix libre le film sera éga­le­ment pro­je­té au Centre Cultu­rel de Jette le 30/01/26 à 13h30 et à 19h, sui­vi d’un échange avec les pro­ta­go­nistes du film. Pour orga­ni­ser une pro­jec­tion, vous pou­vez adres­ser une demande à l’a­dresse diffusion@zintv.org Réa­li­sa­trices : Tama­ra Pier­no, Veró­ni­ca Ortiz, Mari­nette Mor­mont, Soraya Soussi Avec la par­ti­ci­pa­tion de : Sarah Tshin­gu­ta Mus­senge, Sophie Godenne, Vic­to­riæ Pildaer Image : Tama­ra Pier­no, Veró­ni­ca Ortiz Son : Tama­ra Pier­no, Veró­ni­ca Ortiz, Mari­nette Mor­mont, Soraya Soussi Mon­tage : Nina Alexan­dra­ki, Valen­tin Fayet Mon­tage son et Mixage : Lola Ciosek Musique : Tho­mas Michel Eta­lon­nage : Arshia Davari Une pro­duc­tion ZIN TV Avec le sou­tien du Centre du Ciné­ma et de l’Audiovisuel de la Fédé­ra­tion Wallonie-Bruxelles

Bruxelles Bruxelles | Santé / Soins |

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