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Racisme d’Etat de l’Office des Étrangers et du CGRA

Racisme d’Etat de l’Office des Étrangers et du CGRA

Flandres | sur https://stuut.info | Collectif : Getting The Voice Out

Nous recevons ces derniers jours plusieurs appels désespérés du centre fermé pour femmes de Holsbeek

Toutes viennent de la République Du Congo.

Toutes sont arrivées en septembre ou octobre et ont été arrêtées à l’aéroport par la police fédérale et enfermées sur ordre de l’Office des Étrangers.

Toutes ont fait une demande d’asile à leur arrivée.

Toutes ont reçu une réponse négative à leur demande d’asile par le CGRA suivant ainsi des critères de plus en plus restrictifs en matière d’accès à la protection internationale.

Toutes reçoivent des tickets d’expulsion vers Kinshasa.

Toutes sont désespérées. Elles ne veulent pas retourner dans leur pays. Certaines ont de la famille ici, d’autres affirment être en danger en RDC.

En principe, un.e demandeur.euse d’asile est hébergé.e dans un centre ouvert le temps que sa demande puisse être traitée. Dans ces cas-ci, dés leur arrivée, elles ont toutes été arrêtées sur base d’une pratique quotidienne de profilage racial opéré par la police aéronautique et mises en centre fermé sur l’ordre de l’Office des Étrangers.

Une demande d’asile à partir d’un centre fermé est fastidieuse. Il est très difficile de rassembler les documents à partir d’un centre fermé. L’accès à une assistante juridique correcte ainsi qu’à d’éventuels soutiens (familiaux, communautaires, militants, etc.) est également empêché par cette mise à distance et en détention.

Alors que les procédures sont souvent très longues, le CGRA fait preuve d’une rapidité peu banale dès lors qu’il s’agit de débouter des demandeuses d’asile séquestrées en centres fermés et suspectées de “risque de fuite”.

Une fois de plus, l’efficace coordination entre la police fédérale, l’Office des Étrangers et le CGRA aura permis un filtrage rigoureux et négrophobe à la frontière, la détention immédiate et le refus d’accorder l’asile à ces femmes afin d’intimider et de les expulser au plus vite.

Elles fuient une vie difficile dans leur pays et sont suspectées de disparaitre dés leur arrivée chez nous par l’Office des Étrangers et donc enfermées.

Elles se retrouvent dans une prison, à la merci de décisions de quelques bureaucrates payés pour pratiquer des politiques migratoires criminelles.

Liberté pour toutes !

texte publié sur gettingthevoiceout.org

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