En commémoration du meurtre de Sémira Adamu par la police belge il y a 25 ans lors de la sixième tentative d’expulsion forcée de cette Nigériane de 20 ans, Samidoun Bruxelles a organisé un événement sur les expulsions des migrants et des réfugiés et sur l’emprisonnement des Palestiniens ce vendredi 22 septembre.
L’événement a mis en lumière le rôle de l’impérialisme occidental dans les migrations, ainsi que les expériences des réfugiés et migrants palestiniens, en particulier ceux qui sont détenus en Europe et en Amérique du Nord.
Les orateurs Khaled Barakat et Nermin Hwaihi ont souligné la manière dont l’impérialisme occidental a mené une guerre contre les peuples palestinien et arabe, par l’intermédiaire du mouvement sioniste, depuis plus de 75 ans. Ils ont évoqué les politiques racistes et les mécanismes d’oppression à l’encontre des Palestiniens, tant à l’intérieur de la Palestine que dans les pays où ils se sont réfugiés au cours de la dernière décennie, comme la Belgique et d’autres pays européens.
Lorsque Nermin Hwaihi a raconté comment elle avait été traitée il y a quatre ans par les institutions belges censées lui offrir protection et accueil après avoir été forcée de quitter son pays, l’indignation et la colère ont prévalu parmi la foule présente. Les droits les plus fondamentaux d’une jeune femme, souffrant du siège de Gaza, de l’occupation et de la violence permanente qu’elle inflige au peuple palestinien, ont été violés par les mêmes forces de l’impérialisme occidental qui perpétuent ces politiques et ces crimes contre le peuple palestinien.
Dans son discours, Khaled Barakat, écrivain palestinien et membre du comité exécutif du Masar Badil (Mouvement de la Voie Alternative Révolutionnaire Palestinienne), a souligné le rôle des Palestiniens en exil et en diaspora qui s’organisent et continuent à résister à l’impérialisme, au sionisme et au racisme, jusqu’au retour et à la libération de la Palestine de la mer au Jourdain.
Tout au long des questions et du débat, de nombreux participants ont fait part de leurs observations et de leurs sentiments, notant que des décennies se sont écoulées depuis 1948 et que 25 ans se sont écoulés depuis l’assassinat de Sémira Adamu sans changement significatif et matériel, alors qu’il existe encore des peuples dont la vie est considérée comme moins importante que d’autres, qui vivent quotidiennement l’expérience de la violation de leur intégrité physique et psychologique et de l’abrogation de leurs droits fondamentaux.
Les participants à l’événement ont également exprimé leur solidarité avec Zaid Abdulnasser, coordinateur de Samidoun Allemagne, qui résiste aux tentatives d’expulsion de l’État allemand dans le cadre d’une campagne contre la répression anti-palestinienne.
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