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Tribunaux et réseaux sociaux : une entente efficace

Tribunaux et réseaux sociaux : une entente efficace

Entre 2013 et 2021, les tribunaux belges ont demandé des informations sur 28774 comptes à Meta (Facebook), Google, Microsoft et Apple. Il s’agit d’informations qui ne sont pas rendues publiques par les utilisateur.rice.s. Dans la majorité des cas, les demandes ont été acceptées par les différents géants de la technologie, qui ont donc fourni énormément d’informations aux tribunaux belges [1].

Belgique | sur https://stuut.info | Collectif : Bruxelles Dévie

La Belgique serait le 9e pays du monde qui demande le plus l’accès à ces données. Par ailleurs, le nombre de comptes scrutés a quasiment triplé en 8 ans : ils étaient 2 189 en 2013, puis 6 045 en 2020. Facebook est concerné par environ 4 demandes sur 10, tandis que Microsoft et Google reçoivent chacun environ 3 demandes sur 10. Apple n’en reçoit qu’environ 1 sur 100.

Rappelons qu’en 2020 et 2021, la police belge avait aussi employé illégalement le logiciel de reconnaissance facial Clearview, qui utilisait des photos soutirées de nos réseaux sociaux
 [2]. Les réseaux sociaux et internet en général sont une mine d’information pour la répression. Il convient de prendre garde à ce que l’on fait et ce que l’on partage dessus (même en privé) et de se protéger via des VPN, des messageries cryptées, Thor, ...

Sources supplémentaires : 

https://www.ptb.be/vos_photos_sur_les_r_seaux_sociaux_ill_galement_pomp_es_par_des_policiers_le_ptb_demande_l_audition_du_n_1_de_la_police

Voir en ligne : Bruxelles Dévie

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Analyse : quels enjeux autour du sans-abrisme à Bruxelles ?

Le sans-abrisme est une réalité préoccupante en Belgique, touchant des milliers de personnes à travers le pays. Les conditions hivernales particulièrement rigoureuses du début de l’année 2025, avec des températures particulièrement froides, ont rappelé la vulnérabilité des personnes sans logement face aux aléas climatiques. D’intenses chutes de neige ont eu lieu sur l’ensemble du territoire le mercredi 8 et le jeudi 9 janvier. A Bruxelles, les températures sont tombées sous la barre des –10C° la nuit du lundi 13 janvier. Une nouvelle fois, les premières personnes à être victimes de cette vague de froid ont été les personnes vivant dans la rue. Comme en 2024, une personne est décédée à Bruxelles le vendredi 10 janvier à la suite d’une hypothermie. En tout, en Belgique en 2024, ce sont près de 80 personnes sans abris qui ont perdues la vie dans la rue. Cette vie humaine arrachée est de l’ordre de la responsabilité collective et montre une nouvelle fois à quel point les personnes sans chez soi sont vulnérables face aux épisodes de grand froid. Les basses températures ne sont cependant qu’un facteur de mort parmi un grand nombre d’autres. Autant de facteurs qui rendent les conditions de vie dans la rue extrêmement difficiles. Si cette personne est directement décédée des températures négatives, de nombreux autres décès ne seront pas recensés par manque d’information. Lorsqu’une mort survient, c’est l’ensemble des conditions de vie et de survie d’une personne sans-abri qui est alors à pointer du doigt. Selon la Croix Rouge, le nombre de personnes sans-abris dans les rues de Bruxelles aurait presque quadruplé au cours des dix dernières années1. En août dernier, un dénombrement faisait état de 7.134 personnes. En réalité, beaucoup d’associations de terrain pensent qu’il y aurait plus de 10 000 sans abris à Bruxelles. Dans cette très large fourchette de personnes se trouvent des individus avec des besoins divers et variés. Pour exemple, sur l’espace de 20 ans, on est passé de 500 sans abris dénombrés à Bruxelles en 2000, sur lesquels environ 11 % de femmes, à plus de 5000 sans abris dénombrés, sur lesquels environ 23% de femmes, en 2023. Ces chiffres officiels montrent une hausse constante du nombre de sans abris. Les différentes méthodes qui ont permis d’effectuer des dénombrement ont toujours posé question quant à leur exactitude. Tout dénombrement implique des erreurs et des oublis, dus au contexte durant lequel il est réalisé. Par exemple, si un dénombrement se fait à une heure tardive, il est probable que les femmes sans abris soient moins facilement visibles que des hommes. Il est fréquent que des personnes sans-abris trouvent un hébergement qui ne peut pas être inclus dans un recensement (squat, amis, famille…). En bref, il est certain que la question du dénombrement est à prendre avec des pincettes tant celle-ci peut influer sur les moyens mis en place dans les secteurs d’aide aux sans abris. Hors le dénombrement, il est...

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