Une première déportation collective avait déjà été programmée vers la Guinée et la RDC par l’Office des Étrangers le 26/04/2023, qui avait été annulée en dernière minute.
Une quinzaine de détenu·e·s guinéen·ne·s ont déjà été mis·e·s au cachot aux centres fermés de Merksplas et de Vottem ce samedi en vue de les transférer dimanche et lundi au centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel, pour les mettre ensuite de force ce mardi 23/05/2023 à 10 heures sur un avion militaire à l’aéroport de Melsbroek.
STOP DEPORTATIONS !
Les vols collectifs organisés avec ou sans Frontex sont organisés de plus en plus régulièrement depuis la Belgique. Ces vols ne sont divulgués à personne par les autorités et semblent faire partie des « secrets d’État ».
Voici un aperçu de ce qui a pu être rassemblé au sujet du déroulement d’une expulsion collective.
LES SEMAINES QUI PRÉCÈDENT :
- Arrestations dans les lieux publics de personnes « sans papiers » avec une nationalité visée, détention dans les centres fermés de ces personnes.
- Maintenance dans les centres fermés des personnes déjà enfermées et/ou ayant déjà subi des tentatives d’expulsions.
- Enfermement au 127bis des personnes demandant l’asile à l’aéroport et analyse rapide de leurs dossiers.
LES JOURS QUI PRÉCÈDENT :
Transfert des centres fermés belges vers le centre fermé 127bis de tou·te·s les détenu·e·s désigné·e·s par l’Office des Étrangers.
LES HEURES QUI PRÉCÈDENT :
Mise en isolement des personnes sur le point d’être expulsées, y compris un nombre inconnu de « réservistes » pour le vol.
ET 4 à 5 HEURES AVANT LE VOL :
Embarquement des personnes sur le point d’être expulsées dans des camionnettes et des bus, parfois militaires. Les prisonnier·e·s sont menotté·e·s et accompagné·e·s chacun·e de 2 ou 3 policiers en uniforme ou en civil.
Les personnes qui résistent et celleux qui ont refusé une expulsion précédente et qui donc sont considéré·e·s comme dangereux·ses ont droit à un traitement spécial : isolement, mise à nu et flexions en présence de policiers, ligoté·e·s et accompagné·e·s d’une escorte spéciale.
Cet embarquement prend en général plus de 2 heures et est parfois accompagné de violences physiques et psychologiques.
Départ du convoi vers l’aéroport militaire de Melsbroek à la Chaussée de Haecht, embarquement dans un avion militaire.
Les personnes expulsées restent menottées pendant le vol, certain·e·s ceinturé·e·s, et iels sont chacun·e accompagné·e·s par 2 ou 3 policiers et/ou militaires.
A l’arrivée, iels sont remis·e·s aux autorités avec leur dossier d’asile.
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