
Si le SNPC a été visé par cette action, c’est qu’il œuvre activement contre le droit au logement, contre les décisions sur le gel de l’indexation des loyers, contre la trêve hivernale, et pour la criminalisation du squat. Les revendications placardées sur la façade sont une invitation à différencier les petit.es propriétaires des multi-propriétaires (nouvellement renommés « PROFIétaires »), ces derniers instrumentalisant les premier.e.s pour faire valoir un droit à la propriété toujours plus absolu, lucratif et abusif, au détriment de la dignité humaine.
Cette action étant décentralisée, les revendications étaient diverses. Pourtant dans sa newsletter (voir image) le SNPC a choisi de ne commenter qu’une seule des critiques formulées sur les affiches. Effectivement, cher.es profiétaires, la TVA et les impôts n’étaient peut-être pas l’angle d’attaque le plus pertinent, mais pourquoi ne pas avoir réagi aux autres critiques, comme celle portant sur l’instrumentalisation des petit.es propriétaires pour assouvir vos sombres desseins ? Faut-il y voir un aveu de votre part ? Effectivement, cher.es profiétaires, ces activistes « s’en sont pris [à vous] à coup de clichés, de raccourcis et autres caricatures », mais comment pouvez-vous sérieusement qualifier ces actions « d’incitation à la haine (...) portant atteinte à autrui » ? C’est votre participation à la fabrique de cette crise du droit au logement qui incitent à la haine !
Comment ne pas réagir à vos actions quand les loyers ne cessent d’augmenter chaque année pendant qu’on se débat avec une poignée d’euros ? Comment ne pas réagir aux 3900 expulsions ordonnées chaque année à Bruxelles, dont certaines mettent à la rue des familles entières été comme hiver sans solution de relogement ? Comment tolérer que plus de 20000 logements restent vides alors qu’ils pourraient largement accueillir les 5300 personnes sans-abri et mal logées à Bruxelles ? Comment tolérer les milliers de réfugié.e.s laissé.e.s à la rue, dans le déni de leur droit à l’accueil ? La liste est sans fin, tant la situation est insupportable.
Nous avons enquêté et nous tenons à rassurer le SNPC et à les remercier pour le comique de leurs craintes : Non, ces « faits ne sont pas orchestrés par des associations de locataires subventionnées par l’état et qui utiliseraient ainsi l’argent public pour dégrader les bâtiments » (à lire entre les lignes : « Ouiouin, nous, on n’est même pas subsidiés »).
Quoi qu’il en soit, pour reprendre vos mots, votre lobbying contre le droit au logement n’est pas de nature à nous décourager, soyez-en sûr !
Votre invitation a été relayée à divers intéressé.es pour organiser cet échange de point de vue si gentiment proposé.
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