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Arpentage | Le poing, la rose et le putois de Olivier Starquit

Arpentage | Le poing, la rose et le putois de Olivier Starquit

Bruxelles | sur https://stuut.info

Quatre décennies de néolibéralisme ont fini par éroder le poing, symbole du conflit organisé dans une société démocratique. Ce poing érodé par le néolibéralisme, ce poing qui a cessé d’être tendu et levé, s’il n’est pas le seul responsable, constitue néanmoins une des causes à l’origine de la montée et de la banalisation des idées d’extrême droite. Précisément parce que le poing n’est plus tendu, le putois braconne sur des territoires abandonnés. Cependant, une autre trajectoire est possible : une revitalisation de la démocratie. Le poing peut se tendre et se dresser à nouveau. Le poing peut aussi lever au ciel une rose. Rose qui aurait la lourde tâche de symboliser l’outil permettant cette revitalisation de la démocratie. Rose qui aurait pour mission de capter la colère et de la convertir en projet, au lieu de la laisser saper encore un peu plus la confiance dans l’État de droit, dans la démocratie et dans la politique. Une flopée de roses semées sur les terres envahies par le putois. Pour qu’à la fin, leur fragrance éclipse son odeur pestilentielle. Le poing, la rose et le putois, tout un programme !

« Ici et maintenant, il faut s’atteler à une guerre des narratifs et développer un imaginaire ouvert, inclusif, désirable et joyeux. […] Un imaginaire qui contrerait l’inattention et la maladie de l’indifférence, cette maladie de l’indifférence qui rend l’injustice et les inégalités invisibles. »

L’auteur

Licencié en philologie germanique, maître en traduction et maître en relations internationales et en politique européenne, Olivier Starquit est l’auteur de L’individu privatisé, le service public pour la démocratie (Espace de liberté, 2009), de L’Extinction des Lumières, vers une dilution de la démocratie ? (Territoires de la Mémoire, 2011), Des Mots qui puent (Le Cerisier, 2018) et d’Une éclipse et des lucioles : De la démocratie au 21e siècle (Territoires de la Mémoire, 2019). Il est aussi co-auteur de La bête a-t-elle mué ? Les nouveaux visages de l’extrême droite (Liberté j’écris ton nom, 2020).

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Anciens évènements

Arpentage | Le poing, la rose et le putois de Olivier Starquit

 lundi 16 décembre 2024  18h00 - 21h00
 lundi 16 décembre 2024
18h00 - 21h00
 Vieille Chechette ,

 

Rue du Monténégro 2, 1060 Saint-Gilles

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Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts

Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts Samedi 02 juin 2025, à Bruxelles. Un enfant de 11 ans, Fabian, meurt percuté par une voiture de police alors qu’il se trouve sur sa trottinette. Les circonstances exactes restent floues, mais l’événement a bouleversé une partie importante de la population. Une émotion forte s’est exprimée dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les familles, dans la rue. Et cette émotion est légitime. Elle est nécessaire. Un enfant meurt, et rien ne devrait jamais banaliser cela. 1. Un meurtre d’Etat à analyse à l’aulne raciale. Pourtant, à Bruxelles Panthères, à et dans tous les milieux antiracistes de terrain, nous savons qu’il ne s’agit ni d’un fait divers isolé, ni d’un simple accident de la route. C’est un meurtre d’État. Un assassinat policier inscrit dans un système de domination raciale. Dire cela n’est pas une provocation. C’est un impératif analytique. Il est impossible de comprendre la mort de Fabian sans adopter une lecture antiraciste, c’est-à-dire une lecture qui relie cette tragédie à un système plus large, celui de la suprématie blanche, et à ses manifestations concrètes dans les dispositifs policiers, judiciaires et médiatiques. C’est pourquoi l’ensemble des questions doivent être posées, y compris celle des (in)sensibilités différenciées selon la race. Car au-delà de la tristesse, du choc, de la sidération, une question politique profonde se pose. Pourquoi certaines morts suscitent-elles l’émotion collective et d’autres non ? Pourquoi la mort de Fabian devient-elle un fait de société, alors que celle d’Adil, d’Ibrahima, de Mehdi, de Lamine, …— pour ne citer qu’eux — n’a pas provoqué une indignation aussi large, aussi partagée, aussi transversale ? Soyons clairs : il ne s’agit pas d’opposer les douleurs. Il ne s’agit pas de dire que la mort de Fabian « mérite moins » de compassion. Au contraire : chaque vie compte, chaque deuil mérite d’être entendu, chaque injustice doit être dénoncée. Ce que nous proposons ici, c’est un déplacement du regard. Un appel à élargir notre boussole morale. Une invitation à interroger nos sensibilités collectives : à qui s’adresse-t-on quand on parle de victime ? À partir de quand une mort devient-elle « intolérable » ? Mais nous proposons aussi de penser Fabian comme une victime du racisme d’Etat. Les deux doivent être pensées « en même temps ». 2. La mort de Fabian, 11 ans : un meurtre d’État, un meurtre raciste — lecture antiraciste d’une tragédie structurelle 2.1. Une police structurée par la race Commençons par-là : la police belge est une structure d’État raciste, et elle ne peut être comprise autrement. Rappelons-le, le racisme n’est pas une attitude individuelle, mais, d’après la géographe abolitionniste Ruth Gilmore, la production et l’exploitation de différences groupales justifiant l’exposition différenciée à la mort. Or, que fait la police en...

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