Depuis le 7 octobre 2023, l’ULB s’est démarquée en intimidant à plusieurs reprises ses étudiant·es qui luttent pour la question palestinienne. Tout récemment, les autorités de l’université ont décidé d’entamer une procédure disciplinaire à l’encontre de plusieurs étudiant·es suspecté·es d’être impliqué·es dans l’occupation de l’ULB au printemps dernier. Ces procédures peuvent aller du simple avertissement à l’exclusion des personnes concernées.
En outre, les autorités de l’ULB ont aussi tenté d’interdire une soirée organisée par une dizaine de cercles étudiants. Le motif ? « La sécurité des occupants » du campus. C’est la première fois que nous entendons l’ULB essayer d’interdire une soirée pour des soucis de sécurité hors de la période covid. Notons que l’Université Populaire de Bruxelles (le mouvement d’occupation de l’ULB) était invité à tenir une table d’information et à récolter de l’argent pour payer les frais d’avocat·es des étudiant·es convoqué·es par la police dans le cadre de l’enquête en cours sur l’occupation du Bâtiment B. C’est la première fois qu’une soirée dans laquelle l’UPB est invitée a lieu sur le campus. Sans certitude, il semblerait que ce soit cette situation qui motive la tentative d’interdiction de l’ULB, qui précise dans son mail aux organisateur·ices : « cet évènement de soutien à la Palestine n’est pas censé être une collecte de fond […] il s’agissait d’un simple soutien à la Palestine. C’est uniquement cela qui a été autorisé ».
Ainsi, en plus de coopérer avec les forces de l’ordre et d’engager des procédures disciplinaires contre certain·es étudiant·es, l’ULB tente de garder la main mise sur le contenu politique qui émane de ses étudiant·es. Ces menaces interpellent, surtout venant de l’ULB, qui prône la liberté d’expression et le libre examen. Les autorités de l’ULB semblent vouloir d’isoler l’Université Populaire du reste des groupes étudiant, et de tenter de limiter (voir de censurer) leur travail politique sur le campus. La soirée aura cependant bien lieu, ce jeudi 6 novembre au foyer culturel, sur le campus du Solbosch.
L’an dernier, les autorités de l’université avaient également menacé d’interdire une conférence sur la décolonisation totale de la Palestine organisée par le cercle BDS (Boycott Désivestissement Sanctions). Par ailleurs, l’ULB avait engagé des procédures judiciaires contre des étudiant·es pour des actes antisémites, actes pour lesquels nous n’avons trouvé aucune source, malgré le nombre important de vidéos disponibles sur le moment en question. Enfin, en 2019, après l’expulsion de la dernière occupation sur le campus du Solbosch, le Foyer de Luttes, plusieurs ancien·nes étudiant·es s’étaient vu·es interdire l’accès au campus durant plusieurs années.
Sources :
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