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DISCUSSION / « Faut qu’j’travaille » – Un lundi au s... Steki

DISCUSSION / « Faut qu’j’travaille » – Un lundi au s... Steki

Rencontre exploratoire :

Quelles sont aujourd’hui nos capacités à résister à l’écrasement, à la neutralisation et à l’érosion des âmes et des corps par le travail ; et quelles sont les perspectives de victoire face à l’intensification de la mise au pas que les actuelles mesures gouvernementales sont censées produire ?

Bruxelles | sur https://stuut.info

« Remettre les gens au travail »

— La radio nationale lance un sondage :
« Comment remettre les gens au travail ? »
Pas « Pourquoi... ? », « Comment ».
— Une enquête [1] semble révéler un degré élevé d’acceptation dans l’échantillon sondé quant aux mesures d’austérité annoncées.
— Les objections syndicales et associatives sont principalement d’ordre budgétaire (une probable impasse stratégique à long terme)...

... Visiblement, on semble largement s’accommoder du caractère concentrationnaire d’une telle proposition.
Les efforts visant à naturaliser l’exploitation salariale – comme un paquet d’autres opérations hostiles à certaines d’entre nous – et à en faire la promotion avec arrogance portent de plus en plus de fruits dodus.

Face à cette désinhibition, disposons-nous de moyens concrets pour conserver (voire accroître) nos marges de manœuvre, et ce dans des circonstances qui paraissent plus défavorables encore qu’en 2014 ?

Autodéfense administrative – 19h

Retrouvons-nous, déjà, autour d’un verre, pour partager où nous en sommes quant à la situation et au rapport des unes et des autre vis-à-vis du travail, les enjeux singuliers de chacune concernant les prochains mois. Mettons-nous à jour au sujet de ce à quoi nous avons affaire comme manœuvres adverses, des détails des mesures d’austérité et des interstices encore exploitables. Et traçons les contours d’un éventuel espace pérenne de solidarité, où nous soutenir sur la durée et gagner en vigilance : mutualisation de l’information, des ressources et des capacités.
Ensuite, voyons si nous pouvons jeter les premières bases d’une coopération pratique, matérielle et autonome, afin d’être plus robustes et moins isolées, plus fortes et plus rusées, face aux épreuves présentes et à venir. Structures maîtrisées de sécrétion de revenus ? Pots communs ? Dossiers de subsides européens... ? Que nos perspectives ne se limitent pas à l’alternative « boulot(-de-merde)/CPAS ».

Recherche, élaboration, manœuvres – 21h

Sommes-nous en mesure d’inverser la tendance et gagner cette bataille-là de la guerre culturelle ? Arriverions-nous à conjurer plus largement et profondément la capture psychique, sociale et politique opérée par ce redoutable dispositif qu’est le travail ? Avons-nous à notre portée des moyens suffisants pour ce faire, pour rompre pratiquement, matériellement, un tel envoûtement ?
Proposition : oui.
Une seconde partie, peut-être plus analytique, spéculative et tactique donc, afin d’évaluer l’état de nos forces, la richesse de notre créativité et l’épaisseur de nos accords quant aux manières de déployer cette hypothèse.

Prolongations

Enfin, faisons comme si nous ne devions pas bosser mardi : musique*, désœuvrement et dernier tram.

(* Si tu connais quelques titres bien à-propos, outre ceci et cela, envoie ta sélection.)

Bienvenue à tout le monde – avec ou sans emploi.

tacabosser@riseup.net

Anciens évènements

DISCUSSION / « Faut qu’j’travaille » – Un lundi au s... Steki

 lundi 30 juin 2025  18h30 - 23h30
 lundi 30 juin 2025
18h30 - 23h30
 Le Steki,

 

Rue Gustave Defnet 4
1060 Saint-Gilles

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DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Racismes / Colonialismes

Racisme : des demandeurs d’asile payés 2,61 euros de l’heure dans un restaurant à Waterloo

Ils étaient forcés de travailler 12h par jour et étaient payés 2,61 euros l’heure. Recrutés directement dans des centres Fedasil par téléphone avec de fausses promesses de logement et de salaires dignes, dans le restaurant où ils étaient exploités, on n’appelait pas ces demandeurs d’asile par leurs prénoms mais en les insultant de « Noirs ». À Waterloo le gérant d’un buffet à volonté a été condamné pour traite d’être humain et discrimination raciale (discrimination d’un groupe ethnique) et plus de 12 autres chefs d’accusation. Il a écopé de 6 mois de prison ferme et doit rembourser le salaire de 3 personnes exploitées et discriminées qui se sont portées partie civile. Deux autres amendes de 28 000 et 36 000 ont été prononcées contre le gérant et sa société. Les personnes demandeuses d’asile étaient exploitées dans l’arrière-cuisine du restaurant. Elles étaient logées dans une cave insalubre, sans fenêtre ni eau chaude et sans possibilité de laver leurs habits. lls et elles vivaient et travaillaient dans des conditions indignes, loin des normes les plus élémentaires. Les faits ont été découverts en 2021, après qu’un des demandeurs d’asile se soit gravement brûlé dans l’arrière cuisine. Le gérant du restaurant a alors refusé de lui procurer les premiers soins. Deux policiers avaient ( alors a supprimer) retrouvé l’homme gravement blessé par hasard, recroquevillé devant le restaurant en sang. La brûlure de l’homme avait nécessité une greffe et il en souffre toujours. Une enquête a donc été ouverte sur les conditions de travail au sein du restaurant, en collaboration avec les agents du contrôle du bien-être au travail. Les conclusions de l’enquête font état de ( pose le constat de a supprimer) « traite des êtres humains et de discrimination à l’égard d’un groupe ethnique » au sein de l’établissement. La traite d’être humain ou l’exploitation forcée de personnes exilées ou demandeuses d’asile n’est un pas phénomène isolé en Belgique. Livreurs à vélo, travail domestique, bâtiments, restauration, … de nombreux secteurs de l’économie belge exploitent les personnes exilées car elles sont plus vulnérables, plus précaires et moins protégées. Cette exploitation déshumanisante, permet d’employer des personnes en se soustrayant aux droits des travailleur·euses, sans devoir contribuer pour la Sécurité sociale, en imposant des conditions de travail illégales et inhumaines, en utilisant les êtres humains comme des vulgaires objets pour générer toujours plus de profit. Il y a quelques semaines, des membres Jeunes MR déclaraient lors d’un débat : « Les personnes migrantes sont différentes : les Belges n’ont pas le même corps et sont moins faits pour certains métiers. » Des propos dignes de l’idéologie du racisme biologique* du 19e siècle qui expliquait que ( quand on expliquait qu’ a supprimer) l’on pouvait coloniser et mettre en esclavage des peuples entiers pour des supposées « différences biologiques entre les races »...

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