Nous, zadistes et soutiens de ces dernier·es souhaitons fermement démentir les informations relayées dans cet article publié dans les colonnes de La Meuse (le 28/10 sur le site sudinfo et le lendemain dans l’édition papier). Nous considérons que ces allégations sont erronées et que plusieurs déclarations faites par l’échevin Gilles Foret ne correspondent pas à la réalité, nous accusent injustement et, par conséquent, le mettent en porte-à-faux par rapport à sa propre administration. Par ailleurs, il est significatif que La Meuse n’ait pas cherché à nous joindre pour répondre à ces accusations.
Le droit de réponse ci-dessous a été envoyé par email à La Meuse aujourd’hui même, en mettant en avant notre droit à ce que cette réponse soit publiée sur les mêmes supports que ceux de l’article original. Nous attendons leur réponse.
Le droit de réponse :
« L’article affirme que »la Chartreuse est devenue une décharge à ciel ouvert« et »que plusieurs centaines de m3 de déchets y ont été abandonnés (sic.) par les activistes, qui avaient pourtant promis de remettre le site en état". Il laisse aussi entendre que nous aurions été malhonnêtes dans notre application de l’accord trouvé lors des négociations avec Matexi sous l’égide du Bourgmestre le 26 septembre.
Or, si la formulation de cet accord indiquant que « la remise en état du site sera entamée dès [le] lundi [suivant] » avait été ainsi convenue entre les trois parties, c’était parce qu’il était clairement établi que le nettoyage complet du site prendrait du temps, sans doutes plusieurs semaines, et qu’il n’était pas possible de donner des délais précis pour le terminer.
Comme en témoigne notre page sur Facebook, nous avons donc mobilisé dès l’accord trouvé pour démonter l’occupation et nettoyer le site et, comme on s’y attentait et comme on peut aujourd’hui le constater sur place, cela prend du temps malgré les efforts de toutes les personnes mobilisées. Ce délai aurait d’ailleurs pu être un peu réduit si la presse choisissait de relayer nos nombreux appels à venir aider à démonter l’occupation plutôt que de privilégier les titres nettement moins utiles et constructifs tels que celui-ci.
Quant à l’affirmation du cabinet de M. Foret selon laquelle nous n’aurions pas fait de demande de container, nous affirmons fermement qu’elle est totalement fausse.
Depuis le 28 septembre, nous avons appelé et envoyé des mails à son échevinat en insistant sur l’urgence de mettre à notre disposition un container de la Ville. Cette solution avait été effectivement proposée par le Collège dès mars dernier. Après sollicitation, c’est une employée du service Gestion des Espaces publics qui a elle-même téléphoné à une membre du collectif Un Air de Chartreuse pour l’orienter vers le cabinet Foret car, selon elle, c’est lui qui doit donner son accord sur la mise à disposition d’un container. Et à chaque contact avec l’échevinat, on nous disait que le « dossier allait être relancé » et que c’était normal que les délais soient si longs.
Ce vendredi encore, après publication de l’article sur le site de La Meuse, cette même membre de Un Air de Chartreuse a été en contact direct avec l’échevin qui disait cette fois, malgré les dires de son administration et ses propres déclarations dans la presse, ne pas être compétent pour l’envoi d’un container et nous renvoyer vers le Bourgmestre ! Nous citons le mail envoyé par Gilles Forêt le 28/10 : « Je vous invite à contacter M. le Bourgmestre, compétent en matière de salubrité publique, afin qu’il puisse vous apporter les éléments de réponse demandés. Néanmoins, je ne manquerai pas de le solliciter moi-même à ce sujet ».
Nous pouvons sans soucis fournir les preuves de cette longue balade en bateau...
Or, c’est précisément cette lenteur du cabinet Foret à nous donner une réponse définitive quant à l’envoi d’un container qui explique que l’essentiel des restes de l’occupation que nous avons rassemblés n’ait pas été évacué. Si cette réponse avait même été négative malgré les engagements, nous aurions au moins été fixé·es et nous aurions pu trouver d’autres solutions plus tôt.
Par ailleurs, contrairement à ce que prétend l’article, nous n’avons aucunement abandonné les lieux en l’état et nous ne sommes pas resté·es les bras croisés, même sans container.
Comme le savent ceux qui s’intéressent réellement à la « cause environnementale » sur ce lieu, nous sommes toujours bien là et, avec l’aide des riverain·es, nous continuons à avancer tous les jours dans le nettoyage du lieu avec les petits moyens que nous avons. Plus de la moitié de la ZAD a été démontée et nous avons rassemblé aux entrées du site autant de « déchets » que possible pour pouvoir déblayer au maximum le reste de la forêt et pour pouvoir les évacuer dès l’arrivée du container. Cela tout en sachant bien que ces tas à déblayer seraient des cibles faciles pour les photographes peu soucieux des vues d’ensemble... De plus, nous avons évidemment déjà effectué plusieurs trajets au parc à containers avec les moyens du bord.
Rappelons qu’il s’agit de démonter une occupation de plusieurs dizaines de personnes pendant 6 mois. Une occupation qui a réalisé le travail que le service public aurait dû faire lui-même : sauvegarder les derniers espaces verts et la biodiversité.
Nous affirmons une nouvelle fois que nous ne laisserons pas les lieux abandonnés tant que ce nettoyage ne sera pas terminé, quelles que soient les tensions que des articles de presse peu professionnels pourraient créer.
Non seulement l’échevin Foret a mis du temps à nous donner une vraie réponse pour le container pour finalement renvoyer la balle au Bourgmestre mais en plus, s’il nous avait contacté avant de s’exprimer dans la presse, il saurait que nous avons finalement renoncé à attendre de ses nouvelles et que nous avons nous-mêmes commandé un container à nos propres frais qui arrivera dès la semaine prochaine. Un container qui par ailleurs fera 25m3 et sera a priori suffisant pour évacuer l’ensemble des déchets du site (on est en effet très loin du chiffre délirant « d’une centaine de mètres cubes »).
Nous prévoyons des mobilisations ce mardi de jour férié, le week-end des 5 et 6, et le lundi 7 novembre pour assurer l’évacuation de tout ce qui doit l’être.
A défaut de remplir leurs engagements les services de l’échevinat pourront donc, dès la semaine prochaine, venir constater que nous continuons malgré tout à tenir les nôtres.
Enfin, quant aux prétendues dégradations faites à la forêt qu’avancent l’échevin, nous ne pouvons nier que la présence humaine continue dans un milieu riche en biodiversité pendant plusieurs mois laisse forcément des traces (principalement suite aux piétinements et à la pollution sonore) malgré toutes les précautions que nous avons pu prendre. Mais nous accuser de dégradations volontaires alors que si notre occupation n’avait pas eu lieu, les arbres auraient été purement et simplement remplacés par du béton, cela nous parait plutôt cynique de la part du promoteur du « plan canopée »…
Nous remercions les personnes qui aident au démontage et au déblayage. N’oubliez pas que vous pouvez venir n’importe quand avec 2, 3 ou 4 ami·es, et ce même juste quelques heures, dans la joie et la bonne humeur !
Longue vie à la Chartreuse !"
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