Cela fait maintenant plus de deux mois que les travailleurs et travailleuses de Delhaize ont commencé leur mouvement de protestation et de grève face à l’annonce de franchisation des magasins intégrés.
Deux mois que la direction de Delhaize snobe les employé.e.s, reste sur sa position, axé sur l’objectif de maximiser le profit des actionnaires, et réprime le mouvement.
La répression a atteint son comble par l’envoi systématique d’huissiers ordonnant des astreintes et une légalisation pure et simple de ce matage patronal par le tribunal de première instance néerlandophone.
Ces astreintes retirent le principal moyen de lutte des travailleurs et travailleuses et augmentent la pression d’un risque financiers sur une population qui pousse déjà des cris de détresse à propos de leur situation socio-économique et du manque de considération des plus puissants et riches de la société.
L’ordonnance du tribunal, en priorisant le droit du commerce face au droit de grève, acte en réalité une priorisation de la loi de maximisation des profits dans les mains de quelques uns, au détriment d’une précarisation de la vie du reste de la population.
Cette nuit, les attaques contre les magasins Delhaize et les études d’huissiers sont des attaques contre cette distribution inégale du pouvoir, où copinent les instances étatiques et les patrons. La sourde oreille de la part des bourgeois n’éteindrera pas la révolte qui se montre régulière et tenace depuis de nombreuses semaines.
Les actions, ayant pris la forme de tags, clashages de peinture, répendages d’huile, blocages de caddies, veulent défendre le droit de grève, lutter contre l’ultra-libéralisation de la société et appellent au boycott des magasins Delhaize.
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