stuut.info

Expulsion à Ganshoren : Le communiqué du collectif

Expulsion à Ganshoren : Le communiqué du collectif

Expulsion sans négociations ni solution de relogement à Ganshoren pour plus de 40 enfants et femmes dont certaines enceintes, tous et toutes traumatisés. l’Etat belge et sa politique de non accueil continue d’abandonner les sans-papiers, les demandeurs d’asile et toutes les personnes précarisées par un système sans foi ni droits.

Bruxelles | sur https://stuut.info

Hier soir, la commune dite hospitalière de Ganshoren a connu uns scène choquante : un déploiement policier massif chiens, flashballs (lanceurs de balles de « défense », sirènes hurlantes et autres pratiques d’intimidation et d’humiliation) pour expulser une quantaine de personnes occupant pacifiquement un bâtiment vide.

Un home Parmi qui accueillait des personnes en fin de vie repris il y a quelques jours par des personnes cherchent une vie digne. Des enfants en bas âges, des femmes enceintes,.des familles entières remises à la rue, ou vers des conditions de violences et d’exploitation. Leur seul crime ? ne pas avoir les « bons » papiers dans un pays où la simplification administrative prive des milliers de gens avec et sans papiers à avoir recours aux droits fondamentaux.

Ce spectacle d’intimidation digne d’un scénario de guerre a profondément marqué les plus vulnérables. Des enfants terrorisés.Des femmes enceintes paniquées. Des nuits d’ angoisse suivront encore longtemps. A quel moment les Belges avec papiers, qu’ils soient nés en belgique ou ailleurs, ont accepté que la peur remplace l accueil qui est un droit international bafoué en belgique. L expulsion brutale ET immédiate est elle une réponse aux détresses ?

La politique de déni dans cette expulsion menée hier par le bourgmestre « engagé » et son corps de pomice armé à Ganshoren s’inscrit dans une longue série d’ épreuves et de déshumanisation et criminalisation des personnes sans-papiers renforcée par le nouveau Gouvernement fédéral Arizona, nom d’un état des États-Unis dont la peine de mort et le désert sont les symboles.

Hier les sans-papiers ont perdu la bataille mais pas la guerre nous resterons debout et nous nous battrons jusqu’au bout pour l’acquisition de nos droits élémentaires que tout être humain a droit : à savoir se loger, se nourrir, travailler, se soigner, s éduquer et protéger ses enfants et sa famille et circuler librement.

Nous demandons aux autorités communales, de la majorité et de l’opposition à engager une réflexion et une action concrète en vue de mériter son label hospitalier et de rappeler au bourgmestre sa parole lors de son investiture : ne laisser personne de côté, encore moins les personnes en détresse.
Il est temps d’user des mots avec les actes.

Fait à Bruxelles par les responsables des collectifs organisés sans papiers

Notes

Une question ou une remarque à faire passer au Stuut? Un complément d'information qui aurait sa place sous cet article? Clique ci-dessous!

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Texte du message
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Racismes / Colonialismes

Patrice Émery Lumumba (1925-1961) : Honneur et Respect

Patrice Émery Lumumba (1925-1961) : Honneur et Respect Patrice Emery Lumumba (né le 2 juillet 1925) aura été une étoile filante dans le ciel de l’Afrique à peine indépendante. Élu Premier ministre en 1960, destitué quatre mois plus tard, il est assassiné le 17 janvier 1961, suite à un complot mêlant la puissance coloniale belge, la CIA et les services secrets français. Ce que toutes ces puissances ne lui pardonnaient pas, c’était de vouloir rompre avec le colonialisme qui, au Congo, fut particulièrement féroce. Patrice Lumumba a scellé son destin le jour même de l’Indépendance, par son discours, non prévu. En disant la vérité du colonialisme, il se condamnait à mort. Discours du 30 Juin 1960, jour de l’indépendance du Congo Le 30 juin 1960, jour de l’indépendance du Congo, le Palais de la Nation à Léopoldville (l’actuelle Kinshasa) reçoit les membres de la famille royale belge dont le roi Baudoin 1er, des représentants du gouvernement belge, des administrateurs coloniaux, le parlement congolais, la presse internationale pour célébrer cette nouvelle ère pour le Congo. L’évènement est radiodiffusé dans tout le pays et couvert par la presse internationale. La foule s’amasse devant le Palais de la Nation pour assister à un évènement historique. Le protocole voulait que le roi Baudoin puis le président Kasavubu fassent un discours pour l’indépendance du Congo mais le Premier ministre Lumumba élu par le parlement ne l’entendit pas de cette oreille. Le discours du roi des Belges, Baudoin 1er, fut un discours de légitimation de la colonisation, une véritable apologie de l’œuvre du roi Léopold II. « L’indépendance du Congo constitue l’aboutissement de l’œuvre conçue par le génie du roi Léopold II, entreprise par lui avec un courage tenace et continuée avec persévérance par la Belgique ». Il sonnait aux oreilles des nationalistes congolais comme une insulte à la mémoire des millions de morts générés par la politique monstrueuse du roi Lépold II, grand-oncle du roi Baudoin. « Pour caractériser le colonialisme léopoldien, les sources les plus diverses utilisaient les notions et les concepts les plus évocateurs pour l’époque, curse (« malédiction »), slave state (« Etat esclavagiste »), rubber slavery (« esclavage du caoutchouc »), crime, pillage…Aujourd’hui on n’hésite plus à parler de génocide et d’holocauste » (Elikia M’Bokolo, Le livre noir du colonialisme. XVIè-XXIè siècle : de l’extermination à la repentance, p.434). On peut d’ailleurs pour évaluer l’ampleur de la monstruosité coloniale au Congo sous Léopold II consulter de nombreuses références*. Un documentaire britannique intitulé « Le Roi blanc, le caoutchouc rouge, la mort noire » réalisé par Mark Dummett et produit par la BBC a suscité les foudres de la maison royale et du ministre des affaires étrangères Louis Michel lors de sa diffusion sur la RTBF le 8 avril 2004. Le passage incriminé était un commentaire faisant le parallèle entre la colonisation de Léopold II et...

Partout Partout |
Extrême-droite / Antifascisme

(Nadia Geerts/CAL/WBE) VS (Mouhad Reghif/Bruxelles Panthères)

COMMUNIQUÉ – Bruxelles Panthères Le 25 juin 2025, la justice belge a décidé de renvoyer notre frère Mouhad Reghif devant le tribunal correctionnel pour… avoir écrit : « J’emmerde tout ce qui est suprématie blanche ». Pendant ce temps-là, la veille, la même chambre des mises blanchit quatre policiers impliqués dans la mort de Mehdi Bouda, 17 ans, fauché par une voiture de police à 98 km/h. Deux poids, deux mesures. C’est ça, le racisme d’État. Introduction C’est à notre tour de partager notre analyse et nos commentaires sur l’arrêt de la chambre des mises en accusation (CMA) du 25 juin 2025 au sujet de la plainte de Nadia Geerts contre Mouhad Reghif et neuf autres personnes. L’arrêt acte la décision de la chambre de renvoyer six des dix inculpés, dont Mouhad, devant le tribunal correctionnel (TC). Nous ne nous prononçons pas sur les décisions qui concernent les autres inculpés. Nous nous en tenons à la décision de renvoyer l’un de nos fondateurs devant le TC pour « calomnie envers une personne ayant un caractère public » (sic). Nous n’allons pas non plus nous étaler trop longuement sur Nadia Geerts, ersatz belge de Caroline Fourest, la célèbre serial-menteuse islamophobe hexagonale. Chacun sait, ou devrait savoir, qu’elle fait partie d’une nébuleuse de militants et militantes soi-disant laïques et « universalistes ». Une nébuleuse composée de sionistes et d’islamophobes rabiques comme, entre autres, Fadila Maaroufi, de l’observatoire de zinzins, Joël Kotek, professeur à l’ULB, Marcel Selles, influenceur sur X, Viviane Teitelbaum, présidente sioniste du conseil communal d’Ixelles et sénatrice cooptée du MR, le mouvement raciste, Djemila Benhabib et Sam Touzani, deux des cautions arabes des sionistes et des islamophobes et beaucoup d’autres, beaucoup trop. Nous sommes gré à Nadia Geerts pour ses répugnants tweets de ces derniers jours qui prouvent que tout ce que nous avons toujours pensé et dit de ses positions politiques est exact. Voici ce qu’elle a tweeté le 27 juin pour défendre son collègue détraqué sioniste génocidaire qui a dit qu’à Gaza les enfants mangent des crêpes au au nutella. La décision de renvoyer Mouhad devant le TC est incompréhensible et choquante. Nous allons analyser et politiquement commenter plusieurs aspects de cette décision à ce stade et dans ses suites. D’abord l’arrêt lui-même, plein d’erreurs matérielles manifestes et d’interprétations et de décisions pour le moins surprenantes. Nous exposerons ensuite quelques éléments de contexte sur le déroulement des audiences devant la CMA. Si nous n’allons pas jusqu’à dire, comme nous l’avons lu ici et là, qu’il y aurait accointance entre la plaignante, sa défense et la « justice », il y a des faits qui méritent sans aucun doute d’être portés à la connaissance du public. Après cela, nous traiterons de la réaction à l’arrêt de la CMA des avocats de la plaignante et du CAL, qui s’est porté partie civile avec elle, les...

Bruxelles Bruxelles |
Guerre / Antimilitarisme

Interpellation citoyenne devant le Conseil communal d’Anderlecht + Communiqué

Interpellation citoyenne devant le Conseil communal d’Anderlecht Un drapeau ne suffit pas : nous exigeons des actes politiques pour la Palestine Présentée par Nordine Saidi, habitant d’Anderlecht, au nom de signataires et habitant·es engagé·es pour la justice en Palestine. Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les membres du Collège communal, Mesdames et Messieurs les Conseiller·es, Cher public, Le 19 mai 2025, la maison communale d’Anderlecht a hissé le drapeau palestinien. Nous l’avons vu. Et nous avons voulu y répondre par un geste politique fort : remercier, soutenir, encourager. Oui, au départ, nous avions déposé cette interpellation citoyenne pour exprimer notre reconnaissance. Car, dans ce contexte d’étouffement de la parole palestinienne, de censure, de criminalisation de la solidarité, ce geste avait une portée immense. Mais ce drapeau a été retiré. Silencieusement. Et ce retrait a tout changé. Il a transformé notre reconnaissance en indignation. Il a ravivé notre exigence de justice. Et il a renforcé notre volonté de venir, ce soir, vous parler : collectivement, publiquement, calmement mais fermement. Car ce qui est en jeu, ce n’est pas un drapeau. Ce n’est pas un protocole. Ce n’est pas une querelle partisane entre partis politique. Ce qui est en jeu, c’est la dignité d’un peuple en train d’être exterminé. Depuis plus de 19 mois, l’armée israélienne a tué plus de 56.000 Palestiniens, majoritairement des civils, tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire israéliennes dont plus de 50 % sont des enfants. Israël bombarde les hôpitaux, affame les civils, empêche l’aide humanitaire, attaque les convois médicaux, détruit les infrastructures vitales. Gaza est devenu un cimetière à ciel ouvert. Le 2 mars 2025, le gouvernement israélien a bloqué toute aide humanitaire. Les Palestinien·nes meurent de faim. À Rafah, à Khan Younis, à Jabaliya, ce sont des enfants retrouvés calcinés dans les bras de leurs parents. Ce sont des nouveau-nés morts faute d’oxygène. Ce sont des mères qui doivent écrire le nom de leurs enfants au marqueur sur leur peau, pour pouvoir les identifier après un bombardement. C’est cela, aujourd’hui, la réalité palestinienne. À Anderlecht aussi, la douleur est palpable. Nous ne sommes pas des observateurs lointains. Nous sommes ici : à Cureghem, à Scheut, à La Roue, à Saint-Guidon, à Veeweyde, au Peterbos. Et dans nos quartiers, la douleur est tangible. Elle se voit dans les visages, elle se devine dans les silences. Elle est là, chez nos voisin·es, nos collègues, nos élèves, nos enfants. Elle est là, dans les nouvelles qui tombent chaque jour, dans la peur, dans l’impuissance. Et elle est là, aussi, dans le silence des institutions. Et ce n’est plus une guerre. Ce n’est plus un « conflit ». C’est un génocide en cours. La Belgique, en tant que signataire de la Convention sur le génocide...

Bruxelles Bruxelles |

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info