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[France] Les chiffres de la répression des révoltes pour Nahel

[France] Les chiffres de la répression des révoltes pour Nahel

La répression des révoltes suivant la mort de Nahel en chiffres. À ce jour :
1278 jugements prononcés avec 95% de condamnations
1056 personnes condamnées à une peine d’emprisonnement, dont 742 à une peine ferme (avec un quantum moyen de 8,2 mois)
600 personnes incarcérées.

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Emeutes : filmer = balance, une fois de plus

À partir du 27 juin, date de la mort de Nahel lors d’un contrôle policier à Nanterre, et pendant les émeutes des jours suivants, la plateforme Pharos a reçu quelque 2 700 signalements : des vidéos de pillages, d’incendies ou de dégradations, repérés et dénoncés par des internautes sur cette plateforme du ministère de l’Intérieur. Émeutes après la mort de Nahel : 2 700 signalements ont été reçus sur la plateforme Pharos France Info, 28 août 2023 (extrait) Ces signalements ont permis l’interpellation de possibles émeutiers : 32 personnes ont été arrêtées ces dernières semaines, dont certaines ont déjà été condamnées à des peines de prison ou placées sous bracelet électronique. Elles ont été repérées et identifiées grâce à des signalements de citoyens qui ont fait remonter au ministère de l’Intérieur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, montrant des images de magasins pillés, d’écoles ou de commissariats incendiés. Au total, une centaine d’enquêtes ont été ouvertes, notamment pour les faits les plus graves. En parallèle, la police nationale déclare avoir interpellé, depuis la fin des émeutes, 350 personnes partout en France, et ce chiffre doit encore augmenter dans les prochaines semaines puisque de nombreuses enquêtes sont encore en cours. On pourra notamment relire à propos des filmeurs (journaleux, gauchistes, alternos ou amateurs) de protagonistes d’actes illégaux : Tract : Adresse à celles et ceux qui veulent filmer en paix (Caen), 3 février 2021 Brochure : Dialogue imaginaire avec un-­e défenseur­-euse de l’image photographique d’individus (Paris), 2017 Commentaire déplacé : Quelle liberté ?(Paris), 2020 Illustration 1 : Un jeune de 14 ans interpellé pour l’incendie de la voiture d’un prof (Lormont), 2022 Illustration 2 : La répression s’organise suite à l’émeute (Bruxelles), 2021 image : émeute du 13 janvier à Bruxelles

Partout Partout |
Racismes / Colonialismes

[Carte Blanche] L’assassinat de Nahel comme révélateur des violences policières en Belgique

En Belgique, depuis 2018, entre 65 et 94 personnes avec ou sans papiers sont mortes entre les mains de la police. La Belgique est le deuxième pays d’Europe, juste derrière la France, en termes de rapport entre le nombre de morts suite à l’action des forces de l’ordre. Il n’y a aucune « importation des événements » français parce que c’est bien en raison de la spécificité des violences policières racistes belges que les jeunes et moins jeunes tentent de réagir depuis plusieurs jours. Le jeune Nahel a été assassiné mardi 27 juin 2023 par un policier qui a tiré à bout portant, le touchant mortellement au bras puis au thorax. Les policiers qui poursuivaient la voiture auraient demandé à ce que le véhicule s’arrête, ce que les jeunes ont fait s’immobilisant sur le côté de la voie de bus sur l’avenue Joliot Curie à Nanterre. Après avoir reçu plusieurs coups de crosse et avoir été menacé de mort (“coupe le moteur ou je te shoote”, “tu vas prendre une balle dans la tête”, “bouge pas ou je te mets une balle dans la tête”, “shoote-le”), Nahel est sonné (“il avait la tête qui tournait, il ne pouvait plus rien faire”). En tentant de se protéger pour ne pas recevoir un nouveau coup de crosse, son pied se serait alors levé de la pédale de frein de la voiture à la boîte de vitesse automatique, ce qui l’aurait fait avancer. Le policier qui était au niveau du pare-brise a alors tiré, le pied de Nahel aurait enfoncé l’accélérateur : “Je l’ai vu agoniser, il tremblait. On a percuté une barrière”. (“Mort de Nahel : le troisième passager de la voiture donne sa version des faits…”. Témoignage corroboré par le second témoin présent dans la voiture). Les policiers ont immédiatement réalisé un faux p.v. et accusé Nahel de “délit de fuite”, de “conduite dangereuse” et de “tentative d’homicide” à l’encontre d’un des policiers de façon à mettre les policiers en situation de légitime défense et fabriquer les premiers éléments d’impunité. En prétendant que Nahel leur aurait foncé dessus, commettant ainsi une tentative imaginaire d’homicide contre les policiers, ce premier faux en écriture visait en réalité à transformer un homicide volontaire en une réaction de légitime défense tout en inversant l’ordre des responsabilités. Sur cette base, le procureur de la République de Nanterre a, dans un premier temps, ouvert une instruction pour tentative d’homicide de policiers contre Nahel. C’est alors qu’une première vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, une seconde vidéo puis le témoignage des deux amis de Nahel présents dans la voiture au moment des faits sont venus faire dérailler la machine à produire l’impunité. Des millions de personnes ont soudainement vu ce qui d’habitude est soustrait au regard. Dans la plupart des crimes policiers racistes, la mise à mort des principaux témoins est ce qui rend possible cette machine policière d’écriture mythomane qui se déploie sur l’absence des personnes assassinées. Depuis, les avocats de la famille de Nahel ont déposé plainte...

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[Turquie] Six prisonniers révolutionnaires toujours en grève de la faim contre les prisons de type « puits »

Depuis de nombreuses semaines, six prisonniers révolutionnaires sont en grève de la faim en Turquie pour dénoncer les prisons de type « puits ». Elles sont basées sur un régime d’isolement très strict et des conditions carcérales difficiles pour les détenus. Elles doivent leur appellation au fait que les fenêtres, étroitement grillagées, donnent sur un espace muré, et que la courte promenade quotidienne se fait dans un espace étroit entouré de hauts murs. Le 14 juillet dernier, de nombreuses initiatives de solidarité avec ces détenus ont été organisées en Grèce, Hollande, France ou encore Belgique. Serkan Onur Yılmaz est en grève de la faim illimitée dans la prison de type F de Bolu depuis 255 jours. Mithat Öztürk est en grève de la faim illimitée dans la prison de haute sécurité n° 2 de Sincan depuis 160 jours. Ali Aracı, membre du Grup Yorum, est en grève de la faim illimitée dans la prison de haute sécurité n°1 de Sincan depuis 155 jours. Ayberk Demirdöğen est en grève de la faim illimitée dans la prison de type F de Kırıkkale depuis 134 jours. Fikret Akar est en grève de la faim illimitée à la prison de haute sécurité de Çorlu Karatepe depuis 114 jours. Ümit Çobanoğlu est en grève de la faim illimitée dans la prison de haute sécurité d’Antalya depuis 55 jours.

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