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[France] Toulouse interdit une exposition de MSF sur Gaza

[France] Toulouse interdit une exposition de MSF sur Gaza

Ailleurs | sur https://stuut.info | Collectif : Secours Rouge

Du 6 au 26 janvier à Toulouse aura lieu le « Festival cinéma et des droits de l’homme ». Au programme, la projection de dix-huit documentaires sur de nombreux sujets parmi lesquels l’Ukraine, la Palestine, la Kanaky ou encore le Yémen. Une exposition de Médecins Sans Frontières ( MSF) « We Did what we could » devait se tenir durant toute la période du festival et visait à « raconter le siège, les bombardements et l’horreur du quotidien à Gaza à travers l’expérience de ses soignants, en première ligne du conflit ». Un tel objectif n’est pas du goût de la municipalité toulousaine. En ce début de l’année 2025, elle a décidé de l’interdire pour « contexte local tendu ».

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Extrême-droite / Antifascisme

Los Angeles contre l’ICE : Un reportage à chaud sur les affrontement du 6 juin

Le 3 juin, une foule chassait des agents fédéraux qui procédaient à une descente dans une taqueria de Minneapolis. Le 4 juin, des affrontements éclataient contre des agents de l’ICE [Immigration and Customs Enforcement] lors de raids à Chicago et à Grand Rapids. Et c’est à Los Angeles deux jours plus tard, que la ville s’est embrasée en réaction à une énième rafle de sans-papiers. Les affrontements, d’abord sporadiques, se sont ensuite étendus au reste de la mégalopole californienne. Ils sont encore en cours . Dans le récit qui suit, des participants racontent comment les habitants se sont organisés pour empêcher autant qu’ils le peuvent la police fédérale de kidnapper des gens de leur communauté. Tom Homan, le « tsar des frontières » de Donald Trump, vient d’annoncer qu’il allait riposter en envoyant la Garde nationale à Los Angeles. Si la situation se propage dans le pays, nous pourrions assister à un mouvement qui s’annonce comme la suite directe du soulèvement suivant la mort de George Floyd en 2020 . En arrêtant David Huerta , président de la section californienne du syndicat des employés de service (SEIU) en marge d’une descente contre les habitants de Los Angeles, l’ICE et les diverses agences fédérales venues en renfort ont fortement attisé les tensions dans la ville au moment même où la révolte s’amorce. Bien que l’administration Trump ait commencé par s’attaquer aux immigrés - avec ou sans papiers – il ne s’agit que d’une première étape vers l’établissement d’une autocratie. Le pouvoir fédéral s’en prend d’abord aux immigrés, les considérant comme la cible la plus vulnérable , mais leur objectif global est d’habituer la population à la passivité face à la violence brutale de l’État, en brisant les liens fondamentaux de solidarité reliant les communautés humaines. Aussi, il doit être clair pour tout le monde, même pour les centristes les plus modérés, que l’issue du conflit qui s’intensifie actuellement déterminera les perspectives de toutes les autres cibles que Trump a alignées dans son programme, de l’université d’Harvard au pouvoir d’achat des américains. Premier Acte, midi Sur les réseaux sociaux, la nouvelle s’est rapidement répandue : l’ICE mène des descentes dans plusieurs endroits du centre-ville de Los Angeles, de Highland Park et de MacArthur Park. Les agents avaient commencé à perquisitionner un bâtiment dans le marché aux fleurs1 lorsqu’une foule les a spontanément piégés à l’intérieur. Toutes les entrées et sorties du bâtiment ont été bloquées par la foule, de manière à ce que les agents ne puissent plus en ressortir. Alors qu’ils avaient déjà interpelé de nombreuses personnes, les agents fédéraux ne s’attendaient pas à ce qu’une horde de 50 à 100 « angelinos » les prenne au piège. Les agents s’imaginaient pouvoir rafler des personnes au hasard en plein milieu de Los Angeles sans que les gens du quartier ne réagissent. De toute évidence, ils se sont trompés. Parmi les six lieux qu’ils ont visé ce (...)

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Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts

Fabian, 11 ans, fauché par la police : pour une émotion collective qui lutte contre l’oubli des autres morts Samedi 02 juin 2025, à Bruxelles. Un enfant de 11 ans, Fabian, meurt percuté par une voiture de police alors qu’il se trouve sur sa trottinette. Les circonstances exactes restent floues, mais l’événement a bouleversé une partie importante de la population. Une émotion forte s’est exprimée dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les familles, dans la rue. Et cette émotion est légitime. Elle est nécessaire. Un enfant meurt, et rien ne devrait jamais banaliser cela. 1. Un meurtre d’Etat à analyse à l’aulne raciale. Pourtant, à Bruxelles Panthères, à et dans tous les milieux antiracistes de terrain, nous savons qu’il ne s’agit ni d’un fait divers isolé, ni d’un simple accident de la route. C’est un meurtre d’État. Un assassinat policier inscrit dans un système de domination raciale. Dire cela n’est pas une provocation. C’est un impératif analytique. Il est impossible de comprendre la mort de Fabian sans adopter une lecture antiraciste, c’est-à-dire une lecture qui relie cette tragédie à un système plus large, celui de la suprématie blanche, et à ses manifestations concrètes dans les dispositifs policiers, judiciaires et médiatiques. C’est pourquoi l’ensemble des questions doivent être posées, y compris celle des (in)sensibilités différenciées selon la race. Car au-delà de la tristesse, du choc, de la sidération, une question politique profonde se pose. Pourquoi certaines morts suscitent-elles l’émotion collective et d’autres non ? Pourquoi la mort de Fabian devient-elle un fait de société, alors que celle d’Adil, d’Ibrahima, de Mehdi, de Lamine, …— pour ne citer qu’eux — n’a pas provoqué une indignation aussi large, aussi partagée, aussi transversale ? Soyons clairs : il ne s’agit pas d’opposer les douleurs. Il ne s’agit pas de dire que la mort de Fabian « mérite moins » de compassion. Au contraire : chaque vie compte, chaque deuil mérite d’être entendu, chaque injustice doit être dénoncée. Ce que nous proposons ici, c’est un déplacement du regard. Un appel à élargir notre boussole morale. Une invitation à interroger nos sensibilités collectives : à qui s’adresse-t-on quand on parle de victime ? À partir de quand une mort devient-elle « intolérable » ? Mais nous proposons aussi de penser Fabian comme une victime du racisme d’Etat. Les deux doivent être pensées « en même temps ». 2. La mort de Fabian, 11 ans : un meurtre d’État, un meurtre raciste — lecture antiraciste d’une tragédie structurelle 2.1. Une police structurée par la race Commençons par-là : la police belge est une structure d’État raciste, et elle ne peut être comprise autrement. Rappelons-le, le racisme n’est pas une attitude individuelle, mais, d’après la géographe abolitionniste Ruth Gilmore, la production et l’exploitation de différences groupales justifiant l’exposition différenciée à la mort. Or, que fait la police en...

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