Nous n’étions même pas pleinement présentes au marché du vendredi qu’un groupe de loups gris arrachait le drapeau d’une femme kurde, accompagné des nécessaires empoignades, tractions et tiraillements sur son corps. Et ce, lors d’une manifestation féministe.
Nous déplorons donc vivement la réaction de la police face à ce type de violence. Les loups gris ont eu ce qu’ils voulaient. Le drapeau de la femme (un drapeau reconnu de la région kurde dans le nord de l’Irak) était « provocateur ». Selon la police, l’incident n’a pas eu lieu et tout le bloc de Jin* Jian Azadî a dû respecter les règles suivantes : pas de drapeaux, pas de slogans, pas un mot sur le Kurdistan. Pas un mot sur la violence contre les Kurdes, les Arabes, les Jezîdî et d’innombrables autres groupes minoritaires en Turquie et au Rojava, où les bombes continuent de tomber malgré les dégâts causés par un tremblement de terre dévastateur.
Nous regrettons que la police ne soit pas intervenue et ait laissé les loups gris nous provoquer tout au long de la manifestation. Les loups gris ont pris des photos, ont faits leurs symboles, ont crié leurs slogans fascistes/patriarcaux et ont approché de manière agressive presque tous les individus qui voulaient quitter notre bloc. Des violences contre une femme ont lieu, lors d’une manifestation féministe, mais les Kurdes et les personnes solidaires de la lutte féministe au Rojava et en Iran ne sont pas autorisés à déployer des drapeaux.
C’est inacceptable. De facto, la police dit non seulement à nous mais à tous les Kurdes de Gand, « la question kurde n’est pas abordée ici ».
Rojava Congres Gent
Soutenu par
Woman Life Freedom collective Gent
Café Blond
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