* Le 17 juin 2007 à Paris, Lamine DIENG, comme beaucoup d’autres avant lui, était tué par la police. 10 ans après le film « Dire à Lamine » raconte le combat de sa famille et du collectif Vies Volées créé par sa sœur Ramata. Comment vivre avec l’injustice, avec la double blessure du crime et de l’absence de procès ? Comment continue-t-on d’exister, de lutter, de résister ? Autour d’interviews, d’images d’archives, des membres de la famille et des soutiens abordent ces différentes questions. Souvenirs, méditations politiques, mises en perspective, analyses historiques, mais aussi messages d’amour et promesses de lutte renouvelées se succèdent. En contrepoint, c’est également un portrait de Lamine qui s’esquisse.
Cases Rebelles est un collectif noir anti-autoritaire qui a été créé en France en 2010. Ielles organisent des événements politiques et culturels, produisent des articles, ainsi qu’un podcast radio mensuel autour des histoires, cultures et luttes des peuples noirs. Leurs activités essaient de lutter contre toutes les formes de domination, dans une perpective afrocentrée ; une approche que iels nomment PanAfroRévolutionnaire. Depuis 2020, ielles ont créé les Éditions Cases Rebelles.
https://www.instagram.com/casesrebelles/
* Le 7 mai 2018, un huissier de justice et deux policiers sont venus pour expulser Lamine BANGOURA de son domicile à Roulers. Le motif d’expulsion ? Un impayé de loyer de 1500 €. Lamine n’a pas pris connaissance du courrier d’expulsion dans sa boîte aux lettres. Il refuse de se laisser jeter dehors, sur le trottoir, et de voir ses affaires emportées par un camion de déménagement. Les policiers appellent du renfort. Lamine subit une clé d’étranglement et un placage ventral. Il meurt étouffé par la pression exercée sur sa cage thoracique par cinq policiers. Il était menotté, les bras et les jambes attachés par des sangles de déménagement.
À deux reprises la justice a prononcé un non-lieu pour les policiers impliqués dans la mort de Lamine."
Hommage à Lamine Bangoura : https://www.facebook.com/watch/?v=20045939189634
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Hors-d’oeuvre est pensé comme un programme de projection où nadjim bigou-fathi et soto labor souhaitent partager des films rencontrés au cours de leurs recherches autour du projet Frsh(recherche d’un objet dans une poche). Ces screenings donneront lieu à un open-talk entre intervenantxes et membres du public. Cette invitation vise à réfléchir collectivement autour d’enjeux tels que la gestion de nos récits, leurs conditions de fabrication et les rapports de pouvoir qu’ils impliquent. Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre de la collaboration de nadjim & soto avec le Beursschouwburg, au sein du programme d’artistes associéxs.
nadjim bigou-fathi (1990, FR) est un designer, artiste visuel et performeur. Il s’intéresse à l’émergence des limites – des murs aux mots – et aux dynamiques normatives, territoriales ou autoritaires qui les sous-tendent. Par le biais de projets curatoriaux, sculpturaux ou performatifs, il étudie des situations d’attente et d’anticipation en interrogeant les relations de pouvoirs entre les participant·e·s.
soto labor (1993, FR) est un poète, artiste visuel et performeur. Fortement influencé par le hip-hop comme moyen d’autonomisation, il explore différentes formes de récit et de performance, tout en se penchant sur les conditions d’exercice du discours. Il produit des histoires courtes, fables, poèmes et paroles de rap comme autant d’outils critiques.
image | Collectif Cases Rebelles
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