Le matin du mercredi 26 avril, un local de Bravvo des quartiers nord de Bruxelles s’est retrouvé recouvert de messages : « Bravvo collabo » « ACAB » et « no justice no peace ». Plus tard dans la journée, ce local accueillait l’événement « coffee with a cop » organisé par la zone de police Ixelles - Bruxelles Capitale.
Quand le diable pactise avec satan, on peut faire d’une pierre deux coups. Ces messages ciblent tant Bravvo que la police, l’un et l’autre étant de moins en moins dissociables. Le supposé service de prévention Bravvo (créé sur des contrats sécuritaires) collabore étroitement avec la police tout en phagocytant un maximum de services dédiées aux jeunes bruxellois.es. Véritable rouleau compresseur, Bravvo tient d’une main de fer maisons de jeunes, maisons d’enfants, services de médiation, services de prévention du décrochage scolaire, etc. Ceci est permis par des financements titanesques provenant majoritairement de la Ville de Bruxelles, mais aussi de la région bruxelloise et de l’état fédéral. Et en bon père de famille dans un système patriarcal bien en place : Bravvo ne partage pas.
En interne comme en externe, Bravvo c’est : accaparement des budgets des contrats de quartier, licenciements abusifs, mutations abusives, pressions sur les travailleur.eu.ses, isolement des petites structures et asbl présentes dans les quartiers, pressions sur le personnel pour dénoncer des jeunes ayant commis des faits qualifiés d’infraction, … Il s’agit d’un véritable pionnier d’une répression et d’un contrôle cachés derrière des connotations sociales.
Un système mafieux qui fonctionne en duo avec la police. Ceux-ci organisent (notamment chez Bravvo) les « coffee with a cop » supposés servir les personnes vivant à Bruxelles. De belles réunions de délation déguisés en goûter, invitant les bruxellois.es à s’organiser ensemble pour « prévenir la police en cas de suspicion de problème ». En d’autres termes : créer un réseau de flics bénévoles et élargir les antennes de la police. L’étendard policier autour de ces événements affiche aussi une pacification des relations entre bruxellois.es et police, invisibilisant totalement les violences étatiques représentées et véhiculées par la police.
Bravvo collabo, Bravvo gros facho.
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