La journée de ce samedi 11 mars a été très difficile. La police de Bruxelles a expulsé une cinquantaine de personnes en demande d’asile qui avaient trouvé refuge dans l’ancienne l’Allée du Kaai. Des personnes qui s’étaient déjà retrouvées sans logement à la suite de l’expulsion de camp du canal ce mardi 7 mars (et avant ça, suite à l’expulsion du squat Palais).

La Région bruxelloise (propriétaire du bâtiment) avait demandé l’expulsion (Merci Rudi Vervoort et Alain Maron) mais avait donné la garantie qu’aucune expulsion n’aurait lieu avant lundi prochain. Des délais déjà insupportable et indigne de la part d’un pouvoir public, mais qui aurait pu laisser le temps de trouver des solutions de relogement pour les occupants (par les soutiens, pas par la région, vous pensez bien). Le bourgmestre Close a pourtant ordonné l’expulsion immédiate sur base d’un rapport d’insécurité bidon (encore un). Aucun avertissement des occupants du lieu n’a été fait, ils n’ont eu que quelques minutes pour préparer leur affaires.

Malgré un beau et fort moment de résistance des personnes concernées, des associations de terrain et des citoyennes et citoyens présents sur place, les occupants ont tout simplement été mis à la rue sans alternative. La police a procédé à une expulsion musclée, en combinaison de cosmonaute, et le bâtiment a été immédiatement mis hors d’état afin d’éviter tout retour des personnes (toits percés, inondation du rez-de-chaussée).

C’est une opération scandaleuse et violente, sans aucune justification. Nous appelons la région à trouver urgemment des solutions de relogement.

C’est uniquement la solidarité citoyenne qui a évité aux personnes de passer la nuit dans des températures glaciales. Un local associatif a en effet été prêté pour 24h, mais il n’y a pas de solution pour les prochains jours.