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Le fondateur d’un parti d’extrême droite comme nouveau chef de cabinet pour le MR

Le fondateur d’un parti d’extrême droite comme nouveau chef de cabinet pour le MR

Bruxelles | sur https://stuut.info | Collectif : Bruxelles Dévie
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Lundi 17 mars, nous apprenions que Georges-Louis Bouchez a recruté le co-fondateur du parti d’extrême droite Parti Populaire (PP), Rudy Aernoudt comme bras droit. Le politicien d’extrême-droite remplacera le patron Axel Miller au poste de chef de cabinet de Georges-Louis Bouchez.

Le Parti Populaire a existé de 2009 à 2019. Si le parti et sa direction se sont longtemps défendu d’être d’extrêmes-droites, il a pourtant accueilli au sein de ses rangs, des militant·es islamophobes, antisémites, les lepénistes et anciens du FN Belge (qui a cessé ses

activités en 2012).

L’ambition du parti était de réunir l’ensemble de la droite dure derrière un seul drapeau. Ce qui s’est finalement soldé par un échec politique et électoral écrasant, avec un score de 1,11 % à la Chambre en 2019.

Echec, pas au goût de Georges-Louis Bouchez. Lui, qui déclarait récemment à l’ULB, que « L’islamophobie ne devait pas être un délit. C’est comme l’arachnophobie » entend pourtant capitaliser sur l’extrême-droite, ses membres et ses idées, pour développer le projet et l’assise politique du MR. Le recrutement de Rudy Aernoudt s’inscrit dans une dynamique globale au sein du MR, lors des élections du 9 juin GLB expliquait avoir volontairement tablé sur l’agenda de l’extrême droite afin de viser les 30%.

Ledit parti « libéral », mise sur une stratégie de communication agressive, multipliant les polémiques, mesures et propositions racistes, anti-féministes & transphobes (avec des personnalités comme Nadia Geerts en tête de gondole), contre la culture, les pauvres, les personnes exilées … Il recrute activement des éléments fascistes de groupuscules d’extrême-droites comme Noa Pozzi, Matteo Besson, Raphaël Cormann, … Le MR assume même menée une guerre idéologique à la « gauche » à l’aide de son « centre de recherche » Jean Gol.

Ce centre, vivement critiqué par des universitaires et des politologues reconnus, qui multiplie les attaques et fausses polémiques, notamment sur X (Twitter) ou sa présence est stratégique. ces fausses polémiques sont alors relayées dans des médias comme La Libre ou sur les plateaux télés de LN24, et débattus par les mêmes personnalités médiatiques du parti. Le MR s’assure ainsi de son assise médiatique et de son ancrage idéologique dans le paysage politique belge.

Si depuis plusieurs mois, différents acteurs politiques et médiatiques soulignent et dénoncent le processus d’extrême-droitisation du MR, le recrutement de Rudy Aernoudt en tant que chef de cabinet fini peut-être d’enfoncer le clou. Les faibles protestations en interne, y compris des dits « modéré·es » libéraux comme Sophie Wilmès contre les choix opérés à la tête du parti ne trompent pas non plus. C’est dans les rangs des Jeunes MR où les contestations et départs sont plus nombreux. Toujours est-il que les cadres politiques et les militant·es du parti semble pleinement embrasser la voie de l’extrême-droite prise.

Sources :

Voir en ligne : BXL Dévie

Notes

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