Georges-Louis Bouchez (MR) l’avait dit lui-même le 9 juin dernier : si le MR s’est imposé aux élections fédérales c’est grâce à son choix de jouer sur le terrain de l’extrême droite. Ce choix stratégique d’extrême-droitiser le parti libéral, a été opéré à la tête de l’appareil politique du parti, par ses dirigeants. Pour mettre en oeuvre cette stratégie, le MR a même été chercher une myriade de militant·es d’extrême droite venu·es de formations néo-fascistes groupusculaires, comme Chez-Nous. Les derniers en date : Mathéo Besson et Noa Pozzi. Pozzi était d’ailleurs le « chef de liste » du parti d’extrême droite

Chez Nous

.

En plus de piocher ses futurs membres dans des groupes de néo-n4z !s, GLB, alias Gloub, mise manifestement sur les sorties racistes récurrentes de ses militant·es pour convaincre un électorat d’extrême droite.

C’est notamment Melissa Chichebor Amirkhizy (Amirkhizy sur X, le réseau du milliardaire d’extrême droite Elon Musk), qui multiplie la publication de contenus racistes sur les réseaux. Cette dernière, est présidente de l’assemblée consultative du MR, elle a déjà été au coeur d’une polémique raciste et islamophobe pour avoir fait des tweets contre la coalition PS – PTB – Ecolo à Mons.

Le 10 novembre, sous les commentaires d’un tweet du MR (publié par Amirkhizy) sur la chute du mur de Berlin qui faisait un lien entre l’URSS et les coalitions de gauches aux communales (… ) elle avait réagi à une intervention cynique dénonçant son tweet au travers de stéréotypes racistes, cette fois asiaphobe.

Un peu plus tard, elle a repartagé une de ses conversations avec ChatGPT où elle lui demandait « 

Dans quel pays on mange chat et chien

[sic] », tout en commentant « 

Très solide !

« .

Finalement, et des plus morbides, Melissa Chichebor Amirkhizy, à la suite de la chute du régime d’Assad en Syrie à tweeté, le 8 décembre, en reprenant l’image d’un enfant exilé tué par la politique migratoire européenne il y a quelques années « Réveille toi, petit chou. #Assad n’est plus là. Ton pays est libre. »

Mais Melissa n’est pas la seule libérale à exposer son racisme décomplexé sur les réseaux-sociaux : Jacquelines Galant, membre du MR et bourgmestre de Jurbise (commune dans la province du Hainaut) a pris la pose à côté d’une blackface et l’a publié sur X, à l’occasion de la St-Nicolas. Elle a légendé la blackface avec ces mots « 

Les années passent mais les traditions ne changent pas !

« 

Là où, depuis plusieurs années les mouvements antiracistes ont clairement établi le caractère raciste et colonial de la blackface derrière le « Père Fouettard », Jacquelines indique par sa publication qu’elle, elle reste bien du côté de la tradition…

Pour compléter ce tableau de militant·es racistes du MR (et cette sélection est loin d’être exhaustive), on peut encore penser aux propos racistes de Pierre-Yves Jeholet (MR) à Nabil Boukili (PTB) durant un débat télévisé sur RTL-TVI, « 

Si ça ne vous plaît pas, vous n’êtes pas obligé de rester en Belgique

«  (1) – Pierre-Yves Jeholet (MR)

Gloub, avait alors volé à son secours en déclarant « son expression visait simplement à indiquer que ceux qui ne veulent pas se conformer à la neutralité de l’Etat, belges ou non, peuvent aller dans un Pays conduit par la religion pour voir les effets dévastateurs que cela peut avoir sur les populations concernées. » (2)

Finalement et pas des moindres, il faut mentionner un récent repartage de tweet de GLB : il a repartagé un tweet de Miguel Urdiain, un membre du MR à Woluwe-Saint-Lambert qui se demandait en commentant un article de La Libre « […]

Si les peuples et les personnes les plus éduqué

e

s ne font plus d’enfants, qui va sauver la planète ?

« 

Cette liste de publications racistes de la part de personnalités du MR n’a pas pour ambition d’être exhaustive. Par contre, une chose semble de plus en plus claire : ces publications embrassent tout à fait l’orientation stratégique et idéologique du MR : l’extrême droite.

Sources :

• X, Instagram
• (1,2) rtbf.be
• lesoir.be