Article de Cerveaux Non Disponibles
Trente sept d’entre-elles (bilan provisoire) ont perdu la vie. Leur seul tort était vraisemblablement de vouloir se rendre dans un autre pays. Certaines sont décédées au cours du mouvement de foule, d’autres sont mortes en agonisant sur l’asphalte alors qu’elles nécessitaient une intervention médicale.
Des heures durant les forces de l’ordre espagnoles et la police marocaine les ont maintenu allongées sur le sol, en plein soleil, dans des conditions dégradantes et indignes, ce qui n’a fait qu’alourdir le bilan.
Immédiatement la fachosphère s’est jetée sur le sujet telle une meute de loups affamés. Les images de l’afflux de personnes cherchant à passer la frontière ont été relayées abondamment, accompagnées de commentaires puants. Dans les médias l’accent a d’abord été mis sur l’afflux migratoire, la violence de la répression et le nombre de victime n’étant visiblement que des détails annexes. Comble du cynisme, le président espagnol Pedro Sanchez est allé jusqu’à féliciter la police marocaine pour son « extraordinaire travail ».
Il est vraisemblablement devenu acceptable que des personnes meurent en tentant de gagner l’Europe. Cela fait désormais partie du quotidien. Trente noyés par-ci, trente noyés par là, une dizaine de personnes massacrées par la police ou les gardes frontières, mais qu’importe, ils sont pauvres, noirs ou arabes et nos dirigeants les préfèrent morts plutôt qu’en Europe.
Les frontières tuent, les forces de l’ordre assassinent et les États européens s’en lavent les mains.
No borders.
(Sans oublier l’État marocain, qui dans une sorte de jeu politique on ne peut plus obscène n’a de cesse de profiter de la misère de ces personnes pour faire pression sur les autorités espagnoles)
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