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Melilla : LA HONTE. L’HORREUR.

Melilla : LA HONTE. L’HORREUR.

Le 24 juin des centaines de personnes ont tenté de pénétrer l’enclave de Melilla, vestige du colonialisme espagnol situé au Maroc. Elles cherchaient à gagner l’Europe.

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Article de Cerveaux Non Disponibles

Trente sept d’entre-elles (bilan provisoire) ont perdu la vie. Leur seul tort était vraisemblablement de vouloir se rendre dans un autre pays. Certaines sont décédées au cours du mouvement de foule, d’autres sont mortes en agonisant sur l’asphalte alors qu’elles nécessitaient une intervention médicale.

Des heures durant les forces de l’ordre espagnoles et la police marocaine les ont maintenu allongées sur le sol, en plein soleil, dans des conditions dégradantes et indignes, ce qui n’a fait qu’alourdir le bilan.

Immédiatement la fachosphère s’est jetée sur le sujet telle une meute de loups affamés. Les images de l’afflux de personnes cherchant à passer la frontière ont été relayées abondamment, accompagnées de commentaires puants. Dans les médias l’accent a d’abord été mis sur l’afflux migratoire, la violence de la répression et le nombre de victime n’étant visiblement que des détails annexes. Comble du cynisme, le président espagnol Pedro Sanchez est allé jusqu’à féliciter la police marocaine pour son « extraordinaire travail ».

Il est vraisemblablement devenu acceptable que des personnes meurent en tentant de gagner l’Europe. Cela fait désormais partie du quotidien. Trente noyés par-ci, trente noyés par là, une dizaine de personnes massacrées par la police ou les gardes frontières, mais qu’importe, ils sont pauvres, noirs ou arabes et nos dirigeants les préfèrent morts plutôt qu’en Europe.

Les frontières tuent, les forces de l’ordre assassinent et les États européens s’en lavent les mains.

No borders.

(Sans oublier l’État marocain, qui dans une sorte de jeu politique on ne peut plus obscène n’a de cesse de profiter de la misère de ces personnes pour faire pression sur les autorités espagnoles)

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Dans les forêts près de Melilla, des affrontements violents entre la police et les migrants, « rejetés de partout »

Des violences inédites par leur ampleur ont éclaté samedi 18 juin entre les autorités marocaines et des migrants, qui tentent de survivre en pleine nature dans le Mont Gourougou, au nord du Maroc. Depuis que la brouille diplomatique entre Madrid et Rabat s’est dissipée, « la répression est partout » dans le royaume, assure l’association marocaine des droits humains. « C’est du jamais vu. » Les affrontements survenus entre les migrants et les forces de l’ordre marocaines samedi 18 juin ont été « particulièrement violents », selon les mots d’Omar Naji, à la tête de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Nador. Ce jour-là, très tôt le matin, plusieurs groupes d’exilés s’étaient rassemblés dans la forêt de Gourougou, située à une vingtaine de kilomètres de Melilla. D’après des sources proches de l’enquête consultées par l’agence de presse espagnole EFE, ils prévoyaient ensuite de converger ensemble vers la clôture de l’enclave espagnole, pour passer de l’autre côté. Averties, les autorités se sont rendues sur place, à 5h du matin. Les violences entre les deux groupes ont immédiatement éclaté. Du côté des policiers, le bilan officiel fait état d’une centaine de blessés. Certains ont été transportés à l’hôpital El Hassani de Nador. Du côté des migrants, difficile de déterminer précisément le nombre de victimes. D’après EFE, « certains […] ont bénéficié de soins tandis que d’autres ont été placés en détention ». Depuis, tous les autres exilés sont « en fuite », indique Omar Naji. Malgré « la peur des représailles » de la police, près de 2 000 migrants ont essayé d’entrer dans l’enclave, vendredi 24 juin au matin. Cent trente d’entre eux y sont parvenus, a indiqué la préfecture à l’AFP. Et ce, « malgré le large dispositif de sécurité des forces marocaines, qui ont activement collaboré et de façon coordonnée avec les forces de l’ordre » espagnoles, a-t-elle ajouté. Les exilés ont « forcé l’entrée » et « cassé la porte d’accès du contrôle aux frontières » avant d’entrer dans Melilla. Note de Stuut.info : Lors de ce passage en force, près d’une trentaine de personnes sont mortes au pied des grilles frontalières. [1] Nador, « ville interdite » aux migrants Dans cette zone située au nord du Maroc survivent des milliers d’exilés, en grande majorité d’Afrique subsaharienne. Ces personnes qui transitent par le royaume pour gagner l’Europe sont recluses dans la forêt de Gourougou, mais aussi dans les bois alentours de Bekoya et de Lakhmis Akdim. Des camps informels d’où viennent justement les personnes impliquées dans les affrontements du week-end dernier. Ces terrains en pleine nature sont, pour les candidats à l’exil, les seuls endroits accessibles, en attendant de pouvoir approcher Melilla. Car Nador, la commune voisine, est « depuis toujours », « une ville interdite » aux migrants, assure Omar Naji. Pour ces personnes, y compris les familles avec enfants, impossible d’y louer un hébergement, ne serait-ce que pour...

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