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« No Trace Project » - Ressources utiles pour la sécurité militante

« No Trace Project » - Ressources utiles pour la sécurité militante

Le Counter-Surveillance Resource Center devient le No Trace Project. Ce site très riche rassemble les études et publications relatives à la sécurité militante (téléphone, ADN, étude des textes etc.) et répertorie, photographies à l’appui, les différents dispositifs d’espionnages trouvé par les militants dans leurs véhicules, domiciles ou locaux.

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No Trace Project

Pas de trace, pas de procès. Un ensemble d’outils pour aider les anarchistes et autres rebelles à comprendre les capacités de leurs ennemis, saper les efforts de surveillance, et au final agir sans se faire attraper.

Ressources

Base de données de brochures, textes et autres médias à propos de surveillance et de sécurité opérationnelle. Le but est d’aider les anarchistes et autres rebelles à acquérir une compréhension pratique de la surveillance à laquelle ielles peuvent être confronté·e·s dans leurs luttes et dans leurs vies. Les ressources qui sont faciles à comprendre et rédigées par des ami·e·s sont privilégiées. Pour consulter les ressources, cliquez ici.

Ears and Eyes

Ears and Eyes est une base de données recensant les cas de dispositifs de surveillance physiques (microphones, caméras, balises GPS…) dissimulés par les agences de maintien de l’ordre et les agences de renseignement pour surveiller des personnes ou des groupes engagés dans des activités subversives. Pour consulter la base de données Ears and Eyes, cliquez ici.

Voir en ligne : No Trace Project

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Prisons / Anticarcéral

Affaire « Lafarge ». Les moyens d’enquête utilisés et quelques attentions à en tirer

Suite aux 35 arrestations des 5 et 20 juin dernier, les entretiens menés avec les arrêté.e.s ont en partie révélé l’ampleur de ce que l’État est prêt à déployer pour traquer celleux qui s’opposent au ravage écologique et industriel. Ecoutes, filatures, logiciel espion, reconnaissance faciale, balise GPS... Ce texte fait suite aux 35 arrestations des 5 et 20 juin dernier et en particulier aux 31 concernant le désarmement de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air, le 10 décembre 2022. Parmi ces personnes, deux ont été mises en examen début juillet. Les analyses qui suivent sont donc le résultat d’entretiens menés d’une part avec les arrêté.e.s qui ont pu faire part d’informations recueillies lors des auditions, dans leurs discussions avec les services d’enquête, d’autre part avec les mis.es en examen, chacun de leur côté, étant donné qu’iels ont interdiction d’entrer en contact. Elles permettent de se faire une idée de ce que l’État est prêt à déployer pour traquer celleux qui s’opposent au ravage écologique et aux nuisances industrielles. Dans cette affaire, menée sur place par la section de recherche de la gendarmerie de Marseille, la SDAT (sous-direction antiterroriste) a été saisie en renfort, alors même que les faits reprochés ne sont pas caractérisés comme terroristes et ce sur la base de la seule et vague notion de « violences extrêmes ». Les moyens à leur disposition sont considérables - téléphonie, écoute, filature, logiciel espion, reconnaissance faciale, balise GPS, etc. Les moyens décrits ici ne reflètent pas la majorité des enquêtes sur des actions politiques. Certains moyens sont courants, d’autres beaucoup plus rares. Tous n’ont vraisemblablement pas été déployés à l’encontre de toutes les personnes visées dans l’affaire Lafarge, mais selon notre analyse de manière graduelle, suivant l’intérêt spécifique que semblait représenter telle ou telle personne pour leur enquête. L’ensemble de l’utilisation de tous ces outils est à notre connaissance encore relativement singulière, complexe, coûteuse et donc relativement rare. Résister à la surveillance nous protège les un.es les autres. Nous aimerions que ces mauvaises expériences puissent servir à nourrir des pratiques et une culture commune de la sécurité, bien au-delà des personnes directement visées par cette enquête. Sommaire Organisation générale de l’enquête Moyens d’enquête utilisés Moyens d’enquête qui n’apparaissent pas à ce stade dans le dossier mais qui existent légalement Quelques réponses : pratiques à adopter Conclusion Glossaire Ressources Organisation générale de l’enquête La Section de Recherche de la gendarmerie de Marseille est semble-t-il mobilisée dès le soir du 10 décembre 2022. Il semblerait qu’à partir d’une première analyse des images de vidéosurveillance, des analyses des relevés d’ADN, d’empreintes et des bornages téléphoniques, une première liste de personnes suspectées d’avoir été présentes sur les lieux ait été rapidement créée. La SDAT...

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Contrôle social / Répression

Usage du section 7 contre une anarchiste belge

Le samedi 6 mai 2023, une anarchiste de Belgique a été sortie du bus par cinq flics, en arrivant sur le sol anglais, alors qu’elle était en route pour le Royaume-Uni. Détail non-négligeable : c’était pendant le week-end du couronnement du Roi. Elle a été arrêtée (“detained, not arrested”) par la police anti-terroriste de Kent (counter-terrorism division) sur base de la législation anti-terroriste section 7. [NL onder] Au commissariat, elle a été détenue pendant 6 heures, ce qui est le maximum légal sans envoi en prison (entre l’arrestation et la relâche). Sous la législation Section 7, il est prévu que la personne soit interrogée (enregistrée en audio) avec prise d’empreinte et d’ADN, photos du visage, du corps et des tatouages, on lui demande l’accès au code de son téléphone dont le contenu est totalement copié. Quand on refuse, l’utilisation de la violence est prévue dans la loi et si on persiste dans le refus, on est envoyé en prison, pour une durée indéterminée - le temps de récolter les informations souhaitées. On offre la possibilité d’être assisté.e par un.e avocat.e, en disant que celui ou celle-ci ne fera que confirmer la législation. La personne a subi cette procédure extrêmement violente. L’interrogatoire a duré 1 à 2 heures et les questions étaient surtout liées aux idées de cette personne, et à ses activités en Belgique, qui remontaient parfois à de nombreuses années en arrière. On n’a pas hésité à aborder la relation avec certains membres de sa famille. L’approche de la police était fort réglementée, avec un "officier du consentement" qui passait toutes les 2 heures, ou un contrôle du corps qui était présenté comme un "massage", et tout cela pendant qu’on t’offre du thé et du café. Une guerre psychologique qui est propre à l’appareil répressif de l’État, comme accompagnement à l’utilisation de la violence physique, qui n’a pas été utilisée cette fois. La raison de l’arrestation et de l’interrogatoire n’a pas été donnée, si ce n’est le fait d’être anarchiste et potentiellement dangereuse. Après les 6 heures, l’anarchiste a été relâchée sans plus d’informations. L’anarchiste a été mise sur une liste de l’État belge en 2017 avec – à leurs yeux – de potentiels “terroristes”, au moment où les premières personnes qui avaient combattu en Syrie revenaient. Leurs familles et ami.e.s ont été mises sur cette liste également ; tout le réseau de ces personnes était suivi par la Sûreté d’État. Après, on y a ajouté des anarchistes et plus récemment des personnes des milieux d’extrême droite. Peu de choses sont connues à propos de cette liste, de la façon d’observer ou de suivre des gens, et du nombre de personnes qui sont sur cette liste. Pour les personnes qui sont sur cette liste, les expériences divergent. Certaines sont harcelées tous les mois par les flics en civil à leur adresse de domicile, parfois aussi à une adresse qui n’est pas officiellement liée à leur personne. Parfois les flics sont seuls, parfois deux, parfois...

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Contrôle social / Répression

Du brouillard de l’incertitude à l’assurance des nuages

Il fut un temps où on traçait les gens sur base des empreintes qu’ils et elles laissaient sur leur passage. Mais le réchauffement climatique et la bétonisation ne laissent que peu de neige ou de boue à examiner. On préfère donc aujourd’hui se tourner vers les nuages, ou plutôt vers le cloud, pour inspecter les traces laissées dans le cyberespace. D’ailleurs, à l’heure où nous vivons de plus en plus « en distanciel » et que nous ne sortons plus de chez nous sans notre smartphone, pouvons-nous encore distinguer le « réel » du « virtuel » ? Exploration du pistage à l’ère numérique… Instauration du passeport sanitaire, violation du secret médical par la transmission automatique d’informations personnelles concernant tests, quarantaines ou autres doses de vaccination, drones survolant les parcs pour inciter les gens à respecter la distanciation sociale, les pousser à rester chez eux voire évaluer le nombre de convives au réveillon de Noël : on peut dire que les technologies numériques ont apporté leur contribution à l’atmosphère détestable de flicage qui s’est installée dans le sillage de la pandémie de coronavirus. Néanmoins, il est une technologie de surveillance dont on a très peu entendu parler, à savoir le Wi-Fi. « Comment ça le Wi-Fi ? pourriez-vous demander. Google ? Facebook ? Les géants du Net ? — Oui certainement, vous répondrais-je. Mais le problème ne réside pas uniquement dans notre activité sur Internet. Il réside aussi dans les signaux que les smartphones envoient pour se connecter. — Ah, vous voulez parler de l’application Coronalert, pour prévenir les « cas contacts » ? Mais n’utilise-t-elle pas plutôt le Bluetooth ? — Si, en effet. Je l’ai oubliée dans mon introduction, peut-être parce que n’ayant pas rempli les promesses annoncées, les autorités l’ont discrètement enterrée… Mais non, je parle bien de la surveillance par Wi-Fi. — Alors je ne vois pas de quoi vous voulez parler ! — C’est bien le problème ! Voyons ça… » Il était une fois le smartphone. Couteau suisse numérique du XXIe siècle, ses atouts sont sa fabuleuse puissance de calcul, la formidable ergonomie de son écran tactile mais surtout la lucarne que celui-ci ouvre sur le monde. Pour que cette dernière fonction soit pleinement remplie, la connexion est de mise. Pas d’appel, de messagerie, de météo ou de likes et encore moins de challenge TikTok tant qu’il n’y a pas de signal. Tout téléphone portable envoie donc régulièrement un signal pour se faire connaitre de l’antenne télécom la plus proche . S’il s’agit d’un smartphone dont la fonction Wi-Fi est activée, il va de surcroit envoyer des requêtes pour tenter de repérer le boitier internet de votre maison, de votre lieu de travail ou de quelque lieu où vous vous seriez déjà connecté·e. Capter ces signaux est un jeu d’enfant. Pas besoin de matériel lourd réservé uniquement aux services de renseignement. Non, quelques lignes de code suffisent à convertir le premier ordinateur portable venu en mouchard. Les (...)

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Au mouvement anarchiste international : trois propositions de sécurité

Dans ce texte, on fait trois propositions que le mouvement anarchiste international pourrait prendre en compte dans les prochaines années pour permettre aux anarchistes de continuer à attaquer tout en limitant leurs chances de se faire prendre. Ce texte est adressé au mouvement anarchiste international, qu’on définira comme l’ensemble des personnes qui se battent pour des idées anarchistes à travers le monde. Ce mouvement est en conflit avec ses ennemis naturels — l’État, les groupes fascistes, etc. — et doit se protéger s’il veut survivre dans ce conflit. Dans ce texte, on fait trois propositions que le mouvement anarchiste international pourrait prendre en compte dans les prochaines années pour permettre aux anarchistes de continuer à attaquer tout en limitant leurs chances de se faire prendre. 1. Partager les connaissances à l’international Nos ennemis s’organisent à une échelle internationale grâce à la coopération entre les services de police et de renseignement et aux avancées scientifiques et technologiques — par exemple l’augmentation de la précision des analyses ADN et la prolifération des drones. Cela signifie qu’une technique répressive utilisée dans un pays pourrait bientôt apparaître dans un autre où elle n’est pas encore employée. Cela signifie aussi qu’une contre-mesure efficace utilisée par des anarchistes dans un pays peut fonctionner dans un autre. Nous devrions donc partager les connaissances relatives aux techniques répressives et aux contre-mesures à un niveau international. Idéalement, toute expérience de répression ou expérimentation de contre-mesures qui pourrait intéresser d’autres anarchistes devrait être mise par écrit, traduite dans plusieurs langues, et rendue publique. Lorsque des anarchistes sont arrêté·e·s ou passent en procès, on peut souvent obtenir des documents juridiques qui révèlent comment ils se sont fait prendre : on peut profiter de ça et publier des analyses de ces documents, en gardant à l’esprit que les informations obtenues de cette manière peuvent être partielles ou déformées. On peut expérimenter de nouvelles contre-mesures et écrire et publier des rapports sur ces expériences (sauf dans les cas où l’État pourrait s’adapter et affaiblir la contre-mesure en lisant le rapport). On peut essayer d’obtenir des informations à la source : lire des manuels de formation de la police, voler des fichiers de police, analyser des fuites de données de serveurs de la police. Une caractéristique particulère du mouvement anarchiste international est sa décentralisation. On ne voit pas cela comme une faiblesse mais plutôt comme une force : en plus d’éviter les hiérarchies inhérentes aux organisations centralisées, cela nous rend plus difficiles à cibler par nos ennemis qui ne peuvent pas renverser l’ensemble du mouvement en s’attaquant à une partie de celui-ci. Cela dit, cette décentralisation rend aussi plus difficile le partage de connaissances au-delà des frontières. Pour surmonter cela, on voit...

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