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Palestine : Une association belge porte plainte contre 1000 soldat⸱es israélien⸱nes y compris des Belges

Palestine : Une association belge porte plainte contre 1000 soldat⸱es israélien⸱nes y compris des Belges

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Prenant appui sur plus de 8000 documents, la Fondation Hind Rajab a porté plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre plus de 1000 soldat⸱es de l’armée israélienne pour « crimes de guerre », « crimes contre l’humanité » et « génocide » à Gaza, en Palestine. Cette plainte est sans précédent et historique. Plusieurs Belges seraient concerné⸱es.

« Ces personnes, qui ont toutes été identifiées par leur nom, sont accusées d’avoir participé à des attaques systématiques contre des civils dans le cadre du génocide en cours à Gaza » développe le communiqué de la Hind Rajab. Ces crimes sont détaillés à travers plus de 8000 documents vérifiables selon la fondation, comprenant des vidéos, des enregistrements audio, des rapports médicaux et légaux, ainsi que des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

Les crimes repris dans cette plainte sont listés par la fondation : Destruction des infrastructures civiles : Attaques ciblées contre des maisons, des hôpitaux, des écoles, des marchés, des mosquées et d’autres infrastructures civiles. Occupation illégale et pillage : Des soldats ont été documentés en train d’occuper des maisons civiles, de piller des biens personnels et d’exploiter des propriétés occupées. Participation au blocus de Gaza : Les soldats ont joué un rôle actif dans l’application d’un blocus qui a privé les civils de biens essentiels tels que la nourriture, l’eau et les fournitures médicales. Ciblage de civils : Des preuves audio et vidéo montrent que les soldats ont délibérément attaqué des personnes non-combattantes, notamment du personnel médical et des journalistes. Utilisation de tactiques de guerre inhumaines : Les campagnes de bombardement aveugle, la famine et la destruction systématique des infrastructures civiles ont fait partie de leurs actions.

Cette plainte vise également plusieurs soldat⸱es israélien⸱nes ayant la double nationalité, notamment des Belges, des Anglais⸱es, des Français⸱es, et des Hollandais⸱es. Plusieurs citoyen⸱nes belges qui seraient parti⸱es rejoindre l’opération génocidaire israélienne sont cité⸱es dans cette plainte. Cependant, nous ne disposons pas de leur nombre exact. L’État belge refuse toujours de communiquer des chiffres officiels au sujet des citoyen⸱nes engagé⸱es dans l’armée israélienne. Il reste également frileux à l’idée d’engager des procédures et des poursuites. Pourtant, en tant qu’adhérente au droit et aux accords internationaux, la Belgique est légalement obligée d’initier ces poursuites.

À ce sujet, la semaine du 7 octobre, une investigation réalisée par un journaliste palestinien Younis Tirawi a permis d’identifier un Bruxellois d’une vingtaine d’année qui sévit à Gaza dans un « escadron de la mort ». Une unité de snipers d’élites, qui selon un des membres a « pour instruction de tirer sur les civils s’ils se trouvent dans la zone de combat, même s’ils ne sont pas armés et ne représentent pas une menace directe. Les personnes qui viennent chercher les corps sont également visées, et les tireurs d’élite tirent parfois à plus de 1 200 mètres. […] Le fait qu’une personne soit ou non-membre du Hamas n’a alors aucune importance.  »[1]

Un scandale a rapidement explosé dans la presse et sur les réseaux sociaux, poussant l’État belge à réagir pour la première fois à ce sujet. Sous pression, le parquet fédéral a annoncé ouvrir une enquête sur le bruxellois, « A.B. » pour des potentiels crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Enfin, notons que la fondation Hind Rajab porte le nom d’une jeune fille palestinienne de 5 ans tuée par un char à Gaza en janvier. Elle était dans une voiture, aux côtés de 6 membres de sa famille et de 2 aides médicales venues en secours. Hind fuyait avec 6 membres de sa famille Gaza City lorsque la voiture la transportant a été ciblée par un char israélien. 4 personnes présentes dans la voiture décèdent sur le coup, dont sa tante. Hind et son cousin, survivant de 15 ans, Layan Hamadeh, appellent alors le Croissant Rouge pour qu’on leur vienne en aide. Le calvaire dure plusieurs heures, durant lesquelles Hind reste en appel avec le Croissant Rouge. Son cousin est tué dans un second tir de char et alors que les secours se rendent à Hind pour la secourir (après avoir reçu l’autorisation de l’armée israélienne) Hind et les secouristes sont tué⸱es par le char israélien à leur tour.

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Sources :

Voir en ligne : BXL Dévie

Notes

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