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Régularisation immédiate pour Mamadou Lamarana BAH

Régularisation immédiate pour Mamadou Lamarana BAH

Après 6 années passées en Belgique et un parcours d’intégration exemplaire, Mamadou Lamarana Bah, un jeune étudiant risque d’être renvoyé en Guinée, un pays aux mains d’une junte militaire.

Sa demande de régularisation 9 bis est jugée « irrecevable ».

Wallonie | sur https://stuut.info

Un tiers de sa vie avec nous
C’est l’histoire d’un gamin timide qui se cachait derrière ses grandes lunettes, il parlait mal français, avait vécu un voyage d’exil épouvantable : Mamadou Lamarana BAH est arrivé au Centre de Fedasil de Pondrôme au printemps 2018, il avait 15 ans.

C’est l’histoire d’une intégration parfaite. Depuis 6 ans, Mamadou Lamarana est devenu un ami, un copain, un fils pour les habitants de la région de Beauraing. 6 années avec nous ! Aujourd’hui, notre Lamarana, notre Mamadou est menacé d’expulsion !

Du théâtre drôle et engagé
Dans le cadre d’un projet Fedasil, Mamadou Lamarana participe à un premier spectacle « Pour un monde meilleur » en 2019. En 2020, il écrit « Une vérité qui heurte », un seul-en-scène. Et en 2023, Fedasil organise les représentations à Beauraing, Rochefort et Bruxelles. Depuis 2024, le spectacle est coordonné par la Cie Buissonnière de Houyet. Il est présenté à Namur, Louvain-la-Neuve, Mons. De nouvelles dates sont prévues pour septembre 2024 en collaboration avec le MRAX. C’est un spectacle bouleversant dont le public sort grandi. À l’heure actuelle, « Une vérité qui heurte » a réuni plus de 3000 spectateurs.

Une possibilité d’embauche

Après une scolarité exemplaire à l’Athénée royal de Beauraing, Mamadou Lamarana obtient son CESS et son diplôme d’agent d’éducation (A2) en juin 2023. Il termine actuellement sa première année d’éducateur spécialisé (A1) à la Haute École Robert Schuman de Virton. Il a effectué différents stages auprès de personnes âgées et de personnes porteuses d’un handicap. Le directeur d’un service résidentiel agréé et subsidié par l’AVIQ a rédigé un courrier où il se déclare prêt à l’engager. Mamadou Lamarana n’a hélas pas le droit de travailler. Mais son sens social est tel qu’il s’engage bénévolement dans différents projets d’animation.

« Pas une circonstance exceptionnelle. »
Après une procédure d’asile anormalement longue (presque 6 ans avant le refus définitif), Mamadou Lamarana espérait obtenir une régularisation via la procédure 9bis. Hélas, fin juin, la décision de l’Office des Étrangers est tombée : « les éléments invoqués ne constituent pas une circonstance exceptionnelle. » La demande est non-recevable !

Et ceci malgré un dossier avec les preuves de liens familiaux tissés avec sa famille d’accueil, sa maman de cœur, son amoureuse, ses copains de classe et de foot, plusieurs dizaines de lettres de recommandation, une promesse d’embauche, des études réussies, une succes story au théâtre et des centaines de spectateurs ayant signé un courrier et transmis une photo de leur carte d’identité pour soutenir sa demande de régularisation…

Non ! Tout cela est "irrecevable" pour l’Office des Étrangers qui a traité le dossier de Mamadou Lamarana avec le plus grand mépris, en lui offrant la réponse stéréotypée typique des refus standards.

« Il n’y a dans la vie que de l’exceptionnel.  » (Jules Renard, Journal)

Nous refusons d’abandonner Mamadou Lamarana.

C’est notre soutien qui sera exceptionnel !

Nous demandons un retrait de la décision de non-recevabilité de l’Office des Étrangers ainsi qu’une régularisation rapide pour Mamadou Lamarana BAH.

Voir en ligne : Pétition : Change.org

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Racismes / Colonialismes

Racisme : des demandeurs d’asile payés 2,61 euros de l’heure dans un restaurant à Waterloo

Ils étaient forcés de travailler 12h par jour et étaient payés 2,61 euros l’heure. Recrutés directement dans des centres Fedasil par téléphone avec de fausses promesses de logement et de salaires dignes, dans le restaurant où ils étaient exploités, on n’appelait pas ces demandeurs d’asile par leurs prénoms mais en les insultant de « Noirs ». À Waterloo le gérant d’un buffet à volonté a été condamné pour traite d’être humain et discrimination raciale (discrimination d’un groupe ethnique) et plus de 12 autres chefs d’accusation. Il a écopé de 6 mois de prison ferme et doit rembourser le salaire de 3 personnes exploitées et discriminées qui se sont portées partie civile. Deux autres amendes de 28 000 et 36 000 ont été prononcées contre le gérant et sa société. Les personnes demandeuses d’asile étaient exploitées dans l’arrière-cuisine du restaurant. Elles étaient logées dans une cave insalubre, sans fenêtre ni eau chaude et sans possibilité de laver leurs habits. lls et elles vivaient et travaillaient dans des conditions indignes, loin des normes les plus élémentaires. Les faits ont été découverts en 2021, après qu’un des demandeurs d’asile se soit gravement brûlé dans l’arrière cuisine. Le gérant du restaurant a alors refusé de lui procurer les premiers soins. Deux policiers avaient ( alors a supprimer) retrouvé l’homme gravement blessé par hasard, recroquevillé devant le restaurant en sang. La brûlure de l’homme avait nécessité une greffe et il en souffre toujours. Une enquête a donc été ouverte sur les conditions de travail au sein du restaurant, en collaboration avec les agents du contrôle du bien-être au travail. Les conclusions de l’enquête font état de ( pose le constat de a supprimer) « traite des êtres humains et de discrimination à l’égard d’un groupe ethnique » au sein de l’établissement. La traite d’être humain ou l’exploitation forcée de personnes exilées ou demandeuses d’asile n’est un pas phénomène isolé en Belgique. Livreurs à vélo, travail domestique, bâtiments, restauration, … de nombreux secteurs de l’économie belge exploitent les personnes exilées car elles sont plus vulnérables, plus précaires et moins protégées. Cette exploitation déshumanisante, permet d’employer des personnes en se soustrayant aux droits des travailleur·euses, sans devoir contribuer pour la Sécurité sociale, en imposant des conditions de travail illégales et inhumaines, en utilisant les êtres humains comme des vulgaires objets pour générer toujours plus de profit. Il y a quelques semaines, des membres Jeunes MR déclaraient lors d’un débat : « Les personnes migrantes sont différentes : les Belges n’ont pas le même corps et sont moins faits pour certains métiers. » Des propos dignes de l’idéologie du racisme biologique* du 19e siècle qui expliquait que ( quand on expliquait qu’ a supprimer) l’on pouvait coloniser et mettre en esclavage des peuples entiers pour des supposées « différences biologiques entre les races »...

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