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[Rencontre] La Brèche : Psychiatrie et carcéral, l’enfermement du soin

[Rencontre] La Brèche : Psychiatrie et carcéral, l’enfermement du soin

« Comment le carcéral s’invite-t-il dans ce qui devrait être du soin ?
Comment faire soin autrement ? »

Jeudi 29 juin à 20 heures, la librairie Par Chemins se propose d’accompagner à nouveau la sortie d’un numéro de La Brèche. Depuis son apparition en 2019, la revue cherche à donner voix aux personnes incarcérées tout en élaborant une critique des politiques pénitentiaires.

Bruxelles | sur https://stuut.info

Ce nouveau numéro prend spécifiquement pour champ d’expression et d’exploration, la question de l’intrication des logiques psychiatriques et carcérales. Faire entendre celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont été concernées par cette question constitue un premier pas indispensable pour penser ce qui prend la forme d’une mise à l’écart bien souvent irrévocable.

C’est là la profonde vigueur d’une revue qui lime avec patience et ténacité les murs de l’enfermement : faire vibrer des paroles singulières d’un bout à l’autre de la chaîne humaine.

En compagnie du collectif éditorial ainsi que de Nordine Saïdi – travailleur psycho-social à Macadam, lieu d’accueil bruxellois pour les jeunes sans-papiers, et John Vlac – pair-aidant.

Voir en ligne : Librairie Par Chemins


Anciens évènements

[Rencontre] La Brèche : Psychiatrie et carcéral, l’enfermement du soin

 jeudi 29 juin 2023  20h00 - 22h00
 jeudi 29 juin 2023
20h00 - 22h00
 Par Chemins,

 

rue Berthelot 116, 1190 Forest

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[Arpentage] La Brèche. Le journal du Genepi Belgique

Une soirée consacrée à la lecture collective. Le génépi ne pousse pas en Belgique, le Genepi si ! Des étudiant·es de plusieurs universités, des enseignant·es et des chercheu·ses en criminologie, droit, sciences psychologiques, des travailleu·ses du monde carcéral et péricarcéral, des ex-détenu·es cherchaient depuis longtemps à pallier ce manque cruel d’une cohérence dans l’action à l’égard de la prison. Un arpentage c’est quoi ? Une méthode de lecture collective issue de la culture ouvrière (cercle ouvrier) puis réutilisée pendant la seconde guerre mondiale dans la résistance. Concrètement ? Nous proposerons la lecture de plusieurs articles issus du magazine La Brèche. On commence par une heure de lecture en solo puis nous reviendrons en grand groupe et chaque personne pourra restituer les deux ou trois idées phares (ou incomprises) de la partie qu’elle aura lue ainsi que ce qu’elle aura envie de partager dessus. La brèche est un journal d’analyse critique du monde carcéral, passeur des voix qui le peuplent ou qui y sont confrontées. INFOS PRATIQUES Quand ? Le lundi 21 novembre 2022 Quelle heure ? De 18h à 21h Où ? Au Centre Librex : 66 rue Coenraets – 1060 Bruxelles PAF Gratuit. Apporte ce que tu veux à boire et/ou à manger Inscriptions en remplissant ce formulaire avant le 16/11/22 Max 15 personnes ! => En cas d’annulation, merci de nous le faire savoir dès que possible afin que nous puissions donner votre place à quelqu’un·e d’autre. Contacts : mfrancois@centrelibrex.be mborensztejn@liguedh.be

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CAMPAGNE DE PRECOMMANDE LA BRECHE 5 : « Psychiatrie et carcéral. L’enfermement du soin ».

A l’institution psychiatrique Fondroy, il n’y a même pas quelques semaines un patient mourrait sous les balles de la police appelée en renfort par l’institution elle-même. Un collectif de personnes travaillant en psychiatrie avait à la suite de cet événement rédigé une carte blanche rappelant la nécessité de penser autrement les lieux de soins. Cette intrication entre « soin » et « violence institutionnelle », soit ce que nous appelons aussi l’enfermement du soin est loin d’être nouvelle et nécessite d’enquêter sur les multiples intrications qui la produisent, aux manières dont elle s’abat sur les personnes internées, mais aussi les alliances et résistances possibles. Le numéro 5 de La Brèche : « Psychiatrie et carcéral. L’enfermement du soin », sortira en mai 2023. Il s’attache à investiguer les rapports multiples et complexes entre psychiatrique et carcéral, en partant du problème suivant : les pratiques institutionnelles de soin, d’assistance aux personnes sujettes à des troubles psychiques, se retrouvent sans cesse intriquées à des formes de contrainte, de contrôle et de répression. Lorsque nous avons commencé à investiguer les rapports, multiples et complexes, entre psychiatrique et carcéral, nous sommes parties du problème suivant : les pratiques institutionnelles de soin, d’assistance aux personnes sujettes à des troubles psychiques, se retrouvent sans cesse intriquées à des formes de contrainte, de contrôle et de répression. Les institutions psychiatriques sont répressives, médicalisent à outrance, usent de la contrainte légale et physique, enferment et parfois tuent. Elles font à ce titre pleinement partie d’un pouvoir carcéral, ou du moins l’accompagnent avec peu d’ambiguïté, jusqu’à l’internement en défense sociale ou en annexes psychiatriques, ces bouts du mondes pour ceux qu’on veut oublier. Pour autant, il ne peut être question d’abandonner l’idée d’une nécessité du soin, de l’accompagnement de la crise psychique, par et dans l’accompagnement. Les personnes que nous avons rencontrées au cours de l’édition de ce numéro reviennent souvent sur le constat d’un manque de soins, et de moyens institutionnels mis dans le soin. Il y a une demande réelle de prise en charge de la santé mentale pour ne pas simplement sombrer, pour être protégé soi-même ou pour protéger les autres. Il existe des attentes fortes vis-à-vis des structures d’accompagnement psychiatriques. Dans un monde parcouru de violences économiques brutales, de répressions sociales et raciales, rythmé par les crises en tous genres, les services d’urgences psychiatriques tout comme les appels d’urgences sont saturés de demandes de soin, d’accompagnement de crise. Dans le même temps, les textes que nous rassemblons ici témoignent tous du caractère répressif des institutions psychiatriques. Il y a donc dans cette tension quelque chose à penser : comment le carcéral s’invite-t-il dans ce qui devrait être du soin ? Et comment faire soin autrement ?

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[La Brèche #5] Psychiatrie et carcéral, l’enfermement du soin

La Brèche est une impressionnante revue d’information et de critique du monde carcéral, désormais publiée par les éditions Météores. Ce 5e numéro explore le lien entre soin, psychiatrie et carcéral, s’y mêlent des considérations théoriques et philosophiques et de nombreux récits et témoignages. L’article qui suit en est extrait. Dans un monde parcouru de violences économiques brutales, de répressions sociales et raciales, rythmé par les crises en tous genres, les services psychiatriques tout comme les appels d’urgences sont saturés de demandes de soin, d’accompagnement de crise. Les personnes que nous avons rencontrées au cours de l’édition de ce numéro reviennent souvent sur la nécessité du soin, par et dans l’accompagnement thérapeutique. Dans le même temps, les textes que nous rassemblons dans le numéro 5 de La Brèche « Psychiatrie et carcéral, l’enfermement du soin » témoignent tous du caractère répressif des institutions psychiatriques : elles se retrouvent sans cesse intriquées à des formes de contrainte, de contrôle et de répression. Elles pratiquent la médication à outrance, usent de la contrainte légale et physique, enferment et parfois tuent. Elles font à ce titre pleinement partie d’un pouvoir carcéral, ou du moins l’accompagnent avec peu d’ambiguïté. Il y a dans cette tension quelque chose à penser : comment le carcéral s’invite-t-il dans ce qui devrait être du soin ? Et comment faire soin autrement ? Ces deux questions parcourent ce numéro, qui investigue les rapports multiples et complexes entre psychiatrie et logiques carcérales. Y’a pas de folie Joanna a connu l’incarcération à travers celle de son mari, pendant 17 ans elle lui a rendu visite et l’a soutenu, ainsi que d’autres détenus et leurs proches, face aux violences pénitentiaires. Dans cet entretien elle revient sur son parcours qui a eu un grand impact sur sa santé psychique et qui l’a amenée à multiplier les manières de résister. De l’impuissance… Je pense que pour toutes les personnes qui ont un proche incarcéré, c’est un choc psychologique. Parce que déjà il y a une séparation brutale, quand ce sont des petites peines ça va, mais quand la personne part pour quatre ou cinq ans, c’est comme faire un deuil. Tu as d’abord l’incompréhension, tu es sous le choc. Tu as le déni, tu te dis non ça va aller, puis la colère, tu es révoltée. Puis après simplement tu as l’acceptation. Je pense que c’est comme si on t’enlevait un membre en fait. J’ai vu des femmes de détenus souffrir. Puis ce qui est le plus dur, c’est que tu ressens la douleur de la personne qui est enfermée. Tu entends le bruit des portes, c’est un bruit qui est permanent. Il y a une odeur en prison qui est insoutenable, ça sent le renfermé, le moisi… Quand tu sors de là, par l’odeur, par les bruits, tu sais plus ou moins ce que la personne en face de toi est en train de vivre. Je pense que ce qui est le plus traumatisant dans cette histoire, c’est l’impuissance. Être impuissante. Face à la...

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12 juin - 10h00 - Carrefour 19

Prendre soin de nos corps en lutte – outils et pratiques somatiques 12 et 13 juin - Il reste quelques places !

Les questions autour des pratiques du soin sont aujourd’hui centrales dans la majorité des collectifs du réseau Mycélium. Militer est un acte qui nous expose, nous éprouve, nous confronte aux violences de la société. Quand et comment prenons-nous le temps pour nous déposer ? De calmer notre système nerveux, de respirer ? Que peut-on faire avec son corps pour aller mieux ? Face au sentiment d’urgence ou d’impuissance, face aux violences subies et à l’épuisement qui guette bon nombre d’entre nous, prendre le temps de prendre soin est essentiel pour nos équilibres et pérenniser nos luttes. Il existe souvent une polarité entre les mondes associatifs et militants, et les mondes du soin. Comment amener des ressources somatiques dans les lieux en lutte ? Comment politiser et relier ces espaces ? Prendre soin, c’est à la fois comprendre les systèmes d’oppressions qui nous entourent, comprendre les dynamiques de pouvoir internes et externes, apprendre à envisager le conflit comme un symptôme qui nous permet d’apprendre tout en écoutant nos besoins. C’est politiser nos vécus individuels, et mettre en place des pratiques d’écoute, de soutien, et de présence. Ce sera l’axe de ces deux jours : il est politique d’apprendre à écouter nos corps et prendre soin de nous. Ce sera l’axe de ces deux jours : il est politique d’apprendre à écouter nos corps et prendre soin de nous. C’est donc pour s’offrir des outils de ressources somatiques accessibles à toustes que Mycélium organise deux jours de travail somatique, autour de techniques de respirations, de médiation, de retour à soi, de connexion à ses sensations, etc. L’objectif étant de nous outiller, de nous sentir mieux, d’offrir un accès aux ressources que l’on possède et accessibles à tout le monde. Inscriptions : par ici : https://cloud.mycelium.cc/apps/forms/s/gPMfce8K2QogGkHzMPDPryaA Venez avec des vêtements confortables et de quoi prendre notes Participation libre et consciente individuelle (prix conseillé : 75 euros pour les deux jours) Participation consciente via organisation (prix conseillé 150 euros pour les deux jours) L’argent ne doit en aucun cas être un frein à votre participation, si tel est le cas n’hésitez pas à nous contacter. Intervenant·es : Lise Mernier (chargée de projets chez Corps écrits, thérapeute en psycho-corporel et facilitatrice en intelligence collective ) et Jean Berrewaerts (Facilitateur en intelligence collective, facilitateur pour Mycélium autour des pratiques de soin dans les collectifs et thérapeute en psycho-corporel) .

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