stuut.info

Retraite et franchisation : une violence institutionnelle cachée ?

Retraite et franchisation : une violence institutionnelle cachée ?

Le front social est animé ces derniers temps. Que ce soit en France avec l’allongement de la carrière donnant droit à la retraite ou chez nous avec la volonté de massivement franchiser de l’enseigne commerciale Delhaize. Il nous semble qu’il existe des points communs entre ces deux situations a priori incomparables.

Bruxelles | Belgique | sur https://stuut.info

[Un édito de SAW-B]

Dans le premier cas, la politique fiscale d’Emmanuel Macron (qui consiste principalement à des réductions d’impôts pour les plus nantis et par des aides aux entreprises [1]) affaiblit les moyens de l’Etat. Comme il n’y a plus assez d’argent, il faut trouver des moyens quelque part : en obligeant à travailler plus longtemps. L’explication paraît limpide : si on ne le fait pas, le système va s’effondrer.

Dans le second cas, la logique de deux commissions paritaires pour des mêmes emplois en fonction du statut du supermarché est un choix politique. D’un côté, le personnel des magasins intégrés bénéficie de meilleures conditions de salaire et de travail. De l’autre, le personnel des magasins franchisés, dépendant d’une autre commission paritaire, est moins bien loti. Impossible également d’avoir une négociation collective pour l’ensemble des travailleurs de tous les franchisés Delhaize. L’activité des supermarchés étant plus coûteuse quand elle est intégrée, les patrons de Delhaize ont fait leur choix et décidé de franchiser tous les magasins et de se séparer d’une partie de son personnel de la maison-mère.

Dans les deux cas, celles et ceux qui paient le prix fort, ce sont les travailleurs et travailleuses. Ils perdent peu à peu foi dans le sens de leur travail tant leurs conditions se détériorent et les rémunérations ne sont plus proportionnelles à l’énergie qu’ils y consacrent. C’est qu’il y a un gouffre entre la vision du travail par les uns (ceux et celles qui légifèrent et contrôlent) et son vécu par les autres (ceux et celles qui le réalisent). La sociologue Dominique Méda [2] rappelle qu’un dispositif d’enquête longitudinale existe depuis 1978, avec une mise à jour tous les cinq ans. Celle-ci avait détecté le malaise au sein de l’hôpital, elle nous dit que la moitié des personnes associent travail et mal-être, que 44% des personnes pensent qu’elles ne pourront pas tenir jusqu’à 60 ans dans le même travail. Une enquête européenne montre aussi qu’en France, les contraintes physiques sont plus importantes qu’ailleurs, qu’il y a davantage de contraintes psychiques, plus de discriminations, plus de violence au travail, moins d’autonomie, moins de participation aux décisions. Comment se fait-il que de tels signaux restent ignorés par les décideurs ?

Ce sont ces personnes qui ressentent dans leurs corps, dans leur tête, cette tension entre détérioration de leurs conditions de travail et aspirations à d’autres significations du travail qui protestent, se rebiffent, tentent de faire plier… mais rien n’y fait. Parfois, cela dégénère et ils sont montrés du doigt pour faire preuve de violence. Une violence physique, tangible, visible, celle-là. Et donc facilement critiquable par les médias.

Les grèves et manifestations, même empruntes d’agressivité, n’arrivent pas par hasard. Elles ne sont pas le fruit d’une explosion soudaine, incontrôlée, immodérée de quelques esseulés. Elles sont le résultat de quelque chose de plus insidieux qu’une franchise ou qu’un report de l’âge de la retraite.

Cette protestation trouve ses racines dans une remise en cause d’un modèle de société imposée par la force, dans une violence institutionnelle qui ne dit pas son nom, bien moins visible et critiquée dans les journaux télévisés, et qui repose notamment sur deux logiques :

  • Une logique schizophrénique. Le consommateur veut être livré tout de suite, pouvoir faire ses courses tardivement ou le dimanche, commander en ligne sans devoir se déplacer. Oui, mais le consommateur, c’est aussi le travailleur.
  • Une logique de méfiance généralisée et d’inversion de la preuve. Les corps intermédiaires (syndicats, associations, etc.) sont méprisés, voire maltraités. Quant aux citoyens, ils subissent les régressions d’un Etat social et doivent de plus en plus prouver, prouver qu’ils sont en train de chercher un job, qu’ils sont maltraités dans le pays qu’ils fuient, qu’ils sont pauvres, qu’ils vivent vraiment seul, qu’ils se nourrissent correctement, qu’ils sont de bons parents, des bons travailleurs, prouver qu’ils utilisent l’argent reçu pour faire ce qu’on a dit…

Mais en déconstruisant notre modèle de société, en faisant de nous des consommateurs, des entrepreneurs de nous-mêmes, responsables de nos réussites et de nos échecs, le capitalisme nous impose de nouvelles exigences, de nouveaux besoins. Paradoxalement, alors que ses conditions se détériorent, les attentes envers le travail croissent : l’envie d’avoir un job qui a du sens, de pouvoir faire un beau travail, un travail bien fait, un travail où on gagne bien sa vie et où on est respecté en tant qu’être humain, d’avoir le droit à une retraite dont on peut profiter pour continuer à vivre pleinement la fin de sa vie.

Le « nouvel esprit du capitalisme » des sociologues Boltanski et Chiappello montrait combien le capitalisme se nourrissait de la critique pour se régénérer. Et si les résistances utilisaient les maux du capitalisme et de ses idéologies pour le fissurer, le contrer et le déconstruire ?

Parmi ces résistances, l’économie sociale et solidaire porte l’ambition de redonner du sens au travail. Ce qui n’est pas une sinécure. Mais vaut la peine d’être relevé ! [3]

Joanne Clotuche – j.clotuche[@]saw-b.be


Créée en 1981, SAW-B est une association qui a pour mission de défendre et de déployer l’économie sociale comme alternative crédible et concrète au capitalisme néolibéral mondialisé.

Voir en ligne : SAW-B.

Notes

[1Dominique Méda : « Les aides aux entreprises représentent l’un des plus importants postes budgétaires des administrations publiques », dans Le Monde, 17 décembre 2022.

[2Dominique Méda, interviewée dans le podcast « L’heure bleue » du 27 février 2023, France Inter.

[3Rejoignez-nous sur ce sujet le 16 mai prochain

Une question ou une remarque à faire passer au Stuut? Un complément d'information qui aurait sa place sous cet article? Clique ci-dessous!

Proposer un complément d'info

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Texte du message
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

ARTICLES LIÉS

Classisme / Lutte des classes

Communiqué dHELLaize : Riposte à l’interdiction des piquets de grève Delhaize

Le 19 avril, le tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles avait donné raison à la direction de Delhaize dans le conflit qui l’oppose aux syndicats dans plusieurs magasins du groupe. Le jour même, alors que les travailleurs du magasin Delhaize de Mons tenaient un piquet de grève dès ce mercredi matin, une permanente syndicale de la CNE avait été menottée et embarquée par la police. Depuis, les interventions des huissiers, accompagnés par la police, ont redoublées. La nuit passée, en riposte à cette répression antisyndicale, des membres du collectif dHELLaize ont déversé de l’huile de vidange devant cinq entrées de magasins Delhaize de Chazal, Hankar, Molière, Fort Jaco et De Fré. Les entrées ont rendues impraticables : “Nous condamnons la justice qui se range aux côtés de la multinationale Ahold Delhaize en attaquant frontalement le droit de grève. Si les grèves sont interdites, alors les entrées deviendront impraticables”, expose le communiqué. Le barrage filtrant installé mercredi par les syndicats et les travailleurs au centre de distribution de la chaîne de supermarchés Delhaize à Zellik, dans la province du Brabant flamand, a par ailleurs été levé vers 9 heures jeudi. L’entreprise a fait appel à un huissier et à la police locale. Communiqué de Dhellaize : Cette nuit, cinq magasins Delhaize ont vu leurs entrées saccagées à coup d’huile de vidange. Cette attaque est une réponse au mépris du patronnat et fait face au soutien de la justice étatique dans la répression des travailleurs.ses. Le mercredi 19 avril, le tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles confirmait l’interdiciton des piquets de grève devant les Delhaize. Par cette décision, la justice étatique se range à nouveau aux côtés du patronnat de Delhaize pour réprimer la révolte de leurs travailleurs.ses. Dans la nuit du mercredi 26 avril, le collectif dHELLaize réagit au rapport de force en déversant une centaine de litres d’huile de vidange devant les entrées des 5 plus gros Delhaize de la capitale, à savoir Chazal, Hankar, Molière, Fort Jaco et De Fré. Parmi ces magasins, on compte aussi les endroits où les mouvements de résistance ont été fortement réprimés. Cette action s’inscrit toujours dans la lutte qui oppose le mépris de la direction de Delhaize à la détermination des employé.e.s et d’une population qui doit se satisfaire des miettes. Nous condamnons la justice qui se range aux côtés de la multinationale Ahold Delhaize en attaquant frontalement le droit de grève. Si les grèves sont interdites, alors les entrées deviendront impraticables. Nous le réaffirmons, les employé.es de Delhaize ne sont pas seul.es ! Tant que la répression continuera à se durcir, nos actions feront de même. Continuons à joindre nos forces aux travailleurs et travailleuses de Delhaize par tous les moyens nécessaires. Le collectif dHELLaize

Bruxelles Bruxelles |
Économie / Anticapitalisme

Magasins delhaize clashés : action suite au blocage de Zellik

En parallèle au blocage de Zellik de vendredi, d’autres actions ont été menées contre Delhaize dans la nuit du 14 au 15 avril. Les enseignes de plusieurs magasins intégrés ont été recouvertes de peinture. Le collectif responsable de l’action entend ainsi dénoncer le caractère sale de la gestion capitaliste de sociétés comme Delhaize. Cette fois-ci, ce sont les magasins intégrés bruxellois de Boendael, Flagey, Hermann-Debroux et De Fré qui ont été ciblés. Cette action s’inscrit en soutien à la lutte syndicale qui oppose depuis plus d’un mois les travailleuses et les travailleurs à la direction de la multinationale Ahold-Delhaize et ses actionnaires. Le collectif souhaite affirmer sa solidarité aux grévistes, face aux agissements d’un système économique violent basé uniquement sur la recherche de profits pour une poignée, via l’exploitation du plus grand nombre. Les employé.es de Delhaize ne sont pas seul.es. Le collectif tient à souligner le rôle de l’État dans la situation actuelle. D’une part, l’appareil judiciaire porte atteinte au droit de grève via les jugements et les huissiers qui harcèlent les travailleurs et travailleuses sur les piquets de grève. D’autre part, d’importants effectifs policiers sont mis à disposition à la direction de Delhaize pour escorter des camions de ravitaillement de l’entreprise lors des blocages des points de stockage. Enfin, le gouvernement - composé de la plus grande famille politique de gauche - se montre totalement inefficace face à l’évolution prédatrice du marché du travail en proposant seulement une médiation ou des propositions de loi symboliques. La solution ne viendra pas de là. Le collectif entend ne pas s’arrêter là et continuera ses actions à l’encontre de Delhaize et ses complices. Il invite également tout un chacun.e à se mettre aux côtés des travailleurs et travailleuses dans cette lutte contre les logiques de profit.

Belgique Belgique |

DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Écologie

[Ouganda] La répression pour imposer un projet d’oléoduc

L’oléoduc EACOP prévoit de mesurer environ 1.400 km de long, allant du Parc national Murchison Falls en Ouganda, jusqu’au port de Tanga en Tanzanie, pour acheminer du pétrole des 400 puits ougandais de Tilenga et Kingfisher jusqu’à la mer, où il pourra être vendu à l’international. Il est estimé que 246.000 barils de pétrole couleront chaque jour dans cet oléoduc, pendant les 25 années d’exploitation prévues. Ce projet est porté par les gouvernements de l’Ouganda, de la Tanzanie, ainsi que TotalEnergies et la China National Offshore Oil Corporation. 100.000 personnes ont été expropriées et lésées dans l’opération (les indemnités étant bien inférieures à la valeur des terres exprorpiées). En Ouganda, les protestations, pourtant pacifiques, sont réprimées. Une centaine de personnes ont été arrêtées et menacées par la justice, pour avoir participé à des manifestations. Le 21 mai, 9 personnes ont été arrêtées pour avoir manifesté devant le la banque KCB. Elles doivent faire face à l’accusion de « nuisances publiques ». Le 4 juin, Stephen Kwikiriza, figure de proue du mouvement d’opposition à l’EACOP, a été enlevé par des militaires. Il a été amené de poste militaire en poste militaire pendant une semaine pour y être passé à tabac, avant d’être jeté, mal en point, au bord d’un route, il y a deux jours.

Ailleurs Ailleurs |
Extrême-droite / Antifascisme

Notre morale est notre révolution. Extrait d’un recueil de textes de George Habash

Nous publions un extrait du livre Rien n’est plus précieux que la liberté, récemment paru aux éditions Premiers matins de novembre. Il s’agit d’un recueil de textes et d’entretiens avec George Habash, l’un des fondateurs du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation anticolonialiste, marxiste et révolutionnaire. L’extrait publié ici est un discours qui a été prononcé par George Habash à l’Hôtel international de Jordanie d’Amman, le 12 juin 1970, à 5 heures du matin. Habash s’adressait aux otages retenus lors du quadruple détournement d’avions mené par le FPLP face aux attaques du régime jordanien contre la révolution palestinienne. Ce discours fut d’abord publié par le Département d’information du FPLP, sous ce titre. Mesdames et messieurs, Il me semble qu’il en va de mon devoir de vous expliquer pourquoi nous avons fait ce que nous avons fait. Bien sûr, d’un point de vue « libéral », je suis désolé de ce qui vous est arrivé́, et je suis désolé́ que nous vous ayons causé du souci durant les deux ou trois derniers jours. Mais en mettant tout cela de côté, j’espère que vous comprendrez, ou au moins essaierez de comprendre, les raisons de notre action. Il sera peut-être difficile pour vous de comprendre notre point de vue. Des personnes vivant dans différentes circonstances pensent différemment. Elles ne peuvent pas penser de la même manière, et pour nous, le peuple palestinien, les conditions dans lesquelles nous vivons depuis un bon nombre d’années, toutes ces conditions ont déterminé notre façon de penser. Nous ne pouvons pas faire autrement. Vous ne pourrez comprendre notre point de vue une fois qu’en prenant en compte un fait très basique. Nous, Palestiniens, vivons dans des camps et dans des tentes depuis 22 ans. Nous avons été chassés de notre pays, de nos maisons, de nos terres, chassés comme des moutons et parqués dans des camps de réfugiés, dans des conditions inhumaines. Cela fait vingt-deux ans que notre peuple attend de voir ses droits respectés, mais rien ne se passe. Il y a trois ans1, les circonstances nous ont permis de prendre les armes et de défendre notre cause, de se battre pour nos droits, de retourner dans notre pays et de le libérer. Après vingt-deux ans d’injustice, d’inhumanité, de vie dans des camps, sans personne pour nous protéger, nous estimons avoir pleinement le droit de prendre la défense de notre révolution. Notre morale est guidée par notre révolution. Ce qui la sauve, ce qui l’aide, ce qui la protège, est bon, correct, honorable et beau, parce que notre révolution signifie la justice, le droit au retour – un objectif juste et honorable. Vous devez prendre cela en considération. Si vous voulez d’une façon ou d’une autre, vous montrer coopératifs, vous devez essayer de comprendre notre point de vue. Nous ne nous réveillons pas le matin avec une tasse de Nescafé, ni ne passons une demie heure devant le miroir en réfléchissant à prendre l’avion pour la Suisse...

Partout Partout |
Extrême-droite / Antifascisme

Stop Arming Israël - 10 entreprises complices

Que des armes transitent par la Belgique ou que des composants et pièces détachées soient livrées à Israël n’a rien d’anodin. Même si la Belgique n’autorise pas directement l’exportation d’armes qui « renforcerait la capacité militaire d’Israël », des composants d’avions, de missiles et de drones sont bien produits en Belgique et la plus grande entreprise d’armes d’Israël à des filiales en Belgique. Peut-on réellement se dédouaner de leur implication dans les crimes de guerre commis par le gouvernement israélien ? Elbit : OIP & BATS Les entreprises BATS (Angleur), OIP Land Systems (Tournai) et OIP Sensor (Audernarde) appartiennent entièrement à Elbit systems, la plus grande entreprise israélienne d’armement. Elbit Systems, produit 85% des drones israéliens, et le tristement célèbre drone Hermes 450. Elle est le bras industriel du génocide en cours en Palestine. En Flandre, 17 licences d’exportation de biens militaires vers Israel ont été accordées à OIP Elbit Systems Audenarde entre octobre 2023 et fin 2024. La valeur totale des marchandises s’élève à 22,7 millions d’euros. Il s’agissait principalement de systèmes permettant aux armes à feu de viser plus précisément, tels que des viseurs et des équipements permettant de prendre des images thermiques. Les viseurs avec lesquelles des citoyen•nes innocent•es sont assasiné•es. Actuellement, les exportations d’OIP vers Israël finissent principalement dans les mains de l’armée belge. BATS de son côté, sert en partie à commercialiser la technologie d’Elbit Systems. Elbit Systems sème la mort, empêchons-la d’opérer en Belgique ! https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2025/02/05/wapen-export-israel-belgie-vlaanderen-brussel-wallonie/ Safran Aero Booster Safran Aero Boosters, détenu à 31% par le gouvernement wallon, produit à Herstal des composantes des avions de guerre américain F-15 et F-16. Ces avions finissent entre les mains de l’armée israélienne, et servent à bombarder la Palestine. Le gouvernement wallon et Safran ne doivent pas permettre à des pièces fabriquées en Belgique de se retrouver entre les mains de l’armée israélienne ! Ailleurs dans le monde, le groupe français Safran est complice du génocide en cours puisqu’il vend ses technologies au gouvernement israélien notamment pour son dôme de fer, et co-développe des technologies avec plusieurs entreprises d’armement israéliennes. En Belgique, Safran possède 3 sites opérationnels : un site de production de réacteur utilisé pour les F-15, un centre d’essai à Liers et Safran Aircraft Engine Services à Zaventem et Steenokkerzeel. Nous exigeons de Safran qu’il cesse sa complicité avec le génocide en cours ! https://www.rtbf.be/article/investigation-sur-les-ventes-d-armes-wallonnes-notre-enquete-en-sources-ouvertes-montre-les-failles-du-dispositif-11496483 https://www.vredesactie.be/sites/default/files/2025-03/Belgische%20onderdelen%20in%20Israe%CC%88lische%20gevechtsvliegtuigen.pdf BMT Aerospace Le groupe BMT...

Belgique Belgique |

Publiez !

Comment publier sur Stuut ?

Stuut est un média ouvert à la publication.
La proposition d'article se fait à travers l’interface privée du site.
Si vous rencontrez le moindre problème ou que vous avez des questions,
n’hésitez pas à nous le faire savoir par e-mail: contact@stuut.info