Cela fait un an tout juste que la résistance palestinienne a lancé l’opération « déluge d’Al Aqsa ». Cela fait tout juste un an que l’Etat colonial israélien a recommencé à attaquer la bande de Gaza presque sans répit. S’il a fallu quelque temps pour que nous comprenions ce qui se jouait, tout semble désormais clair. Depuis un an, Israël tente d’achever son entreprise vieille de 76 ans, à savoir le nettoyage ethnique le plus complet possible de la Palestine. Par tous les moyens, génocide compris. L’Etat colonial n’essaye pas seulement de s’accaparer toute la bande de Gaza : il a aussi amplifié son contrôle et ses attaques en Cisjordanie occupée, où les Palestinien·nes résistent corps et âme. La colonisation n’a pas commencé le 7 octobre, elle a simplement pris une tournure plus radicale.
Les récentes attaques du Liban laissent également présager le pire. Elles se déroulent sous le même mode opératoire que le début de l’attaque de la bande de Gaza en octobre dernier : Israël prétend s’en prendre au Hezbollah, qu’elle qualifie d’organisation terroriste, pour légitimer des bombardements incessants dans le Sud du pays. Les rapprochements sont trop évidents que pour être expliqués. Et, à nouveau, nos politiques restent inactif·ves, voir, carrément, légitiment les attaques du Liban, comme Georges Louis-Bouchez (MR), qui s’est permis de qualifier l’attaque des bipeurs de « coup de génie ».
Depuis un an, le monde politique belge a oscillé entre soutenir ouvertement le génocide et se contenter de paroles ou de demi-mesures… soutenant par là le génocide. Les horreurs de la droite et de l’extrême droite ne se comptent plus. Du côté gauche de l’échiquier politique, le PS a interdit et réprimé de nombreuses manifestations, à Bruxelles via Philippe Close, mais aussi par exemple à Liège, sous les ordres de Willy Demeyer. Ecolo se refuse à rompre totalement les partenariats entre la commune d’Ixelles et Megido, une commune israélienne. Par ailleurs, le mouvement social de soutien au peuple palestinien a été réprimé et criminalisé ; plus de 90 personnes sont convoquées par la police pour « Appartenance à un groupe prônant la ségrégation et la discrimination raciale » dans le cadre de l’occupation de l’ULB ; fin septembre, un squat de réfugié·es palestinien·nes était à nouveau expulsé violemment par les forces de l’ordre ; Mohammed Khatib, réfugié palestinien et militant politique, est visé par une procédure demandant le retrait de son statut de réfugié et son droit de séjour ; …
La liste est longue, trop longue pour que nous puissions l’établir complètement. Une chose est sûre : l’Etat belge semble avoir choisi son côté de l’histoire. Pourtant, ici, les manifestions, actions, et occupations se sont succédées durant toute l’année. Le mouvement de soutien n’est pas prêt d’abandonner la Palestine. Les victoires sont petites, peu nombreuses, mais elles existent. Chaque fois qu’un partenariat avec Israël saute, c’est un pas en avant. Chaque fois que la lutte du peuple palestinien est soutenue sans ambiguïté, elle se renforce. Parce que l’Etat colonial israélien ne pourra pas tenir éternellement. Ici, ce sont ses fissures que nous apercevons. Là-bas, les Palestinien·nes les élargissent, petit-à-petit.
Plusieurs collectifs appellent à une veillée ce lundi 7 octobre à 20h, place de la Bourse.
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