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Une catastrophe naturelle indissociable de ses tenants politiques

Une catastrophe naturelle indissociable de ses tenants politiques

Une analyse de la Commune internationaliste du Rojava.

La peine et la douleur ressenties suite à la catastrophe des deux séismes qui ont secoué la Turquie, la Syrie et le Kurdistan ne doivent pas nous faire oublier les conditions politiques, économiques et coloniales dans lesquelles surviennent ceux-ci.

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Les discours humanitaristes universels invisibilisent la situation des populations touchées précédant le séisme et les responsabilités des États dans l’ampleur de la catastrophe. Face à cela, il est vital de tisser des liens de solidarité internationalistes.


Depuis la Commune internationaliste du Rojava, nous sommes extrêmement touchés par la tragédie que représente ce tremblement de terre. Nos pensées vont à toutes les familles durement frappées, quelle que soit leur origine. À l’endroit où nous nous trouvons, nous avons senti la terre trembler, mais sans les dramatiques conséquences que connaissent d’autres régions. Si les frontières marquent des lignes parfois infranchissables, la connexion entre les peuples, elle, n’en a cure. Ici, au nord-est de la Syrie (Kurdistan de l’Ouest/Rojava) vivent des milliers de personnes qui ont une relation forte avec d’autres, ailleurs dans le pays, mais aussi avec les populations du sud de la Turquie (Nord-Kurdistan/Bakûr).

Nous pensons que les émotions ne doivent pas pour autant nous faire oublier de porter un regard politique sur la situation. Ce qui arrive aujourd’hui n’est pas un événement naturel déconnecté de la façon dont est organisée la société, dont les lignes de fracture nationalistes et racistes divisent les peuples, dont l’économie capitaliste privilégie le profit au bien-être, dont les politiques des États-nations sont guidées par le court-termisme et l’électoralisme. Bien des voix s’élèvent, en ce moment, pour faire appel à des sentiments solidaires, à des valeurs universalistes. Nous soutenons ces appels, mais sans pour autant accepter de mettre de côté le contexte sociopolitique dans lequel ces évènements se produisent. Les responsabilités passées, présentes et futures ne peuvent être effacées sous couvert d’une vision humaniste qui n’a jamais existé, aux yeux des régimes politiques dans les États-nations de la région et du reste du monde. Les grands médias s’émeuvent à raison de la situation, mais ces mêmes médias étaient silencieux, il y a peu, quant aux souffrances de ces mêmes populations et le seront probablement, à nouveau, dans quelques semaines.

Contexte géographique et politique

la suite à lire ici [...]

Voir en ligne : serhildan.org

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