Suite à la lettre adressée par la Ligue des droits humains au conseil d’Ixelles, la proposition a été légèrement modifiée pour limiter l’usage des drones à des “interventions d’urgence, imprévisibles et à caractère exceptionnel”.
Cette apparente restriction n’est que de la poudre aux yeux. La police bruxelloise peut en réalité déjà faire appel aux drones de la Police Fédérale pour les situations prévisibles.
Par contre, en plus de largement s’asseoir sur le cadre légal minimal, la proposition prévoit toujours que les drones puissent être utilisés pour “prévenir, constater et déceler des infractions ou incivilités” et “rechercher et documenter les crimes, délits et contraventions”.
En l’absence de définition claire de ce que seraient des “interventions d’urgence, imprévisibles et à caractère exceptionnel”, on peut se demander si la police n’enverra pas un drone dresser une contravention à une personne prise d’une “urgence”, de nature “imprévisible” qu’elle serait susceptible de vouloir “exceptionnellement” soulager sur la voie publique…
Au final, la police locale s’arroge donc le droit de d’utiliser des drones en toutes circonstances.
Il faut refuser cette dystopie !
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