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JAMAIS CONTENTS !

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😡 💸 À PROPOS DE LA TAXATION SUR LES PROFITS

Belgique | sur https://stuut.info

Bien sĂ»r, on ne va pas dire que cette annonce de « taxation des surprofits [1] des producteurs d’Ă©nergie » n’est pas une bonne nouvelle.
En gros, il s’agit de rĂ©cupĂ©rer ce que les producteurs d’Ă©nergie nuclĂ©aire et d’Ă©nergie renouvelable gagnent au-delĂ  du prix de 130 MWh.
C’est clairement un pas dans la bonne direction.

🤏 Mais c’est un petit pas 🤏

=> Cette proposition ne s’attaque pas aux rĂ©els mĂ©canismes qui produisent les flambĂ©es de prix.
Et, surtout, il y a beaucoup d’effet d’annonce lĂ -dedans. 🥸

Donc restons vigilant·es.
Nous ne nous battons pas pour sortir tout juste la tĂȘte de l’eau en gardant le menton dedans. 🌊🫠🌊

> Il s’agit de beaucoup moins que 4,7 milliards. 😲 💸

> La proposition part du principe qu’ils vont laisser les prix aussi scandaleusement Ă©levĂ©s. 😤

💰 D’abord, on n’oublie pas que les compagnies d’Ă©nergie font des profits bien plus importants que cela, et que leurs dirigeants et actionnaires principaux ont accumulĂ© des dizaines voire des centaines de milliards depuis des dĂ©cennies.

💸 Ces 4,7 milliards € sont Ă©talĂ©s sur deux ans (1,8 milliards prĂ©vus en 2022 et 2,9 milliards en 2023)

💸 Ces 4,7 milliards € ne sont pas certains car, pour 2023, le montant prĂ©levĂ© par la taxe dĂ©pendra du prix de l’Ă©nergie en 2023. Ces 4,7 milliards sont estimĂ©s Ă  partir du prix actuel de l’Ă©nergie, donc si les prix descendent (ce qu’on souhaite) le montant collectĂ© descendra aussi. 💸

💸 Le gouvernement a aussi annoncĂ© qu’il faudrait trouver de quoi Ă©conomiser 3,5 milliards (coucou les mesures d’austĂ©ritĂ©). L’idĂ©e de ces Ă©conomies c’est de limiter le dĂ©ficit total de 23 milliards dans le budget 2022 de l’État belge (parce que, comme tous les ans, ce « trou » va ĂȘtre comblĂ© par de nouveaux emprunts de la dette publique).
Tout d’un coup ça relativise vachement la contribution exceptionnelle de cette taxation exceptionnellement exceptionnelle.

💸 Une partie non nĂ©gligeable de ces 4,7 milliards sont dĂ©jĂ  pris en compte dans le budget de l’État puisque ce montant inclut la « rente nuclĂ©aire » dĂ©jĂ  d’application : la taxe sur les profits qu’Engie rĂ©alise sur les rĂ©acteurs nuclĂ©aires belges - qu’elle s’est accaparĂ©s - est en place depuis 2008. Cette taxe a Ă©tĂ© augmentĂ©e il y a quelques mois par la ministre de l’Ă©nergie. Elle s’Ă©lĂšverait Ă  +- 0,7 milliards en 2022 et 0,4 milliards en 2023. Cela fera 1,1 milliards en deux ans, soit presque 1/4 des 4,7 milliards annoncĂ©s.

💸 Une partie de cet argent (on ne sait pas combien) servira Ă  financer des aides dĂ©jĂ  dĂ©cidĂ©es (Ă©largissement du tarif social, baisse de la TVA Ă  6%, chĂšques Ă©nergie).

💸 Il restera Ă  voir Ă  quoi le reste de ce - maigre - butin servira dans les faits : rĂ©duction des tarifs de rĂ©seau ? nouvel Ă©largissement du tarif social ? investissements dans les Ă©nergies renouvelables ? investissement dans les Ă©conomies d’Ă©nergie ? aides directes aux mĂ©nages, asbl et petites entreprises ? ou indemnisation des fournisseurs ?

Taxer les profits des multinationales (mesure plus que nĂ©cessaire) est totalement insuffisant si, en parallĂšle, le prix auquel elles vendent « leur » Ă©nergie n’est pas plafonnĂ©.

=> Dans ce cas on leur rendra d’une main (payer les montants astronomiques des factures par les aides de l’État) ce qu’on leur aura pris de l’autre (taxer une petite partie de leurs profits). Il faut faire les deux. 😎🥳


Sources

Voir en ligne : Don’t Pay Belgique

Notes

[1On choisit de ne pas reprendre le terme de »surprofits« mais de garder celui, bien suffisant, de »profits«  : les entreprises de l’Ă©nergie font des profits sur notre dos, pour le compte de leurs dirigeants et de leurs actionnaires. C’est un problĂšme en soi, quelle qu’en soit l’ampleur.

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DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Racismes / Colonialismes

Racisme : des demandeurs d’asile payĂ©s 2,61 euros de l’heure dans un restaurant Ă  Waterloo

Ils Ă©taient forcĂ©s de travailler 12h par jour et Ă©taient payĂ©s 2,61 euros l’heure. RecrutĂ©s directement dans des centres Fedasil par tĂ©lĂ©phone avec de fausses promesses de logement et de salaires dignes, dans le restaurant oĂč ils Ă©taient exploitĂ©s, on n’appelait pas ces demandeurs d’asile par leurs prĂ©noms mais en les insultant de « Noirs ». À Waterloo le gĂ©rant d’un buffet Ă  volontĂ© a Ă©tĂ© condamnĂ© pour traite d’ĂȘtre humain et discrimination raciale (discrimination d’un groupe ethnique) et plus de 12 autres chefs d’accusation. Il a Ă©copĂ© de 6 mois de prison ferme et doit rembourser le salaire de 3 personnes exploitĂ©es et discriminĂ©es qui se sont portĂ©es partie civile. Deux autres amendes de 28 000 et 36 000 ont Ă©tĂ© prononcĂ©es contre le gĂ©rant et sa sociĂ©tĂ©. Les personnes demandeuses d’asile Ă©taient exploitĂ©es dans l’arriĂšre-cuisine du restaurant. Elles Ă©taient logĂ©es dans une cave insalubre, sans fenĂȘtre ni eau chaude et sans possibilitĂ© de laver leurs habits. lls et elles vivaient et travaillaient dans des conditions indignes, loin des normes les plus Ă©lĂ©mentaires. Les faits ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en 2021, aprĂšs qu’un des demandeurs d’asile se soit gravement brĂ»lĂ© dans l’arriĂšre cuisine. Le gĂ©rant du restaurant a alors refusĂ© de lui procurer les premiers soins. Deux policiers avaient ( alors a supprimer) retrouvĂ© l’homme gravement blessĂ© par hasard, recroquevillĂ© devant le restaurant en sang. La brĂ»lure de l’homme avait nĂ©cessitĂ© une greffe et il en souffre toujours. Une enquĂȘte a donc Ă©tĂ© ouverte sur les conditions de travail au sein du restaurant, en collaboration avec les agents du contrĂŽle du bien-ĂȘtre au travail. Les conclusions de l’enquĂȘte font Ă©tat de ( pose le constat de a supprimer) « traite des ĂȘtres humains et de discrimination Ă  l’égard d’un groupe ethnique » au sein de l’établissement. La traite d’ĂȘtre humain ou l’exploitation forcĂ©e de personnes exilĂ©es ou demandeuses d’asile n’est un pas phĂ©nomĂšne isolĂ© en Belgique. Livreurs Ă  vĂ©lo, travail domestique, bĂątiments, restauration, 
 de nombreux secteurs de l’économie belge exploitent les personnes exilĂ©es car elles sont plus vulnĂ©rables, plus prĂ©caires et moins protĂ©gĂ©es. Cette exploitation dĂ©shumanisante, permet d’employer des personnes en se soustrayant aux droits des travailleur·euses, sans devoir contribuer pour la SĂ©curitĂ© sociale, en imposant des conditions de travail illĂ©gales et inhumaines, en utilisant les ĂȘtres humains comme des vulgaires objets pour gĂ©nĂ©rer toujours plus de profit. Il y a quelques semaines, des membres Jeunes MR dĂ©claraient lors d’un dĂ©bat : « Les personnes migrantes sont diffĂ©rentes : les Belges n’ont pas le mĂȘme corps et sont moins faits pour certains mĂ©tiers. » Des propos dignes de l’idĂ©ologie du racisme biologique* du 19e siĂšcle qui expliquait que ( quand on expliquait qu’ a supprimer) l’on pouvait coloniser et mettre en esclavage des peuples entiers pour des supposĂ©es « diffĂ©rences biologiques entre les races »...

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