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le Mois Libre

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Avril ✷ le Mois Libre

Cette saison, le mois d’avril laisse place au Mois Libre, un espace de réflexion et de mise en tension, où artistes, chercheur·ses et activistes croisent récits et pensées pour interroger les structures d’oppression et imaginer des alternatives.

Ce temps fort nous permet d’imaginer une programmation plus réactive, en prise directe avec les urgences sociétales.

Espace ouvert et (presque spontané), le Mois Libre est ancré dans le temps présent et le fruit d’une réflexion collective.

Bruxelles | sur https://stuut.info

Programmation

Ce que nous voyons se dérouler sous nos yeux nous inquiète. L’extrême droite l’emporte presque partout, sans uniforme ni coup d’État. Elle s’impose dans les lois, dans les discours, sur les écrans. Comprendre comment nous en sommes
arrivé·es là, c’est déjà refuser la fatalité. Nommer les structures qui nous écrasent, c’est commencer à les fissurer.

Ce glissement ne surgit pas de nulle part : il s’ancre dans une histoire plus vaste, où la colonisation et son outil de légitimation : le racisme sont loin d’avoir disparu. Ils continuent de modeler nos sociétés, nos espaces et nos discours sous de nouvelles formes. Ils s’insinuent dans les corps, dans les mots, dans les récits. Ils dessinent les marges, contrôlent qui peut parler et qui doit se taire.

Que pouvons-nous faire ? Rien, sans doute ; pas grand-chose, certainement. À minima, nous sommes concerné·es. Nous sommes affecté·es. Des certitudes, nous en avons peu – c’est l’intérêt d’être en chemin.

Le théâtre ne promet pas de réponses. Il ne réconforte pas. Il met en tension. Parce qu’il n’est plus question d’alerter, mais de comprendre comment nous en sommes arrivé·es là. Et surtout : comment ne pas laisser faire.

Et après ? Que reste-t-il à imaginer, à reconstruire ? Quel lien reste-t-il à tisser ? Quels sont les nouveaux récits ? Comment penser d’autres réalités, non pas pour fuir, mais pour élargir, ouvrir, insuffler des alternatives.

​​C’est dans ces perspectives que nous avons imaginé des espaces d’explorations collectives. Pendant plusieurs jours, des performances, des talks, des étapes de travail, des spectacles, des projections et un podcast viendront croiser des récits, des pensées et des actes.

Artistes, chercheur·ses et activistes interrogeront ces systèmes d’oppression et les manières de les déjouer.

Semaine 1 - du 2 au 5 avril - Montée du fascisme

*Mercredi 2 avril*
20h : Je suis Fassbinder - théâtre

*Jeudi 3 avril*
14h et 20h : Je suis Fassbinder - théâtre

*Vendredi 4 avril*
20h : Table ronde - la montée de l’extrême droite dans le monde, artistes et résistance avec Anne Morelli, Benjamin Biard et Vincent

*Samedi 5 avril*
20h : Soirée courts & moyens métrages - Regards sur la montée de l’extrême droite

Semaine 2 - du 9 au 12 avril - Décolonisation

*Mercredi 9 avril*
17h : Balade décoloniale de Saint-Josse avec François Makanga *gratuit*
20h : Alpha - théâtre/performance

*Jeudi 10 avril*
19h : Trying Things Out - carte blanche Globe Aroma

*Vendredi 11 avril*
20h : COMME ALI - lecture/performance de Fatima Ouassak

*Samedi 12 avril*
14h : Évidemment c’est fâcheux... - théâtre
16h : COMME ALI - lecture/performance de Fatima Ouassak
18h : SICKHOMELAND | To Break Up With I’ - deux performances de Naama Shoshana Fogiel Lewin
19h : Nos héritages - podcast live

Semaine 3 - du 15 au 19 avril - Futurs désirables

*Mercredi 16 avril*
15h : Labofiction Bxl2055 - workshop narration spéculative *gratuit*

*Jeudi 17 avril*
20h : Et cætera - soirée de lectures performées

*Vendredi 18 avril*
14h : NOUS ARPENTONS - atelier arpentage collectif *gratuit*
20h : NOUS ARPENTONS - représentation

*Samedi 19 avril*
14h : Mosaïque - performance
16h : Harde - lecture avec musique live (à venir)
18h : Désorceler la Finance - (à venir)
20h : Alice in Queerland - cabaret

Voir en ligne : Le site du Théâtre de la Vie


Anciens évènements

le Mois Libre

 mercredi 2 avril 2025  Toute la journée
 mercredi 2 avril 2025
Toute la journée
 Théâtre de la Vie,

 

Rue traversière 45, 1020 Saint-Josse-Ten-Noode -
Bruxelles (BE)

Notes

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DANS LES MÊMES THÉMATIQUES

Extrême-droite / Antifascisme

Arrestations à la Pride : la police et la justice veulent faire des « exemples »

Le 18 mai 2025 avait lieu la Pride à Bruxelles. Cet évènement, institutionnalisé par la Ville de Bruxelles, réunit chaque année des dizaines de milliers de personnes, ce qui en fait un des évènements les plus lucratifs pour Bruxelles. Pour dénoncer la récupération politique de la Pride, qui est historiquement un moment de lutte de la communauté queer et LGBTQ+, une action a été menée contre les chars de partis de la NV-A et du MR, qui portent des politiques anti-LGTBQ et anti-féministes. L’action a été revendiquée par un collectif Queer antifasciste. Deux personnes ont été arrêtées judiciairement à l’issue de l’action. Depuis, ces dernières dénoncent un acharnement judiciaire. Une action ciblée contre l’institutionnalisation de la Pride et les politiques LGBTQphobes du MR et de la NV-A : L’action qui a eu lieu vers 17h et près de la place de la Monnaie, visait à bloquer deux chars des partis du gouvernement via une contre-manifestation au sein de la parade. Des personnes ont spontanément rejoint le blocage et la contre-manifestation, générant un attroupement d’une centaine de personnes autour des chars. Plusieurs jets de peinture ont eu lieu contre le char de la NV-A. Les forces de l’ordre sont alors durement intervenues, en nassant le groupe de contre-manifestant·es. Dans un communiqué, le collectif Queer antifasciste explique son action : « À l’origine […], la Pride était une émeute dénonçant les violences policières. C’était en 1969. Il s’agissait d’une révolte contre un système oppresseur et violent, qui marginalisait les communautés LGBT (entre autres), rappellent les activistes. En 1990, en Belgique, le VIH faisait encore des ravages et la Pride n’avait rien de festif soulignent iels encore.«  « Si les conditions de vie des personnes LGBT ont évolué positivement depuis lors, les reculs des droits enregistrés dans plusieurs pays et la diffusion des discours LGBTphobes sur les réseaux et dans les sphères politiques inquiètent. Pour les activistes mobilisé·es ce 17 mai, cela rend ces récupérations de la Pride d’autant plus intolérables. » « [Les militant·es] estiment que la présence de partis politiques, tels que le MR et la NV-A constitue une insulte pour les communautés et les personnes qui souffrent directement de ces discriminations et des violences qu’elles engendrent. En 2024, 136 personnes LGBT ont été discriminées ou violentées en Belgique. Officiellement, car selon une étude européenne (2), en Belgique seules 14% des victimes portent plainte. Ces partis promeuvent des discours voire des lois contre les droits des personnes trans, les travailleur·euses du sexe, sans parler des personnes migrantes ou des allocataires sociaux, dénoncent les auteur·ices des actions. » « [Les militant·es] estiment nécessaire de rappeler qu’encore aujourd’hui la Pride est une lutte et pas une fête, contre un système toujours oppresseur. » Nous avons pu entrer en contact avec une des personnes arrêtées lors de cette action. Cette...

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Extrême-droite / Antifascisme

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