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Histoire / Archives

[Secours Rouge International] Décès de Petra Krause

C’est le cœur lourd, que nous partageons le décès de Petra Krause, aux petites heures du matin, ce 2 avril à Milan. Née en 1939, Petra est devenue politiquement active dans les années 1960 et s’est engagée au cours des années 1970 en tant qu’internationaliste révolutionnaire dans les luttes de divers pays. Elle a cherché à relier les différents points de vue politiques et stratégiques de l’époque, de l’Espagne à l’Europe du Nord et s’est distinguée comme révolutionnaire par sa pratique sur le terrain. Cela la lie également aux forces révolutionnaires en Suisse, où elle a été arrêtée en 1975 et maintenue sous le régime tortionnaire de la détention en isolement. En prison, elle affronte l’ennemi avec détermination, parvient à établir une connexion entre l’intérieur et une vaste campagne à l’extérieur, cela a créé un lien politique étroit avec elle. Extradée vers l’Italie, elle est libérée en 1977, par son rôle, elle contribue à la liaison de diverses approches révolutionnaires, de la France à la Grèce, y compris pendant sa période de clandestinité, où elle s’est efforcée d’affronter les forces qui ont cherché à abandonner la lutte révolutionnaire, tant théorique que pratique. Aujourd’hui, nous rendons hommage à la voie révolutionnaire qu’elle a tracée et continuons à la suivre dans notre pratique, dans la lutte pour une perspective internationaliste, révolutionnaire et communiste. Revolutionärer Aufbau Schweiz Secours Rouge International

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Contrôle social / Répression

[Allemagne] Daniela Klette, second jour de procès

Environ 70 personnes solidaires avec Daniela Klette et venus de différentes régions d’Allemagne se sont rassemblées au cours de la journée du 31 mars devant le tribunal de l’OLG (Haute Cours Régionale de Justice) à Celle. De nombreux discours ont été prononcés, des slogans ont été criés, un stand d’information avait été installé. Les contrôles d’admission, y compris pour la presse, étaient rigides, les chaussures ont dû être enlevées pour être contrôlées, seuls les stylos et les blocs-notes ont pu être emportés. Le public n’a pas été admis au sein du tribunal bien que ce dernier connaît l’intérêt du public pour cette affaire. Selon la défense, l’acte d’accusation ne se réfère pas uniquement aux vols dont est suspectée Daniela (voir article ici ) mais à plusieurs reprises font référence au prétendu passé de la RAF de l’accusée (notre dossier ici ), « il y a donc une condamnation préliminaire publique claire », explique Ulrich Klinggräff, un de ses avocats. Dans l’après-midi, Lukas Theune, son autre avocat, a mis en évidence un autre problème de l’accusation : les données numériques font 18 téraoctets, elles ont été copiées sur un disque dur juridique, mais n’ont pu être récupérées à la LKA (organisme d’application de la loi) de Basse-Saxe que la veille du procès. Pour la défense, il n’est pas humainement possible d’en prendre connaissance dans un laps de temps, aussi court. Lors du départ de Daniela Klette vers la prison, une quinzaine de personnes ont maintenu une banderole et scandé des slogans de soutien afin de rendre son retour en incarcération moins douloureux.

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Contrôle social / Répression

[France] 2 étudiant.e.s syndicalistes fiché.e.s et menacé.e.s

La répression s’intensifie une nouvelle fois à l’université de Lille, 2 syndicalistes de la FSE (Fédération Syndicale Étudiante) dont le secrétaire générale, sont ciblé.e.s par des menaces et des intimidations. Une situation inacceptable qui s’inscrit dans une logique d’entrave à l’action syndicale. Depuis plusieurs mois, la FSE fait face à des obstacles administratifs injustifiés, leurs affiches sont arrachées par la sécurité, leurs actions sont surveillées et réprimées. Un nouveau cap a été franchi avec la mise en place de pratiques de fichage des militant.e.s à la faculté de Lille. Un dispositif qui marque une escalade répressive, et s’ajoute à la longue liste de violences et d’intimidations déjà subies : envoie de la police pour gazer les étudiant.e. mobilisé.e.s, répression physique et administrative, fouille de sac à l’entrée. L’organisation est active contre les coupes budgétaires. Un militant autonome a également été ciblé par ce fichage. Face à ces tentatives d’intimidation, iels continueront à se mobiliser contre les coupes budgétaires, la sélection universitaire, la précarité étudiante et les partenariats de leur université avec Thales, Safran et les universités israéliennes. Les étudiant.e.s de la FSE restent déterminé.e.s à lutter pour une université libre, publique, ouverte à toutes et tous, peu importe la répression.

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Contrôle social / Répression

[Allemagne] Expulsion de 4 étudiants pro-palestiniens

4 étudiants de nationalités différentes, Cooper Longbottom de nationalité américaine, Kasia Wlaszczyk polonaise, Shane O’Brien et Roberta Murray de nationalité irlandaise, feront l’objet d’une enquête pour des accusations pénales dans le cadre de leur participation à des manifestations pro-palestiniennes, un sit-in à la gare centrale de Berlin, un barrage routier et l’emploi du slogan « From The River To The Sea ». Ils sont accusés d’avoir participé à l’occupation d’un bâtiment de l’Université libre de Berlin en octobre 2024, d’y avoir causé des dommages matériels et enduit les murs de peinture. Les 4 étudiants sont accusés d’être un danger pour la sécurité du pays et de porter atteinte à l’ordre public. Ils ont reçu un ordre de quitter le territoire allemand avant le 21 Avril. Malgré l’absence de condamnation, l’expulsion de ressortissants étrangers reste autorisée pour « raison d’État ». Leur avocat Alexander Gorski déclare « que la procédure est illégale » et saisi le tribunal de toute urgence. 3 des étudiants sont citoyens de l’UE et bénéficient du droit de libre circulation. En cas d’expulsion, Cooper Longbottom, personne transsexuelle craint des conséquences graves, et, suite aux nouvelles réglementations de l’administration Trump, il risque une interdiction d’entrer sur le territoire américain durant 2 ans. Tous 4 feront appel de cette décision.

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Extrême-droite / Antifascisme

[Etats-Unis] Arkansas, projet de loi transphobe

Les républicains de l’État de l’Arkansas veulent interdire aux mineurs d’avoir des coiffures qui ne “correspondent” pas à leur sexe. Ce projet fait partie d’une loi plus large qui interdirait “d’inciter consciemment les jeunes à une transition en termes d’identité de genre”. Toute personne responsable d’un tel “changement” devrait payer des dommages et intérêts allant de 10.000 à 10 millions de dollars, selon le type de transition envisagé, avancent les défenseurs de cette nouvelle loi. Les traitements hormonaux pour transition de genre seront punis plus sévèrement, mais, la “transition sociale” fait également partie de ce plan “tout acte par lequel un mineur adopte ou embrasse une identité de genre différente de son sexe biologique”, y compris “les changements de vêtements, de pronoms, de coiffures et de nom”. Ce projet de loi HB1668, est mieux connu en Arkansas sous le nom de “Loi sur la protection des jeunes vulnérables”. Comme exemple, quiconque ferait à une fille mineure une coupe de cheveux courte “pour homme”, serait en infraction. Selon la loi, des poursuites pourront être intentées jusqu’à vingt ans après les faits. La proposition doit encore être examinée par la Chambre des représentants de l’État, détenue aux trois quarts par les républicains. Les groupes de défense des droits civiques, les éducateurs et les défenseurs des droits LGBTQIA+ affirment qu’ils continueront à lutter contre ce projet. L’Arkansas est depuis longtemps un État engagé dans la restriction des droits des personnes trans. En 2021, il est devenu le premier État à interdire les soins de réassignation sexuelle pour les mineurs. Cette loi a été annulée par un juge fédéral en 2023. Un recours en appel est actuellement en cours.

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Contrôle social / Répression

Espagne : 2 ans d’infiltration dans l’activisme de Lleida

Sous la fausse identité de Joan Llobet García, un agent de la 32e promotion de l’Académie d’Ávila, il a passé 2 ans à infiltrer les indépendantistes, les étudiants et les écologistes. Cet agent a commencé son infiltration en fréquentant l’Atheneo Cooperativo de La Baula, où il s’est inscrit au Syndicat d’étudiants des pays Catalans (SEPC). Lors de son séjour à Terra Ferma, en septembre 2019, il a participé aux mobilisations contre l’emprisonnement de Pablo Hasél. Il a participé à des assemblées et aux appels de soutien à Pablo Hasél, au point de dormir à l’Université de Lleida lorsque les Mossos ( policiers catalans ) sont entrés pour arrêter le rappeur ( voir article ici ). L’agent a laissé une trace sur les réseaux sociaux de sa vie avant l’infiltration. Avant d’entrer à l’école de police d’Ávila, il avait créé une playlist sur YouTube sous le nom de « Música de guarros » ( Musique de guerre). C’est l’une des rares traces de son identité réelle qu’il n’a pas supprimée des réseaux, ainsi qu’une photo sur son profil Instagram. Un comportement étrange avait toutefois attiré l’attention de ses camarades : « en sortant de classe, il y avait piétiné intentionnellement, la mise en peinture par un ouvrier d’origine africaine, d’un passage pour piéton », aujourd’hui, ce petit geste prend tout son sens. Une équipe d’enquête de « la Directa » journal catalan, a découvert des vidéos de sa prestation de serment en 2018, ainsi que des images lors d’une course d’endurance à laquelle il a participé avec 5 des ses collègues de promotion.

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Contrôle social / Répression

Menace d’expulsion pour une féministe soutenant le Rojava

Marie G. est franco-allemande et vit en Belgique depuis plus de dix ans, entre études, travail et implication active dans la vie associative et politique. La constante de ses engagements est le féminisme, ce qui l’a amené a s’intéresser, puis à porter en Belgique la voix des femmes du Rojava. Elle été placée en septembre 2024 sur liste « Terrorisme, Extrémisme, processus de Radicalisation » de l’OCAM, en tant que « prédicatrice de haine » de niveau 2. Suite à ce classement, elle a reçu dernièrement un courrier de l’Office des Étrangers menaçant de lui retirer son droit de séjour en Belgique et de lui interdire l’entrée sur le territoire, en invoquant la « sécurité nationale ». A l’origine de l’inscription de Marie sur la liste de l’OCAM il y a la dénonciation d’un service étranger dont on suppose qu’il est turc. C’est le voyage qu’elle a effectué dans ce cadre au Rojava qui est criminalisée. Cette attaque est d’autant indécente que la diplomatie belge fait des ronds de jambes devant le nouveau pouvoir islamiste de Damas – dont le premier ministre, précédement dirigeant d’Al-Qaïda en Syrie et d’Al-Nosra, a dirigé des attaques sanguinaires contre le Rojava démocratique. Pour que son nom soit effacé de cette base de données, elle devrai suivre un processus de déradicalisation qui pourrait prendre jusqu’à 4 ans… L’inclusion dans cette liste ne prévoit pas de procédure d’audition, qui pourrait permettre aux personnes de s’expliquer. L’avocat a depuis multiplié les démarches pour « faire entendre » sa cliente. Une mise en demeure a été envoyée au cabinet du ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) et à la ministre de la Justice Annelies Verlinden (CD&V), dont dépend l’OCAM. 

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