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Contrôle social / Répression

[Panama] Licencement général pour fait de grève chez Chiquita

En mai, Chiquita Panama avait déjà annoncé le licenciement de tous ses travailleurs journaliers pour “abandon injustifié du travail” (voir notre article ) et la cessation de son activité dans son centre de production de Changuinola, dans la province caribéenne de Bocas del Toro, à la frontière avec le Costa Rica. Un tribunal panaméen avait déclaré “illégale” la grève des travailleurs en question. La société a informé le gouvernement qu’elle licencierait le reste de ses employés cette semaine. Les travailleurs de Chiquita participent à un vaste mouvement social contestant la réforme des retraites adoptée par le Congrès. Ils demandent le rétablissement d’un règlement antérieur qui leur assurait de meilleures pensions et de meilleurs services de santé. Après avoir négocié avec les syndicats, le gouvernement de droite de José Raúl Mulino a accepté d’élaborer un projet de loi pour rétablir les avantages sociaux des employés des plantations de bananes. Il conditionne toutefois son examen au Parlement à la réouverture des routes, ce que les syndicats refusent tant que le texte n’est pas approuvé. Au-delà des travailleurs du secteur de la banane, le gouvernement est confronté à une grève des travailleurs de la construction et des arrêts de travail des enseignants des écoles publiques. Parmi les motifs des manifestations figure un accord avec Washington permettant le déploiement de troupes américaines dans le pays pour contribuer à la protection du canal du Panama.

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[Russie] Deux camarades comdamnés pour terrorisme.

Le 19 mai 2025, le tribunal militaire du district central de Yekaterinburg a condamné Alexey Rozhkov à passer 16 ans derrière les barreaux. Alexey n’accepte pas le verdict et son avocat a fait appel. Le 23 mai, Ruslan Sidiki a été condamné à 29 ans d’emprisonnement, dont 9 en prison et 20 en colonie pénitentiaire (conditions moins dures que la prison car possibilité de sortir un peu dehors). Le 19 mai 2025, le tribunal militaire du district central de Yekaterinburg a condamné Alexey Rozhkov à passer 16 ans derrière les barreaux. Alexey n’accepte pas le verdict et son avocat a fait appel. Alexey Rozhkov, un anarchiste de la ville de Beryozovsky dans la région de Sverdlovsk, a été l’un des premiers à protester contre la guerre en Ukraine en mettant le feu à un bureau d’enrôlement militaire. Plus tard, alors qu’il se trouvait au Kirghizstan, il a ouvertement condamné l’invasion dans une interview accordée à Khodorkovsky Live. En raison de ses actions et de ses prises de position publiques, Alexey est devenu la cible de poursuites pénales : il a été secrètement emmené de Kirghizstan en Russie, où il a été torturé et placé en détention provisoire. Il est aujourd’hui accusé de « commettre un acte terroriste » , de « justifier le terrorisme » et de « diffuser des fausses nouvelles » sur les forces armées russes. Le 27 septembre 2024, le projet de droits de l’homme « Support for Political Prisoners Memorial » a reconnu qu’Alexey comme un prisonnier politique et a demandé sa libération immédiate. Le 23 mai, Ruslan Sidiki a été condamné à 29 ans d’emprisonnement, dont 9 en prison et 20 en colonie pénitentiaire (conditions moins dures que la prison car possibilité de sortir un peu dehors). Ruslan Sidiki est un anarchiste russo-italien, il est accusé d’avoir saboté une voie ferrée utilisée par les militaires faisant dérailler un train de marchandises de 19 wagons. Il a également attaqué un aérodrome militaire avec un drone à Riazan. La préparation d’un autre acte de sabotage lui a été reproché. Il a assumé ses actions et s’est revendiqué partisan (faisant une analogie avec les partisans de la seconde guerre mondiale) devant le tribunal, mais a refusé d’être associé à un terroriste, ayant planifié ses actions pour que personne ne soit blessée et que son objectif était de causer des dommages à l’infrastructure militaire. Fin août 2024, Ruslan Sidiki a déclaré publiquement qu’il avait été torturé par les forces de l’ordre pendant sa détention et a déposé une plainte pénale auprès du comité d’enquête. Contrairement aux exigences de la loi, les autorités d’enquête n’ont pas encore pris de décision. Il est important de préciser que la torture en Russie pour les personnes emprisonnées est systématique, allant du simple tabassage à l’électrochoc et tortures sexuelles. Des camarades en Russie résistent encore à Poutine et luttent pour que la guerre en Ukraine soit perdue par Poutine, seule option actuellement pour affaiblir son pouvoir et...

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Nouvelle faille de sécurité découverte dans les processeurs Intel

Tous les processeurs Intel à partir de la 9e génération sont concernés par cette nouvelle faille de sécurité. Les experts de l’école polytechnique de Zurich ont identifié une variante inédite des attaques Spectre, connues pour leur capacité à exploiter les mécanismes d’optimisation des puces électroniques. Cette découverte remet en question l’efficacité des mesures de protection déployées par Intel depuis 2018. La faille permet d’extraire des informations critiques stockées dans les zones les plus protégées de la mémoire du processeur, notamment le noyau du système d’exploitation. « Les mesures d’atténuation matérielles d’Intel contre ces types d’attaques ont tenu bon pendant près de 6 ans », soulignent les chercheurs, qui ont néanmoins réussi à les contourner. La vulnérabilité contourne efficacement les mesures de sécurité eIBRS (enhanced Indirect Branch Restricted Speculation) et IBPB (Indirect Branch Prediction Barrier), déployées par Intel pour se prémunir contre les attaques Spectre v2. Ces protections, considérées comme la stratégie de défense standard, se révèlent inefficaces face à cette nouvelle technique. Alerté en septembre dernier par l’équipe de recherche suisse, Intel a rapidement développé une série de mises à jour pour corriger cette vulnérabilité, mais ces mesures s’accompagnent d’une dégradation des performances pouvant atteindre 2,7 %.

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[Iran] Répression contre les routiers grévistes

De nombreuses corporations sont en grève et en lutte en Iran, notament à cause des salaires impayés et de l’inflation. La grève nationale des routiers en est à son 9e jour jour consécutif malgré la répression, les menaces, l’intimidation judiciaire et les promesses creuses du régime. Le mouvement touche désormais au moins 140 villes dans 30 provinces avec l’adhésion de nouvelles villes telles que Marivan, Anzali, Asseman-Abadi (province d’Ilam) et Kahak (Qom). Les vidéos montrent des axes routiers majeurs vides comme Bandar Abbas–Chiraz, Machhad, Arak, Qazvine et Shahreza. En Iran, plus de 90 % des marchandises sont transportées par la route. Pour briser la grève,, le régime a déployé une flotte de camions appartenant aux gardiens de la révolution (pasdaran). Les routiers ont déclaré hier 29 mai que plusieurs des leurs avaient été arrêtés dans les provinces d’Ispahan, Hormozgan, Fars, Kermanchah, Guilan-e-Gharb, Ardebil et Khouzistan. Le corps des pasdarans du Khouzistan a annoncé dans un communiqué que des personnes ayant filmé la grève des routiers à Bandar Imam ont été arrêtées. Le procureur du centre de la province de Fars, a déclaré que ceux qui ont entravé l’activité des camions ont été arrêtés et que« des mesures sévères seront prises contre les perturbateurs ». Il a menacé les grévistes : « En tant que procureur du district, j’interviendrai pour la confiscation systémique et physique de leurs véhicules. »

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[Palestine] Sanaa Daqqah arrêtée à Jérusalem

Sanaa Salameh Daqqah, veuve de Walid Daqqah, a été arrêtée à un poste de contrôle militaire à Jérusalem par les forces d’occupation israéliennes jeudi. Elle risque à présent de se voir retirer sa citoyenneté et d’être expulsée en vertu d’une nouvelle loi proposée par le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir. Plus tôt dans la journée, Ben-Gvir avait menacé de déchoir de leur citoyenneté et d’expulser les Palestiniens détenteurs de la citoyenneté israélienne du territoire tombé sous l’occupation de l’État israélien en 1948, s’ils sont les familles de combattants palestiniens emprisonnés ou s’ils reçoivent des fonds de la Commission des affaires des prisonniers de l’Autorité palestinienne. Il a noté que le Bureau du Procureur général de l’État a approuvé l’ouverture d’une enquête contre Sanaa Daqqah, citant comme preuve des messages sur ses médias sociaux commémorant son mari et d’autres militants palestiniens décédés, ainsi que des images de sa famille avec Zakaria Zubeidi, ancien chef de la résistance armée à Jénine qui s’était lié d’amitié avec Walid Daqqah en prison. Sanaa Daqqah est militante, journaliste et traductrice palestinienne. Son défunt mari, Walid Daqqa, était un écrivain palestinien et un prisonnier politique qui a participé à la lutte armée contre l’occupation israélienne en tant que membre du FPLP. Il est décédé à la prison de Ramleh le 7 avril 2024, après 38 ans d’emprisonnement (voir notre article ). La dépouille de Walid est toujours emprisonné par l’occupation. Sanaa et Walid sont les parents de Milad, leur petite fille, née grâce à du sperme sorti clandestinement de prison en 2020. L’arrestation de Sanaa laisse Milad sans ses parents. Sanaa Daqqah

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