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Affaire El Café : 5 ans après, le videur du El Café condamné à 50 mois de prison

Affaire El Café : 5 ans après, le videur du El Café condamné à 50 mois de prison

Bruxelles | sur https://stuut.info

Octobre 2021. Après une première accusation, les témoignages se multiplient : de nombreuses agressions sexistes et sexuelles ont eu lieu au El Café et au Waff, deux bars du cimetière d’Ixelles tenus par la même gérance. La première agression connue aurait eu lieu en 2015. Si un videur et un barman sont particulièrement ciblés, les deux bars sont mis en cause de par l’inaction dont ils ont fait preuve. Les gérants, ayant pourtant connaissance de certains actes depuis longtemps, ont préféré fermer les yeux.

Les réseaux sociaux s’enflamment, et plusieurs manifestations s’en suivent. Le mouvement réclame notamment la création de plusieurs Centres de Prise en Charge des Violences Sexuelles (CPVS), la fermeture des bars, et des réactions concrètes du monde de la nuit par rapport aux violences sexuelles qui s’y produisent. « Balance Ton Bar » aura des échos jusqu’en France, où les mots d’ordre seront repris.

En juillet 2022, le videur du El Café était condamné à 50 mois de prison pour viol, suite à une plainte qui datait de 2019. Il a fait appel à la décision, mais la Cour d’appel de Bruxelles a confirmé le jugement début février 2024. Près de 5 ans après les faits, l’agresseur est donc finalement condamné ; il devra également versé 8 500 euros à la victime. C’est donc la fin du combat juridique pour cette dernière. L’enquête sur les plaintes concernant le serveur du El Café, elle, est toujours en cours. La lenteur du système judiciaire et le manque de considération pour la santé mentale des victimes sont des facteurs qui ne contribuent pas à leur remise sur pied, voir qui aggrave leur état.

Plus de deux ans après le mouvement Balance Ton Bar, un certain nombre de choses ont changé. Le El Café a fermé, le nombre de personnes prises en charge par les CPVS a drastiquement augmenté, et certains bars ou boites se montrent plus attentifs à ces problématiques. Il ne fait nul doute que le mouvement y est pour quelque chose. Cependant, les agressions restent légions dans le monde de la nuit comme ailleurs. Les changements sont marginaux par rapport à la force des structures patriarcales, qui continuent de faire violence quotidiennement aux personnes sexisées. Les mobilisations continuent ; la prochaine se déroulera ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

Sources :

Voir en ligne : BXL Dévie

Notes

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