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8 mars : Liberté pour les prisonnières révolutionnaires

8 mars : Liberté pour les prisonnières révolutionnaires

Bruxelles | sur https://stuut.info | Collectif : Secours Rouge

Partout dans le monde, les femmes sont en première ligne des combats contre le patriarcat, le capitalisme et le fascisme. Dans ces luttes, elles font face à une terrible répression. A l’occasion du 8 mars, le Secours Rouge Toulouse présente 8 portraits de prisonnières révolutionnaires qui incarnent ces combats et ces résistances.

DANIELA KLETTE – Accusée d’avoir participé à plusieurs actions qui auraient été organisées par la Fraction Armée Rouge – RAF, Daniela Klette a été arrêtée à Berlin le 27 février 2024 par la police grâce à un logiciel d’IA. Elle était une des personnes les plus recherchées du pays après plus de 30 ans dans la clandestinité. Aujourd’hui, elle est emprisonnée et en attente de ses procès.

AYTEN ÖZTÜRK – Journaliste et révolutionnaire arabo-turque originaire d’Antioche, Ayten Öztürk a été enlevée par les services secrets turcs le 8 mars 2018 au Liban et détenue dans un centre de torture secret pendant 6 mois. Elle a été arrêtée à son domicile en Turquie le 6 février 2024, après 2 ans et demi d’assignation à résidence. Elle a été condamnée à deux peines de prison à perpétuité sur la base d’un dossier sans aucune preuve concrète hormis les fausses déclarations d’un informateur.

FIGENKSEKDAG – Responsable du Parti Socialiste des Opprimés – ESP et co-présidente du Parti Démocratique des Peuples – HDP, Figen Yüksekdağ a été arrêtée le 4 novembre 2016 à Ankara en Turquie en raison de son engagement en faveur du peuple kurde. Déchue de son mandat de députée en février 2017, elle est en détention provisoire dans la prison de haute sécurité de Kandıra. Elle a déjà été condamnée dans plusieurs procès et encourt la prison à vie dans le cadre du procès dit de Kobanê.

JESSICA REZNICEK – Militante écologiste et défenseure de la terre et de l’eau aux Etats-Unis. En 2021, elle a été condamnée à 8 ans de prison et à payer 3,2 millions de dollars en dédommagement suite à une série d’actions pour protéger les rivières et les voies navigables traversées par le Dakota Access Pipeline.

LOLA LOPEZ RESINA – Révolutionnaire catalane, Lola Lopez Resina lutte pour le socialisme et pour le droit à l’autodétermination des peuples. En 1980, elle a été arrêtée avec d’autres militant·es du Parti Communiste d’Espagne (internationaliste) – PCE(i). Sauvagement torturée, elle est condamnée à 9 ans de prison. Après sa sortie, Lola s’est engagée comme combattante internationaliste d’ETA. En 2001, elle est à nouveau arrêtée et emprisonnée en France. En janvier 2018, elle a été extradée vers une prison de l’État espagnol, où elle purge plus de 20 ans de prison.

NADIA LIOCE – Militante des Brigades Rouges pour la construction du Parti Communiste Combattant – BR-PCC, Nadia Lioce est emprisonnée depuis mars 2003. Lors de son procès, elle déclare : « Je suis une prisonnière politique, militante des Brigades rouges. Je ne dis plus un mot. » Elle est finalement condamnée à la prison à vie et placée à l’isolement total depuis 2005 sous le régime carcéral 41-bis. En 2023, les avocats de Lioce ont rapporté qu’en raison de l’isolement extrêmement strict imposé par le régime 41-bis, elle n’avait parlé à d’autres personnes que durant 15 heures au cours d’une année.

KARMEL KHAWAJA – Le 2 mars 2025, les forces d’occupation israélienne ont enlevé Karmel Khawaja lors d’un raid sur la ville de Deir Qaddis, près de Ramallah. Militante de gauche, elle est étudiante en 4e année d’administration publique à l’université de Birzeit. Son arrestation s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne de répression visant les étudiant·es et les militant·es en Cisjordanie occupée.

AMANDA ECHANIS – Ecrivaine et militante de la fédération de femmes paysannes Amihan aux Philippines, Amanda Echanis a été arrêtée le 2 décembre 2020 avec son bébé de 22 jours. Elle a été accusée de possession illégale d’explosifs et d’armes à feu. Elle est détenue au camp Marcelo Adduro à Tuguegarao City. Elle est l’une des 157 prisonnières politiques aux Philippines. Son arrestation fait partie des milliers de cas de militant·es paysan·nes qui sont emprisonné·es dans le but de les intimider et de semer la peur parmi les groupes progressistes qui luttent pour le droit des agricultrices et agriculteurs philippins à la terre.

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