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All I want for Xmas is Regularisation

All I want for Xmas is Regularisation

Cette photo a été prise ce 24 décembre 2022, réveillon de noël, pendant un rassemblement de soutien autour du centre fermé de Vottem, en Belgique, organisé par le CRACPE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers).

Wallonie | sur https://stuut.info

La politique restrictive en matière de droit à la migration pour le travail génère la fabrication de « sans-papiers » qui n’ont d’autres choix que la clandestinité, avec pour corolaires précarité et/ou exploitation.

Cette politique s’aggrave d’année en année en Belgique : Aujourd’hui nous sommes toutes et tous particulièrement choqué.e.s par le fait qu’un nombre très élevé de personnes qui demandent l’asile, se retrouvent à la rue.

Les centres fermés sont des prisons, rien d’autre, et leur objectif est de briser la résistance des individus face à l’expulsion, par des traitements inhumains psychologiquement, et physiquement, pendant toute la détention, avec une violence qui peut être extrême au moment même de l’expulsion.

Il existe un précédent de régularisation des migrants qui montre que les gouvernemennts font un choix en refusant de le faire. Entre 1996 et 2008, 24 des 27 états européens ont régularisé des migrants.

Mais cette régularisation est souvent motivée par des raisons économiques, commerciales ou politiques et par le fait que l’économie européenne dépend d’une main-d’oeuvre précaire, non-réglementée et migrante.

Les politiques frontalières de l’Europe ne peuvent être séparées de son projet néolibéral et des années de politique d’austérité et de privatisation.

TOUT LE MONDE DEVRAIT AVOIR ACCÈS AU LOGEMENT PUBLIC, À L’AIDE SOCIALE, À L’ÉDUCATION, AUX SOINS DE SANTÉ, À L’AIDE JURIDIQUE, À L’EMPLOI ET À UN ENVIRONNEMENT SAIN. PERSONNE N’EST ILLEGAL.

Voir en ligne : Abolish Frontex

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Contrôle social / Répression

FERMETUREFINITIVE DE FRONTEX POUR CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ

Ce lundi 12 décembre, une action a eu lieu au siège de Frontex à Bruxelles. Voici le communiqué de presse relayé par la plateforme Abolish Frontex. Révélée ce 8 décembre par Le Monde, Lighthouse reports et plusieurs médias européens, la mise en cage de personnes réfugiées en Bulgarie sous le regard de l’agence Frontex est la goutte de trop. Pushbacks illégaux, coopération avec les gardes côtes libyens, vols retours groupés, l’agence semble ne plus avoir de limites dans l’horreur des crimes qu’elle commet, dans les violations des droits de l’homme auxquelles elle assiste et qu’elle couvre de son silence. Ce 10 décembre, précisément 10 ans après s’être vue attribuer le Prix Nobel de la Paix, la Commission Européenne a convoqué en urgence le Conseil d’Administration de l’agence, composé de représentants des Etats membres et de la Commission. Au terme de la réunion, il a été décidé à l’unanimité la dissolution immédiate et définitive de Frontex, à quelques jours à peine du sommet du Conseil Européen. Ce lundi matin, un groupe a aussitôt procédé à la fermeture des bureaux de l’agence, situés avenue d’Auderghem à Bruxelles. Après mise aux normes, les bureaux seront rapidement mis à disposition pour l’accueil de centaines de demandeurs d’asile dont l’Etat belge viole les droits quotidiennement depuis plus d’un an, les laissant honteusement dormir à la rue. Le solde du budget qui était réservé à Frontex pour la période 2021-2027, 5.6 milliards d’€ , sera immédiatement réaffecté pour renflouer les structures d’accueil, ainsi que tous les maillons de l’accueil qui souffrent d’un cruel sous-financement chronique. Les employés de Frontex seront formés pour reprendre au plus vite les opérations de recherche et sauvetage en mer, sous la coupole des ONG et associations d’aide humanitaire, qui se verront également attribuer l’usage du matériel de l’agence qui se verront également confier l’utilisation des équipements de l’agence pour le sauvetage de personnes en mer. Frontex a cessé ce jour d’être l’armée avec laquelle l’Union Européenne mène sa guerre sale et lâche contre un ennemi qu’elle s’invente.

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Destitution de l’U.E. de son prix Nobel de la Paix

Il y a 10 ans, l’U.E. recevait le prix Nobel de la Paix pour sa contribution, pendant soixante ans, « aux progrès de la paix et de la réconciliation, de la démocratie et des droits de l’homme en Europe. » Mais depuis… depuis et plus que jamais, l’UE s’écarte de son projet de paix notamment par les exportations d’armes qui alimentent les conflits et la répression. La militarisation croissante, la présence d’armes nucléaires , sa politique migratoire qui tue et réprime des milliers de personnes chaque année. Les relations commerciales inégales, l’accaparement des ressources, l’exploitation et l’exclusion qui entretiennent et exacerbent la pauvreté. Ses responsabilités dans le changement climatique. En conséquence de quoi, le dimanche 18 décembre, Journée Internationale des Personnes en Migration, nous vous invitons à rejoindre la cérémonie de destitution de l’Union européenne de son Prix Nobel de la Paix. A Bruxelles, au coeur de la capitale de l’Europe. 📅 Dimanche 18 décembre 2022 📍Rond point Schuman - Bruxelles 🕐 15h Ce rendez-vous clôture la semaine d’action : 10 ans du “prix Nobel de la Paix” à l’UE, qui se tiendra du 10 au 18 décembre 2022. Retrouvez le programme, qui sera complété au fur et à mesure, sur cette page. Besoin d’infos, intéressé.e de proposer quelque chose dans le cadre de cette semaine ? contactez-nous à l’adresse AbolishFrontexBelgium@riseup.net

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Guerre / Antimilitarisme

Frontex, le bras armé de l’Union européenne qui noie les migrant·e·s en Méditerranée

Frontex traverse une mer tourmentée… Depuis près de deux ans, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes et son ex-directeur exécutif, Fabrice Leggeri, font face à de multiples accusations de la part d’ONG, de médias et de la Commission européenne. L’agence européenne aurait-elle fermé les yeux face à des refoulements de personnes migrantes dans les eaux grecques ? Oui, selon un rapport de l’OLAF, l’Office européen de Lutte antifraude. Le rapport était si préjudiciable lorsqu’il est sorti qu’il a été considéré comme classifié et n’a été présenté qu’à des membres sélectionnés de la commission parlementaire « Libertés civiles, justice et affaires intérieures » (LIBE), tandis que le public était tenu dans l’ignorance. Ce rapport vient d’être, fort heureusement, rendu public par la plateforme FragDenStaat, basée en Allemagne, en collaboration avec Der Spiegel et Lighthouse Reports (Pays-Bas). Que contient le rapport de l’OLAF ? L’article du Spiegel est précis : « Le rapport est composé de 20 entretiens avec des témoins, comprend des mois de travail d’enquête et remplit plus de 120 pages : L’Office européen de Lutte antifraude (OLAF) a été minutieux. Les enquêteurs ont fouillé les bureaux appartenant à l’équipe de direction de Fabrice Leggeri, alors chef de Frontex, et ils ont parcouru les e-mails et les messages de WhatsApp. Le rapport de l’OLAF a conduit à la démission de Leggeri au printemps 2022. Mais ce que les enquêteurs ont découvert va bien au-delà des questions de responsabilité individuelle. Même s’il ne s’agissait pas de l’objet principal de l’enquête, le rapport expose sans relâche comment les gardes-frontières grecs en mer Égée abandonnent des réfugiés en mer sur des radeaux de sauvetage gonflables pour les empêcher d’exercer leur droit de demander l’asile. » Frontex était informée dès les premières heures de ces « refoulements » vers la Turquie mais ses dirigeants ont fait le choix de fermer les yeux. C’est en substance ce qu’affirme le rapport de l’Olaf. Selon l’Office, des cadres de l’agence chargée des frontières extérieures de l’UE ont commis « des fautes graves », en ne signalant pas des refoulements de migrant·e·s de la part des garde-frontières grecs. Ce rapport indique que dans un cas, l’avion de l’agence de l’UE s’est volontairement éloigné d’une zone en mer Egée, pour ne pas être témoin d’un incident en cours. Le rapport pointe par ailleurs une multitude de manquements, face à l’arrivée de bateaux de fortune, souvent en provenance de Turquie. Ces conclusions confirment les accusations de plusieurs ONG, qui pointaient depuis plusieurs années les errances de l’Union européenne et des pays adhérents dans la gestion de la crise migratoire, due notamment à la guerre en Syrie. L’ONG Aegan Boat Report documente les refoulements depuis la mer Égée et les îles grecques de la mer Égée depuis des années. Elle a été la cible d’attaques des autorités grecques pour son travail minutieux de documentation des...

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Guerre / Antimilitarisme

Retour sur le Camp No Border à Rotterdam

Le 8 août dernier, une semaine d’actions et d’ateliers contre les politiques répressives en matière de frontières et de migration a eu lieu à Rotterdam. Des centaines de militants internationaux se sont réuni.e.s pour des actions, des réunions, des ateliers, des discussions dans le cadre de la lutte pour un monde sans frontières et la liberté de mouvement pour tous. La campagne internationale « Abolish Frontex » [1] est un peu la figure de proue du camp. Le camp, y compris ses actions et ateliers, avait l’objectif d’attirer l’attention sur les politiques répressives et militarisées des Pays-Bas et de l’UE en matière de frontières et de migration, à un moment où elles atteignent de nouveaux sommets avec les murs, le racisme, la violence et les refoulements aux frontières et au-delà. Le camp est organisé par une coalition de militants de plusieurs groupes aux Pays-Bas, et fait suite aux précédents camps No Border à Rotterdam (2013) et à Wassenaar (2019). Le camp de 2019 s’était notamment terminé par l’occupation du toit de l’Agence de communication et d’information de l’OTAN à La Haye, afin de protester contre le rôle de l’OTAN qui pousse les gens à fuir et son implication dans la sécurité des frontières en Méditerranée. Le 9 août, un groupe de personnes du camp No Border a mené une petite action avec des banderoles, des tracts et des discours dans et devant le café Nationale Nederlanden à côté de la gare centrale de Rotterdam. Nationale Nederlanden est une compagnie d’assurance et d’investissement néerlandaise, qui est le deuxième plus grand actionnaire de l’entreprise de construction polonaise Budimex, qui a construit le mur à la frontière entre la Pologne et le Belarus. En détenant près de 10 % des actions de Budimex, Nationale Nederlanden est un grand profiteur de la violence à cette frontière. La section de 105 km du mur dont Budimex est responsable a été achevée le mois dernier. Le groupe a demandé à Nationale Nederlanden de se désengager de Budimex, en informant les personnes visitant le café et les passants de la situation du mur frontalier. Le 11 août, une manifestation de solidarité a eu lieu devant le centre de détention de Rotterdam (DCR). Dans cette prison, des personnes sont enfermées en attendant leur déportation. Le DCR fait partie du régime cruel, raciste et colonial de détention et de déportation de la Forteresse Europe. Environ 80 personnes ont marché vers la DCR pour faire du bruit et montrer aux personnes emprisonnées du soutien. À la prison, certaines personnes ont prononcé des discours pour les personnes à l’intérieur et il était clair que notre présence était remarquée car les gens nous saluaient depuis leurs fenêtres. Des slogans ont été scandé, et des balles de tennis portant le numéro de téléphone d’une ligne d’assistance ont été lancées à l’intérieur des murs de la prison. Pour finir la semaine, le 13 août, une action d’occupation de l’aéroport de Rotterdam a eu lieu. De 12h à 14h, une...

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Guerre / Antimilitarisme

MASSACRE DE Melilla : RELEVE des VICTIMES POTENTIELLES confirmées CONNUES

MASSACRE DE Melilla : RELEVE des VICTIMES POTENTIELLES confirmées CONNUES via twitter : NadorAmdh 🔴LES NOMS. « Il y a 64 personnes disparues après la tragédie à la frontière de #Melilla #Nador. @NadorAmdh révèle leurs noms. Les gouvernements espagnol et marocain tentent de cacher ce qui s’est passé. Les réseaux sont peut-être le seul moyen de le dire à leurs familles » 1. Qusai Ismail Abdel Qader / Soudan (quatre témoignages confirment sa mort) 2. Marwan Mohiuddin / Soudan 3. Muhammad Abdullah Abdul Rahman / Soudan 4. Jalal Abdul Shakour / Soudan 5. Mustafa Abkar Yahya / Soudan 6. Muhammad Yaghioub Abdel Rasoul / Soudan 7. Muhannad Mamoun Issa / Soudan (trois témoignages confirment sa mort) 8. Abdullah Omar/ Soudan 9. Mustafa Aber / Soudan 10. Al-zubair Mursal / Soudan 11. Ibrahim Othman / Soudan 12. Adel Youssef / Soudan 13. Se tenir à Ali/ Soudan 14. Ahmed Al Mahdi / Soudan 15 ans. Bakri Saleh / Soudan 16 ans. Khaled Abkar / Soudan 17 ans. Ahmed Al-Hajj / Soudan 18 ans. Muhammad Haroun / Soudan 19 ans. Nabil Abkar / Soudan Vingt. Ahmad Adam / Soudan 21. Ibrahim Sedik / Soudan 22. Yasser Elias / Soudan 23 ans. Ahmed Al-Tom / Soudan 24. Ibrahim Al-Tijani / Soudan 25 ans. Saleh Kamal / Soudan 26. Core William alias Jedou ou Gedo / Soudan du Sud 27. Adel Abdul Rahman / Soudan 28. Tariq Ibrahim / Soudan 29. Abdul Razzaq Ibrahim / Soudan 30 ans. Yousef Abdullah / Soudan 31. Othman Abdul Rahim / Soudan 32. Saddam Ahmed / Soudan 33. Hassan Youssef / Soudan 34. Abazar Salah/ Soudan du Sud 35. Abdullah Omar / Soudan 36. Ibrahim Mohamed / Soudan 37. Omar Ahmed / Soudan 38. Farouk Saleh / Soudan 39. Abdulaziz Mohammed/ Soudan 40 ans. Mohamed Salah / Soudan 41. Ahmed Muhammadin Ahmed / Soudan 42. Moatasem Adam Abdel-Bashir / Soudan 43. Jalal Abdul Shakour Yahya / Soudan 44. Mohamed Wad Angeli/ Soudan 45. Isaac Issa / Soudan 46. Ibrahim Ali Muhammad / Soudan 47. Mahdi Muhammad / Soudan 48. Imam d’héritage / Soudan 49. Abdullah Omar / Soudan 50 ans. Bagdad Hussein / Soudan 51. Le gardien de la religion Muhammad Ali/Soudan 52. Abdul Basit Muhammad Ishaq / Sudán 53. Nasruddin Abkar Khamis / Soudan 54. Abdul Rahim Abdul Latif Ali Ibrahim, surnommé ’Haneen’ (Nostalgie) / Soudan (6 témoignages confirment son décès) 55. Ahmed Babiker Mohammed / Soudan (vu pour la dernière fois à l’hôpital de Nador) 56. Pauvre Ibrahim Idris / Soudan 57. Mazen Daffa Allah / Soudan 58 Adam Khamis Ahmed / Soudan 59. Hamed Youssef / Soudan 60 ans. Abu Bakr Hussein / Soudan 61. Ibrahim Al-Helou / Soudan 62. Suleiman Abkar Haroun / Soudan 63. Adam Mustafa Harin / Soudan 64. Abdel Aziz Yaqoub, surnommé ’Anwar’ / Soudan (trois témoignages confirment sa mort) Plus d’infos : Melilla : silence, on massacre Hanybal : Abolish Frontex Carte (pdf) : Entreprises et institutions qui dirigent et profitent de la forteresse Europe [( MARDI DE 17:00 À 19:00 à Bruxelles Morts à Melilla. Pas en notre nom. Abolissez Frontex, mettez fin au régime frontalier de l’UE À l’attention :...

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Guerre / Antimilitarisme

Lobby Tour armement - politiques migratoires européennes

Le renforcement des frontières extérieures de l’U.E et la montée en puissance de l’agence européenne Frontex n’ont jamais arrêté les migrations ; ils ont juste rendu beaucoup plus dangereux le voyage forcé de celles et ceux pour qui rester n’est plus une option. Si les perdants de cette politique sont connus (les vies perdues aux frontières ou sur le sol de l’UE, les personnes expulsées, refoulées,…), les gagnants, eux le sont beaucoup moins ; ils préfèrent l’ombre des bureaux de la capitale de l’Europe. Le samedi 16 juillet, nous vous invitons à une visite guidée atypique du quartier européen. Nous ferons connaissance avec les grandes sociétés d’armement européennes dont les bureaux sont installés à Bruxelles, au cœur même de ce quartier, et nous verrons quelles relations privilégiées elles entretiennent avec l’Union européenne. Nous nous intéresserons de près au lobbying de ces sociétés pas comme les autres envers ces institutions ainsi qu’à leur influence sur les politiques migratoires de l’U.E. Nous ferons connaissance avec l’agence européenne Frontex, avec la Commission européenne et la DG Entreprises et Industries ainsi qu’avec Thalès et BAE Systems…et d’autres encore. Quand le business des armes met l’Union européenne sous influence… . 📅 Samedi 16 juillet 2022 ⏰ 13h30 📍Rendez-vous SUR le rond point Schuman 🆓 Gratuit – sans inscription ℹ️ info@agirpourlapaix.be

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L’Office des étrangers trashée à répétition

La semaine dernière, l’office des étrangers, institution mortifère qui trie et déporte les personnes en parcours de migration, a été redécorée à deux reprises ! Action du 08/04/2022 Des routes migratoires sûres pour tous.te.s – pas seulement en temps de crise, mais toujours ! Des milliers de personnes fuient l’agression russe contre l’Ukraine. Dans de nombreux pays européens, cela a suscité une immense solidarité au sein de la société – la demande d’organiser rapidement et conjointement l’accueil des réfugié.e.s de guerre ukrainien.ne.s se fait entendre dans toute l’Europe. Face à l’escalade de la guerre en Europe, l’impossible semble soudainement possible. L’état normal du régime migratoire de l’UE est insupportable et inacceptable : les barbelés et l’isolement font partie de la condition quotidienne. Les personnes sont vues et traitées comme un danger et des ennemis selon les systèmes racistes et la logique capitaliste. Face à une crise, des quotas abstraits sont constitués. En automne, des milliers de personnes voyageant de Biélorussie vers l’Europe ont été brutalement repoussées dans la même région frontalière - à proximité immédiate de l’endroit où des milliers d’Ukrainien.ne.s cherchent désormais la sécurité. Le tollé public était largement absent. Il s’agissait de personnes originaires d’Irak, du Yémen, d’Afghanistan et d’autres pays – elles ont été repoussées pour des motifs racistes, avec des conséquences parfois mortelles. Des politicien.ne.s de toute l’Europe, mais aussi le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, ont soutenu la pratique brutale des gardes-frontières en Pologne et en Lituanie. C’est un développement important que les voies d’évacuation soient maintenant établies rapidement et, pour la plupart, sans bureaucratie. Mais ce qui est possible aujourd’hui doit aussi l’être demain – et pas seulement pour les Européens blancs, mais pour tout le monde. La catégorisation raciste des réfugiés n’est pas seulement évidente dans la réaction inégale de l’Europe aux mouvements de migrant.e.s au cours de l’automne dernier et à ceux d’aujourd’hui. La Belgique dans cette élan exerce aussi une politique d’accueil à deux poids deux mesures en réquisitionnant des bâtiments pour le logement, en octroyant un statut de séjour immédiat, en débloquant des sommes faramineuses et en investissant du temps et de l’énergie pour l’accueil des réfugié.e.s présentant un passeport ukrainien quand des centaines de milliers de personnes sur son territoire sont en demande de régularisation, de toits, d’accès à la santé depuis des dizaines d’années ! Le rapport avec Frontex ? Frontex et la guerre sont les deux faces d’une même médaille. Au nom de l’UE, Frontex scelle les frontières Schengen pour les migrant.e.s avec des infrastructures militaires et mène une guerre contre la migration. L’agence de protection des frontières de l’UE et son personnel et sa flotte croissants s’inscrivent dans la spirale du réarmement et suivent la même...

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Racismes / Colonialismes

Racisme : des demandeurs d’asile payés 2,61 euros de l’heure dans un restaurant à Waterloo

Ils étaient forcés de travailler 12h par jour et étaient payés 2,61 euros l’heure. Recrutés directement dans des centres Fedasil par téléphone avec de fausses promesses de logement et de salaires dignes, dans le restaurant où ils étaient exploités, on n’appelait pas ces demandeurs d’asile par leurs prénoms mais en les insultant de « Noirs ». À Waterloo le gérant d’un buffet à volonté a été condamné pour traite d’être humain et discrimination raciale (discrimination d’un groupe ethnique) et plus de 12 autres chefs d’accusation. Il a écopé de 6 mois de prison ferme et doit rembourser le salaire de 3 personnes exploitées et discriminées qui se sont portées partie civile. Deux autres amendes de 28 000 et 36 000 ont été prononcées contre le gérant et sa société. Les personnes demandeuses d’asile étaient exploitées dans l’arrière-cuisine du restaurant. Elles étaient logées dans une cave insalubre, sans fenêtre ni eau chaude et sans possibilité de laver leurs habits. lls et elles vivaient et travaillaient dans des conditions indignes, loin des normes les plus élémentaires. Les faits ont été découverts en 2021, après qu’un des demandeurs d’asile se soit gravement brûlé dans l’arrière cuisine. Le gérant du restaurant a alors refusé de lui procurer les premiers soins. Deux policiers avaient ( alors a supprimer) retrouvé l’homme gravement blessé par hasard, recroquevillé devant le restaurant en sang. La brûlure de l’homme avait nécessité une greffe et il en souffre toujours. Une enquête a donc été ouverte sur les conditions de travail au sein du restaurant, en collaboration avec les agents du contrôle du bien-être au travail. Les conclusions de l’enquête font état de ( pose le constat de a supprimer) « traite des êtres humains et de discrimination à l’égard d’un groupe ethnique » au sein de l’établissement. La traite d’être humain ou l’exploitation forcée de personnes exilées ou demandeuses d’asile n’est un pas phénomène isolé en Belgique. Livreurs à vélo, travail domestique, bâtiments, restauration, … de nombreux secteurs de l’économie belge exploitent les personnes exilées car elles sont plus vulnérables, plus précaires et moins protégées. Cette exploitation déshumanisante, permet d’employer des personnes en se soustrayant aux droits des travailleur·euses, sans devoir contribuer pour la Sécurité sociale, en imposant des conditions de travail illégales et inhumaines, en utilisant les êtres humains comme des vulgaires objets pour générer toujours plus de profit. Il y a quelques semaines, des membres Jeunes MR déclaraient lors d’un débat : « Les personnes migrantes sont différentes : les Belges n’ont pas le même corps et sont moins faits pour certains métiers. » Des propos dignes de l’idéologie du racisme biologique* du 19e siècle qui expliquait que ( quand on expliquait qu’ a supprimer) l’on pouvait coloniser et mettre en esclavage des peuples entiers pour des supposées « différences biologiques entre les races »...

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