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Au moins 9 personnes tuées au contact de la police en 2023

Au moins 9 personnes tuées au contact de la police en 2023

Belgique | sur https://stuut.info | Collectif : Bruxelles Dévie

Ils et elles s’appellent Sourour, Loic, Michel, Imad, Jacky, Isaac, Domenico, ainsi qu’un chauffeur dont nous ne connaissons pas le nom. Toustes sont mort•es après avoir croisé le chemin de la police. Sourour et Isaac sont décédé es dans un commissariat.

Imad, Domenico et le conducteur de camion ont perdu la vie lors d’une course poursuite ou à la suite d’un refus pour obtempérer. Loïc, Michel, Jacky sont eux décédés alors qu’ils étaient en crise psychiatro-psychologique. 7 ont été tuées par balle par la police :

Loïc, Michel, Imad, Jacky, Domenico, Abdesalem, ainsi que le conducteur du camion.

En plus de ces morts liées à la police, au moins 2 personnes sont aussi décédées dans le centre fermé de Merksplas cette année. Au sujet de la mort de Tamazi le 15 février, les autorités évoquaient une mort naturelle.

Une contre-enquête de Médiapart a finalement révélé que sa mort ne semblait pas si naturelle que les autorités l’affirment, des blessures avaient été constatées sur son corps.

Le 25 décembre les autorités ont évoqué le suicide d’un autre détenu dénommé A.
. Ce dernier est décédé dans une cellule d’isolement médical, où il avait été transféré après avoir subi des violences policières. Selon ses codétenus, « quand il est arrivé ici, il boitait, tout son corps lui faisait mal ». Début janvier 2024, un autre homme est décédé au centre fermé 127bis, à Steenokkerzeel.

Par ailleurs, l’auteur de la fusillade lors du match Belgique-Suède le 16 octobre, Abdesalem Lassoued, a été abattu par les forces de l’ordre. Cette liste de décès n’est pas exhaustive, et ne représente que ceux qui ont été dévoilés dans la presse en 2023.

Soulignons que la majorité des personnes tuées au contact de la police en Belgique sont des personnes non-blanches. Les personnes en crise psychiatro-psychologique sont également sur-représentées.

La police n’est pas la seule institution de l’Etat a faire violence. Les violences policières s’inscrivent dans un continuum. Après la souffrance liée au décès, les familles qui luttent pour la vérité et la justice font face à une justice opaque, qui contribue davantage à l’impunité policière qu’aux besoins de réponse des proches endeuillé•es. Lorsque la défense de la pérennité de l’Etat prime, les désirs de vérité et de justice se trouvent souvent mis à mal par une justice qui épuise les familles.

Si la police tue dans toutes sortes de circonstances, elle exerce souvent sa violence dans les zones grises de l’Etat : les cellules, les centres fermés et les prisons. Tout autant de dispositifs lui permettant de faire violence à l’abri des regards. C’est là où les images des caméras de surveillance sont difficilement visionnables et disparaissent parfois. Là où il n’y a que la police, les agent-es pénitencier ères et des détenu es rarement écouté•es.

Chaque année, nous dressons la macabre liste des personnes décédées au contact de la police. Et chaque année, la même conclusion revient : les corps les plus visés sont ceux non-blancs, ceux étrangers, ceux considérés comme fous, ceux pauvres. Sourour, Loic, Michel, Imad, Jacky, Isaac, Domenico, Tamazi, … ne sont ni des faits divers, ni des bavures policières. Leur nom sont l’expression populaire des luttes contre les violences structurelles de la police.

Voir en ligne : BXL Devie

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