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[Brochure] La justice contre la révolte

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Récit et réflexions autour du procès des émeutes qui ont suivi l’assassinat d’Adama Traoré

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Récit et réflexions autour du procès des émeutes qui ont suivi l’assassinat d’Adama Traoré en juillet 2016.

Sommaire :

  • Les Assises
  • Déroulé du procès
    Encadrés : Les témoins / Les enquêtes de profil
  • Les moyens d’enquête
  • Quelques réflexions

Voir en ligne : Infokiosques (anonyme, mis en ligne le 8/12/2022)

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Racismes / Colonialismes

Assa Traoré harcelée par la justice après l’homicide de son frère par la police

En janvier 2023, la militante Assa Traoré a été condamnée pour atteinte à la présomption d’innocence dans le cadre du combat qu’elle mène depuis des années pour faire “justice et vérité” sur la mort de son frère Adama Traoré. Adama a été tué le 19 juillet 2016 à la suite de son arrestation le jour de ses 24 ans à Beaumont-sur-Oise en France. Ce jour-là, il est contrôlé alors qu’il n’avait pas sa carte d’identité et subit un plaquage ventral. Il déclare alors ne plus savoir respirer et décèdera d’asphyxie. À la suite de cet homicide c’est un véritable combat qui va être mené par Assa et sa famille pour faire reconnaître la culpabilité de la police dans la mort d’Adama. Les forces de l’ordre tenteront de le faire passer pour un criminel et déclareront d’abord qu’il est mort de cause cardiaque, puis sous l’emprise de drogue et d’alcool ou encore en raison d’une maladie. Au total, c’est 10 expertises qui ont été menées depuis 2016 pour révéler qu’Adama est bien mort d’asphyxie alors qu’il était menotté et a été écrasé par 3 policiers. C’est ce combat acharné mené par le Comité Adama et ses soutiens qui a permis de faire révéler la vérité sur la mort de Adama. Mais, depuis la famille Traoré subit un véritable harcèlement de l’État français. 4 des frères de Adama ont été mis en prison et les policiers impliqués dans la mort d’Adama ont tenté à de multiples reprises de faire condamner sa soeur Assa. Elle a finalement été condamnée pour atteinte à la présomption d’innocence des gendarmes après avoir affirmé qu’ils avaient tué Adama. Véritable humiliation, la justice l’oblige à supprimer des publications sur la mort d’Adama et à publier la décision de condamnation sur ses réseaux sociaux. Elle a également été condamnée à verser 12 100 euros à ceux qui ont causé la mort de son petit frère. En effet, elle devra verser cette somme au gendarme qui a refusé d’ôter ses menottes à Adama lorsqu’il agonisait sur le sol de la gendarmerie et qui a mis en garde les pompiers de la dangerosité de son frère qui gisait pourtant sans souffle et sans pouls à ses pieds. De l’autre côté, les gendarmes qui ont interpellé Adama puis causé sa mort ne sont toujours pas mis en examen alors que des expertises médicales ont établi leur responsabilité. Pendant ce temps-là, la famille qui a subi ce drame conduit une véritable lutte pour rétablir la justice depuis des années.Vérité et justice pour Adama ! Source : https://www.facebook.com/La-v%C3%A9rit%C3%A9-pour-Adama-160752057668634/

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Racismes / Colonialismes

Communiqué de la soeur de Sourour Abouda

Voici un communiqué posté sur les réseaux sociaux par Soumaya, la soeur de Sourour Abouda (cette dernière a été retrouvée morte dans une cellule du commissariat central de la police fédérale à Bruxelles dans la nuit du 11 au 12 janvier 2023). "Nous sommes très tristes d’annoncer que nous ne pouvons ni faire la toilette selon les rites musulmans, notre confession de foi, ni de Salât Janaza, la cérémonie mortuaire religieuse avec le corps de notre défunte Sourour, à la grande mosquée de Bruxelles, comme nous l’aurions souhaité, nous la famille, entouré de vous tous. Et ce pour des raisons tellement surréalistes qui seront un jour révélées... Et vu que depuis le 12 janvier 2023, les mots, faits et gestes de notre famille sont ultra surveillés, (cf. Assa Traoré). Le patience est primordiale dans ce genre d’affaire. Cela fait 16 jours que nos vies et le corps sans vie de Sourour sont guidés par une Justice injuste, et que nos actions doivent être organisées au jour le jour, voire changées toutes les heures. Rien n’est prévisible ! Notre seul souhait à l’instant, est de faire cette contre autopsie et d’enterrer le corps de notre défunte, Sourour, pour que son âme puisse se reposer en paix et dans le respect. Nous ferons les deux en Tunisie. Nous continuerons ce combat juridique et politique à notre retour. À notre retour, une douce cérémonie sera organisée. Mais encore une fois, nous ne savons pas quand ! Si vous voulez nous aider en attendant, n’hésitez pas à faire des marches blanches, je vous prie de vous mobiliser dans le respect et le calme au nom d’une énième victime belge de violences policières. Nous avons grandi avec les mots sages de notre maman « il y a un temps pour tout dans la vie ». Et cela fait écho dans nos coeurs depuis le 12 janvier 2023." #justicepoursourour

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Extrême-droite / Antifascisme

Justice pour Nahel : Les origines de l’insurrection en France

Le texte suivant nous a été envoyé par des camarades français le troisième jour des émeutes qui font suite au meurtre de Nahel Merzouk par la police de Nanterre, en banlieue parisienne. Il propose une analyse de la situation présente, ainsi qu’un bref historique de la lutte contre les violences policières en France depuis les années 1970. L’intensité de la répression policière, judiciaire, et médiatique à laquelle le mouvement fait face depuis la semaine dernière est particulièrement féroce. Au moment où nous publions cet article, on connaît au moins trois morts dans les rues, sans compter Nahel. Plutôt que de se concentrer sur le déploiement des forces de police spécialisées et des acronymes de tous types à travers le pays (le RAID, la BRI, le GIGN…), nous préférons faire le récit des efforts des jeunes qui risquent leur vie pour Nahel, et pour affirmer leur propre existence. Dans la rue, on entend beaucoup dire que la colère et l’intensité des affrontements ressemble aux émeutes de 2005. De la même façon qu’en 2005, les émeutes firent suite au mouvement étudiant, le soulèvement qui nous occupe aujourd’hui fait suite au mouvement social contre la réforme des retraites, brutalement réprimé au printemps. Malgré l’augmentation constante de ses moyens et sa quasi-totale impunité légale, les derniers mois pourraient faire penser que la police est en train de perdre un peu de sa légitimité effective et de sa capacité à faire peur à la population, pour la maintenir dans une position de passivité. Justice pour Nahel 3 nuits d’émeutes, pour l’instant. Le 27 juin 2023, Nahel Merzouk, adolescent de 17 ans, est assassiné par un policier à moto lors d’un contrôle routier à Nanterre. Après un refus d’obtempérer (confirmé par l’un des passagers de la voiture), Nahel a été violemment menacé, “je vais te mettre une balle dans la tête” et frappé par les policiers à travers la vitre de sa voiture, avant d’être abattu alors que sa voiture fonçait à tombeau ouvert dans un mur – non pas par ce qu’il a tenté de fuir, mais par ce que sonné par les coups portés par les policiers, il a accidentellement relâché son frein à main et a appuyé sur la pédale de l’accélérateur. Tout ça, nous le savons parce que la scène a été filmée dans sa quasi-intégralité. La vidéo de l’assassinat de Nahel est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, qui jouent un rôle clé dans le mouvement en train de se construire. La réaction de la rue ne s’est pas fait attendre. Dès le 27 juin, des affrontements violents ont éclatés dans plusieurs quartiers d’immigration de l’île de France (à Nanterre, Mantes la Jolie, Boulogne-Billancourt, Clichy sous Bois, Colombes, Asnières, Montfermeil) mais aussi à travers la France (Roubaix, Lille, Bordeaux…). Le 28 juin, malgré l’unanimité du champ politique concernant l’ignominie de ce meurtre crapuleux, malgré l’inculpation du meurtrier pour homicide volontaire, malgré les premiers appels au calme du gouvernement et des franges les (...)

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Kimpa Vita, une femme prophétique

Kimpa Vita, une femme prophétique Aujourd’hui encore, elle est considérée comme l’une des premières révolutionnaires anticoloniales d’Afrique. Après avoir lu l’histoire de Kimpa Vita, vous n’oublierez jamais son nom, son engagement envers son peuple et son courage sans faille. Kimpa Vita n’était qu’une adolescente lorsqu’elle a commencé à défier les pouvoirs qui dirigeaient son monde. Née en 1684 au royaume du Kongo, Kimpa Vita grandit dans l’ombre grandissante de la dévastation coloniale. Autrefois puissant royaume africain, le Kongo que son peuple connaissait avait été déchiré par l’invasion européenne et la traite transatlantique des esclaves. Les envahisseurs portugais avaient alimenté les guerres civiles, dressé les dirigeants contre leur propre peuple et transformé le royaume en champ de bataille. Mais Kimpa Vita voyait un avenir différent. Formée aux pratiques spirituelles traditionnelles du Kongo en tant que guérisseuse et médium, Kimpa Vita tomba un jour gravement malade ; et alors qu’elle était allongée sur son lit de mort, elle eut une vision profonde : un Kongo unifié, libre de la guerre et du contrôle étranger . Une fois remise de sa maladie, elle se proclama prophétesse et fonda le Mouvement Antonien , un puissant soulèvement religieux et politique. Kimpa Vita prêcha que le peuple du Kongo était divinement élu, que le Christ n’était pas une figure européenne mais africaine, et que le royaume devait se libérer de la domination européenne et reconquérir sa souveraineté pour préserver son avenir et la sécurité de son peuple. Par ses enseignements, Kimpa Vita a réinterprété le christianisme d’un point de vue africain, rejetant la version de la foi des missionnaires européens qui justifiait l’esclavage et la domination européenne. Son message se répandit comme une traînée de poudre. En quelques années, des milliers de personnes, dont des soldats et des dirigeants exilés, suivirent son appel. Elle ramena ses fidèles à leur capitale abandonnée, São Salvador, et entreprit de reconstruire ce que les Portugais avaient détruit. Mais sa résistance eut un prix. Qualifiée d’hérétique et de rebelle par les autorités catholiques européennes, elle fut capturée par l’élite dirigeante du Kongo, alliée aux Portugais, et brûlée vive en 1706. Elle n’avait que 22 ans. Son exécution était censée éteindre son mouvement, mais son héritage a perduré. Plus de trois siècles plus tard, le combat qu’elle incarnait se poursuit. Aujourd’hui, les femmes congolaises mènent des mouvements pour la justice, l’autodétermination et la libération des forces modernes de l’impérialisme – les entreprises, les puissances étrangères et les élites locales qui exploitent encore les richesses apparemment inépuisables du Congo. Kimpa Vita est une prophétesse africaine, figure de la résistance à la colonisation portugaise dans l’actuel Angola au 18e siècle. Kimpa Vita serait née vers 1684 dans une famille noble...

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