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De la profondeur de l’islamophobie d’État en Belgique.

De la profondeur de l’islamophobie d’État en Belgique.

Vous imaginez qu’on interdise à une famille chrétienne, surtout si elle est blanche, de choisir l’église dans laquelle elle souhaite que se déroulent les funérailles d’une fille, d’une mère, d’une sœur ?

Vous imaginez qu’on interdise à une famille juive de choisir la synagogue dans laquelle elle souhaite que se déroulent les funérailles d’une fille, d’une mère, d’une sœur ?

Belgique | sur https://stuut.info

Vous imaginez qu’on oblige une famille dont le défunt souhaitait être incinéré à le faire enterrer ?

Vous imaginez qu’on oblige une famille dont le défunt souhaitait être enterré à le faire incinérer ?

La réponse à toutes ses questions est, sans doute, « non ».


Sourour

Dans le contexte d’islamophobie d’État aiguë qui sévit en Belgique, des interdictions et des injonctions de cet ordre peuvent se produire, et se produisent, dès lors qu’il s’agit de Musulmans.

Il semble que les autorités répressives et judiciaires bruxelloises ont décidé d’interdire la contre-autopsie du corps de Sourour demandée par la famille.

Ces mêmes autorités refusent également de remettre le corps à la famille pour qu’elle puisse lui offrir les soins rituels conformes au culte islamique avant d’être mis en bière et expédié vers sa destination finale, en Tunisie.

C’est une intensification supplémentaire des discriminations, des violences et des dénis de droit que subissent les Musulmans dans ce pays. Un traitement invraisemblable d’inhumanité qui ne provoque quasiment aucune réaction. Ni dans le champ politico-médiatique dans son ensemble, ni dans la population en général. Comme à chaque fois qu’il s’agit de défendre des opprimés, les Justes se font rares. Ceux-là, s’il y en a, seront peut-être honorés dans 70 ou 80 ans par la pose d’une petite plaque métallique devant la maison dans laquelle ils ont vécu.

La séquestration, ou à tout le moins l’appropriation du corps défunt de Sourour par les autorités belges n’est pas une première dans l’histoire récente des musulmans morts alors qu’ils étaient en détention et sous la responsabilité de la police.

[...]

Suite du texte à lire sur : Bruxelles Panthères


Sommaire du texte intégrale :

  • Sourour
  • Lamine
  • Sabrina et Ouasim – Mehdi Bouda – Adil- Mohamed Amine Berkane – Ilyes Abbedou – Ibrahima Barrie
  • Nizar Trabelsi
  • Ali Aarrass
  • Suprématie blanche et islamophobie planétaire.
  • Pacte racial – Racisme d’État et violences policières.
  • Conclusion – violences policières.

Mouhad Reghif et Nordine Saïdi pour Bruxelles Panthères

Voir en ligne : Bruxelles Panthères

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Assemblée de rentrée du Front Antifasciste de Liège

Nous espérons que vous avez pu passer du temps avec vos proches, ami-es et familles et que vous êtes paré-es pour une année de fêtes et de luttes ! Avant de vous présenter quelques points que le FAL vous a concocté pour cette année, nous souhaitons présenter notre hommage à un vieux copain de Liège, récemment décédé, partie prenante du DIY, du punk, du squat et du vélo et de ses ateliers autogérés de réparation ainsi que de la masse critique, bref de la contre-culture liégeoise ! Salut à toi Vincz ! Bien d’autres événements, animations, formations, productions, actions et mobilisations se dérouleront, mais voici quelques surprises, en cours de préparation ou en discussion, pour 2023 : De manière régulière (voir événement ci-bas) les assemblées publiques du FAL sont un moment pour se rencontrer, échanger et initier des projets ensemble. La prochaine se déroulera le mardi 7 février aux Territoires de la mémoire. Accueil à partir de 18h30, début 19h, fin au plus tard à 22h. Vous voulez venir mais vous avez vos enfants ? Une garderie peut-être prévue sur demande. Si vous êtes dans cette situation, n’hésitez pas à nous envoyer un mail à liege@antifascisme.be Sous sa forme mensuelle, les Cafés Antifascistes reprennent de plus belle ! Dans les prochains mois, nous parlerons de la « justice préventive » en compagnie, on l’espère, de la ligue des droits humains concernant la loi/circulaire « Casseurs » en cours de préparation en Belgique ; du livre « Rester barbare » de Louisa Yousfi ; d’islamophobie et d’antisémitisme avec le collectif antiraciste « Lignes de crêtes » et nous espérons recevoir nos ami-es de La Horde pour une présentation de leur outil de cartographie de l’extrême-droite, etc. Après un premier Zeudi Gourmand particulièrement réussi, le FAL et les Chats Errants remettront le tablier pour vous proposer plusieurs tables d’hôtes le long de l’année ! Plusieurs interviews sont en cours de préparation et de rédaction avec des intervenant-es engagé-es : sur l’Iran, le Rojava, la Palestine et l’Ukraine. N’hésitez pas à nous suggérer des thèmes, des enjeux ou questions pour de futures interviews ! L’organisation de différentes mobilisations antiracistes, dont celle avec nos camarades flamand-es pour la campagne du 8 mai, ou encore à Liège avec la plateforme antiraciste 21/3. Le Festi’FAL se déroulera également cette année et on espère vous préparer un autre concert avec nos copains de « Union Thugs » venu du Québec ! Et, grâce à vous, le blocage de toute tentative d’implantation de l’extrême droite dans la région mais aussi encore tout plein de trucs ! Pour vous tenir au courant, n’hésitez pas à consulter notre site Internet, notre page facebook, notre compte Instagram, notre fil Telegram ou encore à vous inscrire à notre newsletter. Si vous cherchez un espace pour lutter contre le racisme et l’extrême-droite ou pour vous investir dans les différentes activités que l’on mène, rejoignez-nous lors de nos prochaines assemblées publiques !...

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Islamophobie dans l’enseignement supérieur : La suite d’une lutte politique et juridique

Rappel des évènements : En 2017, 4 étudiantes portaient plainte contre la Haute École Francisco Ferrer car son règlement interdisait le port de signes convictionnels et les forçaient dans un rituel raciste et humiliant à enlever leur foulard à l’entrée de l’école devant ce qu’elles ont appelé « le miroir de la honte ». En 2020, après une première déception (la Cour Constitutionnelle avait avilisé la décision d’interdiction de la haute école), le Tribunal de première instance francophone de Bruxelles avait reconnu le caractère discriminatoire du règlement interdisant le port de signe convictionnel et donc ordonné sa cessation.1 Seulement un an après cette première victoire, en octobre 2022, un collectif de professeur.e.s (actuel.les et retraité.e.s) de la Haute École Francisco Ferrer s’est constitué - notamment avec le soutien du Centre d’Action Laïque et une autre haute école, Ilya Prigogine - pour entamer une procédure en tierce opposition* afin de demander le retour de l’interdiction du port de signes convictionnels au sein de la haute école. Dans des témoignages islamophobes glaçants certain.e.s professeur.e.s déclarent « [Constaster que] la lame de fond de l’islamisme franchit les portes de l’école et nuit à l’enseignement. »2 D’autres déclarent « [qu]’il s’agit d’une forme de prosélytisme qu’il faut bannir dans un enseignement laïque »2. Le dictionnaire Larousse définit le prosélytisme comme suit : « Zèle ardent pour recruter des adeptes, pour tenter d’imposer ses idées. »3 Voilà de quoi les enseignant.e.s accusent les élèves qui portent le foulard dans la haute école. De vouloir « recruter des adeptes » pour la « lame de fond de l’islamisme » alors que celles-ci comme tou.te.s citoyen.ne.s veulent simplement avoir accès à l’enseignement supérieur sans que leurs convictions religieuses ne soient un obstacle. Ce sont des accusations terriblement graves, humiliantes, qui sont tout le reflet de la pensée raciste et réactionnaire qui voit dans chaque foulard porté une attaque du « fondamentalisme religieux » contre la prétendue « démocratie » et « laïcité » qui seraient défendues, entre autres, par le collectif de professeur.e. Mais c’est précisément cette « démocratie », cette « laïcité »-là qui veut interdire à toute une partie de sa population l’accès à l’enseignement supérieur, qui vient systématiquement stigmatiser des communautés religieuses et les personnes racisées.  Ce sont ces mêmes personnes qui au nom de la « neutralité exclusive » viennent littéralement interdire l’accès à hautes écoles. Nous avons déjà mis en évidence dans un précédent article que ces concepts de « laïcité » et de « neutralité » sont mal compris et sont utilisés aujourd’hui à des fins islamophobes. Comment la « neutralité » peut-elle conduire à l’exclusion de certaines parties de la population ?Certain.e.s politiques veulent pourtant faire passer la pilule en prétendant que ces mesures seraient égales pour tou.te.s. Mais dans la réalité, les seules...

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Complot des « Frères musulmans », la fabrication d’un ennemi intérieur

Depuis la publication d’un rapport français alarmiste aux relents complotistes sur les Frères musulmans*, une série d’articles sensationnalistes accusent la Belgique, et notamment Bruxelles, d’être un “carrefour européen” de la mouvance frériste. Plus récemment encore, le MR a annoncé vouloir lancer un « rapport fédéral » sur l’influence supposée des Frères musulmans en Belgique, reprenant ainsi à son compte les termes et l’imaginaire du rapport raciste français. Dans ce rapport, cinq communes de la capitale sont par exemple, désignées comme « sous contrôle islamiste« . Le terme d’ »entrisme » est brandi à tout-va, et les médias multiplient les titres alarmistes sur une supposée infiltration de la société par les « Frères musulmans« *. Des titres comme “Des écoles belges sous l’emprise des Frères musulmans” ou encore “L’entrisme musulman : une menace à combattre partout” sont sortis dans la presse. Plusieurs personnages politiques belges, à l’instar de Denis Ducarme (MR), n’ont pas tardé à affirmer que les Frères musulmans avaient infiltré la Chambre, citant sans preuve des groupes comme Ecolo-Groen. Denis Ducarme (MR). Pourtant, à y regarder de plus près, cette soi-disant “alerte sécuritaire” relève moins d’une analyse scientifique rigoureuse que d’un recyclage de peurs islamophobes et racistes profondément enracinées dans l’Histoire européenne. Un rapport contestable, aux méthodes plus que discutables Le rapport français qui a provoqué cette panique est présenté comme une étude rigoureuse sur « l’influence » des Frères musulmans en Europe. Pourtant, comme le souligne Franck Frégosi, directeur de recherches au CNRS, l’approche est clairement biaisée et alarmiste, employant un vocabulaire conspirationniste plutôt qu’analytique. Plusieurs sociologues et scientifiques, comme Vincent Geisser, ont refusé de participer au projet, directement commandé par l’Etat français.  » « La conclusion était donnée avant même que le rapport soit conduit. » Le politologue Michaël Privot , dénonce la pauvreté méthodologique du rapport : « L’analyse est complètement à côté de la plaque », affirme-t-il, ajoutant que certains passages « répercutent des éléments conspirationnistes » qui sont également entretenus par certains cercles politiques belges. Le rapport, censé documenter des faits, s’appuie en réalité sur des hypothèses invérifiées, des suppositions, et des citations de certains « experts » et sociologues très engagés politiquement, et connus pour leurs positions anti-Islam, voire islamophobes. Le vocabulaire employé (« califat mondial », « infiltration », « dissolution des valeurs occidentales ») relève clairement du conspirationnisme, davantage que de l’analyse scientifique. L’écriture de ce rapport, et son manque total de rigueur scientifique, démontre une nouvelle fois l’islamophobie présente en France et en Belgique. L’impressionnante couverture médiatique est, elle aussi, inquiétante : des « expert·es« , des politiques et...

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Festival Résistance, des centaines de personnes pour célébrer la résistance du peuple Palestiniens’ensuit une polémique d’extrême droite

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